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Adjudant Oumar Traoré, Douglas
A la UneSécurité

[Edito] Douglas, la surprise fut de trop!

by Fousseni TOGOLA 30 avril 2023
written by Fousseni TOGOLA 5 minutes read

Jusqu’à la lecture de l’oraison funèbre, le 20 avril 2023, j’avais de la peine à accepter l’évidence que je refusais depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle, le 19 avril dernier. En effet, te connaissant bien, j’étais convaincu d’une chose : s’il y a bien eu attaque terroriste avec mort d’homme, même un seul mort, ce ne pouvait être que toi, adjudant Oumar Traoré. Tellement tu as côtoyé la mort que tu t’étais accoutumé aux risques. Toujours bien armé et prêt à défendre la délégation des œuvres sociales partout où nous nous sommes rendus.

Serein, courageux, ambitieux, intelligent, respecté et respectueux, l’adjudant Oumar Traoré, tu étais un vrai héros, qui avait réussi à dominer la peur. Tu étais un vrai soldat qui aimait relever les défis. Ce qui t’a valu d’ailleurs le bilan élogieux obtenu durant les deux années passées à la tête des œuvres sociales du président de la transition, ton chef, mais aussi ton frère.

Affectueusement appelé Douglas, l’adjudant Oumar Traoré ainsi que trois autres de ses compagnons (le chauffeur Alassane Diallo dit Capi, le directeur de l’entreprise Danaya forage Moussa Touré et l’agent de sécurité le Sergent-Chef Mohamed Sangaré) ont été arrachés à notre affection. L’hydre terroriste ne les a pas épargnés. Ils ont été lâchement tués, le 18 avril dernier alors qu’ils revenaient d’une mission de prospection dans la région de Nara dans le cadre œuvres sociales. Comme on le dit généralement, les héros ne nous tiennent pas longtemps compagnie, mais ne meurent aussi jamais, car leurs idéaux résisteront au temps.

La nouvelle, comme une foudre, m’est tombée au petit matin du mercredi 19 avril. J’étais abasourdi. J’avais l’impression de perdre mes pieds, de me vider de mon sang. Je n’avais plus de force et je perdais le souffle.

Douglas ou encore big chief, comme on aimait l’appeler au sein de l’équipe des œuvres sociales, était d’une race rare de militaire. Très courtois, humble, altruiste, Big chief entretenait avec les membres de sa délégation des œuvres sociales une relation d’amitié, de fraternité. 

Bien qu’étant chef de cabinet, tu n’as jamais accepté que ce poste soit une barrière entre toi et nous autres membres de l’équipe. Tu aimais nous taquiner afin de briser le mur qu’on voulait mettre entre nous. <<Ne prenez pas au comptant tout ce que je vous dis. J’aime jouer avec les gens. Je dis très souvent des choses pour rigoler et puis je passe. Je ne suis pas rancunier>>, disais-tu le plus souvent pour détendre l’atmosphère lors de nos nombreuses missions à l’intérieur du Mali.

Mon big chief, je sais que la mort ne t’a jamais effrayé. D’ailleurs tu nous disais le plus souvent que si la mort devait t’emporter sur la voie des œuvres sociales, qu’il en soit ainsi. Car là tu mourrais noblement et en patriote, mort en étant en train de porter assistance aux plus démunies, de servir la patrie.

Coordinateur, planificateur et superviseur des œuvres sociales du chef de l’État, tu avais une intelligence et un courage hors du commun. J’enviais énormément ton degré d’intelligence malgré ton jeune âge. Tu avais la pleine conscience de tes capacités. Tu consultais chacun de nous, y compris ton chauffeur Capi, avant de prendre une quelconque décision.

Oui, le jeune Capi avec qui j’ai collaboré pendant tout ce temps était également un jeune chauffeur très dynamique et respectueux. Il était ton homme de confiance. Toujours souriant et disponible, Capi était un chauffeur déterminé qui ne laissait jamais transparaitre la fatigue. Il aimait toujours relever les défis que tu lui lançais.

Douglas, Capi et Touré étaient un trio avec lequel j’ai très souvent partagé le même véhicule lors de nos missions. En leur compagnie, on s’ennuyait jamais. Tous les trois aimaient faire rire, taquiner les autres ou se taquiner entre eux. Le jeune Touré, lui, ne semblait pas par contre préparer à ce voyage si tôt. <<J’aime ma femme et mon enfant. Je ne veux pas mourir maintenant et les abandonner seuls derrière moi>>, avait-il l’habitude de dire de façon ironique. Personne n’est prêt à mourir. Pourtant, nul ne peut échapper au piège de la mort !

Oeuvres sociales
Des remises de motos pour personnes en situation de handicap, des vivres et des non vivres, dans le cadre des oeuvres sociales du président de la transition. Présidence du Mali.

Douglas, toi, qui avais toujours un agenda très chargé pour cette période de canicule, avec ses pénuries d’eau, quel avenir as-tu prévu pour les œuvres sociales du président de la transition ? Les offres d’adductions d’eau potable, de prise en charge et d’entretien des deux centaines de forages inaugurés à travers les différentes régions du Mali vont-elles se poursuivre?

Mon big chief, mon <<sinankun>>, mon ami, la surprise fut de trop ! La mort ne m’afflige pas généralement, mais j’ai du mal jusqu’ici à croire et accepter ta disparition aussi soudaine. Moi, Demba, Ouattara ou encore Samba, sommes inconsolables, parce que nostalgiques de nos petites causeries, après des journées chargées dans le cadre des œuvres sociales, devant les écrans de télévision. Que faire donc sinon nous résoudre à la volonté divine, qui est imminente par nature. Ainsi soi-il !

Plein de vie, amoureux du métier des armes, Douglas était un militaire qui avait sa patrie dans le cœur. Big chief, tes tapes amicales commencent à manquer à mon épaule. L’adjudant Oumar Traoré, toi qui n’as jamais voulu t’afficher devant les écrans, qui voulais toujours évoluer à l’ombre tout en réalisant de grandes œuvres, tu viens de rejoindre l’autre monde, supposé être, par d’autres, comme celui des ténèbres, mais que nous souhaitons bien illuminé pour ton séjour.

Tu n’as pas vécu inutilement. Tu as vécu en héros et tu es parti en héros. Puisse Dieu t’accueillir dans son paradis éternel auprès des autres grands héros !

Après une vie certes courte, mais palpitante et oriolée de résultats, tu mérites bien ce repos digne de héros, qui a déjà commencé par les honneurs de la nation reconnaissante. Dors en paix big chief ! Qu’Allah le Tout-Puissant dans sa miséricorde te gratifie de son paradis éternel !

Fousseni Togola

30 avril 2023 0 comments
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George Agyekum Nana Donkor
Actu

BIDC: George Agyekum Nana Donkor reconduit pour un nouveau quinquennat

by Mohamed Camara 29 avril 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

M. George Agyekum Nana Donkor a été reconduit à la tête de la Banque d’investissement et de développement de la Cédéao (BIDC), ce 24 avril 2023 à Lomé. Cette nomination, pour un second mandat à compter du 1er février 2024, a eu lieu au cours de la 21ème session ordinaire du Conseil des gouverneurs, qui s’est tenue le 5 avril 2023.

Le conseil des gouverneurs de la Banque d’investissement et de développement de la Cédéao, composé des ministres des finances de la sous-région, s’est réuni à sa 21ème session ordinaire le 5 avril dernier. Une session au cours de laquelle d’importantes décisions ont été prises, dont la reconduction de M. George Agyekum Nana Donkor à la présidence de l’institution financière.

La réduction du ratio des prêts non performants

Cette reconduction pour un second mandat se justifie par les énormes progrès réalisés par la BIDC depuis la nomination de M. Donkor, en janvier 2020. Parmi ces progrès, le conseil a mentionné« la réduction du ratio des prêts non performants (NPL) de la Banque passant de plus de 8 % à 4,28 %, le recouvrement de 77,5 millions USD au titre des arriérés de capital, la croissance du bilan de 36,8 % en 2022, deux émissions consécutives d’obligations sur le marché financier de l’UEMOA couronnées de succès et l’amélioration de la qualité du portefeuille de la Banque ».

Malgré un contexte économique mondial difficile causé par la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, le conseil se réjouit également d’une « amélioration de la notation de crédit de la Banque, actuellement B2 avec une perspective stable par les agences de notation Moody’s et Fitch ». Selon un communiqué de la BIDC, dont Sahel tribune a eu copie, cette amélioration constitue « la meilleure notation jamais obtenue dans l’histoire de la Banque, et reflète également le renouvellement de la confiance des investisseurs ».

Un « homme aux références professionnelles indéniables»

Le Conseil des gouverneurs reste fermement convaincu du leadership de M. Donkor pour amener la Banque à un niveau supérieur, selon le président sortant du conseil des gouverneurs, M. Olavo Avelino Garcia Correia. M. Donkor, est un « homme aux références professionnelles indéniables et un dirigeant pragmatique qui a mis en œuvre plusieurs initiatives louables à la tête de la Banque, avec des résultats positifs », témoigne le Conseil d’administration de la banque.

M. Donkor s’engage durant ce nouveau quinquennat à continuer à travailler avec les ministres et le Conseil pour faire progresser la Banque, avec l’objectif d’en faire la première institution financière de la région, tout en soutenant les Etats membres pour assurer le développement socio-économique.

Mohamed Camara


À PROPOS DE LA BIDC

La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) est une banque régionale d’investissement et de développement de premier plan créée par les quinze (15) États membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Basée à Lomé, en République togolaise, la Banque s’est engagée à financer des projets et programmes de développement portant sur diverses opérations dans les domaines des infrastructures et des équipements de base, du développement rural et de l’environnement, de l’industrie ainsi que dans le secteur social et celui des services, à travers ses guichets dédiés aux secteurs privé et public. Les interventions de la BIDC revêtent la forme de prêts à long, moyen et court terme, de prises de participation, de lignes de crédit, d’activités de refinancement, d’opérations d’ingénierie financière et de services connexes.

www.bidc-ebid.org

29 avril 2023 0 comments
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Réception d'équipements militaires
ActuSécurité

Mali : réception de nouveaux équipements et de matériels militaires

by Bakary FOMBA 27 avril 2023
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité du Mali, le Colonel Assimi Goïta, président de la transition, a remis, ce jeudi 27 avril 2023, à la Place d’Armes de Kati, plusieurs nouveaux équipements et de matériels militaires aux forces armées maliennes (FAMa). C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du Président du Conseil national de transition, le Colonel Malick Diaw ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.

L’avènement du pouvoir actuel, à la tête du Mali, a positivement impacté sur la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité du Mali. Depuis leur arrivée au pouvoir, les autorités actuelles ont fait de l’équipement des FAMa, l’une de leurs priorités. Il s’agit de doter le pays d’un outil de « défense professionnel, efficace et adapté aux besoins ». En plus de l’acquisition de plusieurs types de matériels de dernière génération (avions de combats, de reconnaissance…), l’armée malienne vient d’être dotée de nouveaux équipements et matériels de combat. Cette action va en droite ligne avec la vision du président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, « d’assurer, au bénéfice du peuple malien, les conditions de sécurité nécessaires et indispensables à une stabilité et à un avenir prospère et radieux ».

« Exclusivement acquis sur le budget national »

Dans son discours, le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants, affirme qu’« il s’agit spécifiquement de l’opérationnalisation des 19 groupements tactiques interarmes (GTIA) en cours de constitution, pour assurer la sécurité de notre territoire et de nos populations pour les années à venir ».

Il n’échappe à personne que le Mali, depuis plus d’une décennie, tout comme certains pays de la bande sahélo-saharienne, est fortement frappé par le terrorisme, la criminalité organisée, l’insécurité, et le banditisme. Pour relever ce défi majeur, et redonné à la nation malienne toute sa gloire et sa dignité d’antan, les autorités de la transition semblent être plus que jamais engagées.

Selon le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants. Ces équipements militaires, « exclusivement acquis sur le budget national », sont composés entre autres : d’une multitude de Véhicules blindés ; des BRDM-2 ; des BTR-60 et BTR-70 modernisés ; des Véhicules tactiques de combat (KIA et Toyota). Ce lot est également composé des camions logistiques (citerne à eau, citerne à carburant, camions d’allègement) ; des ambulances médicalisées ; des armes individuelles et collectives. À cela s’ajoutent également des équipements de protection individuelle du combattant, lit-on dans le discours du Colonel Sadio Camara. Selon ses précisions, « ces matériels, avec des technologies de pointe, et dont la maintenance a déjà été réfléchie en amont, répondent au souci du commandement militaire à assurer une efficacité opérationnelle tout en ayant le souci de la protection des Hommes ».

Au-delà de l’équipement

Par ailleurs, prévient le Colonel Sadio Camara, la « seule qualité de l’équipement ne suffit pas à gagner une guerre. La durabilité du matériel, l’efficacité de son emploi et l’atteinte de l’objectif recherché, sont déterminées par la qualité et les compétences professionnelles des hommes et des femmes qui le mettent en œuvre ». Aussi, pour renforcer les capacités techniques et humaines des FAMa, le ministre en charge de la défense pointe du doigt l’entrainement et la formation, qui « occupent une place centrale au cœur des politiques de défense des FAMa ».

Bakary Fomba

27 avril 2023 0 comments
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Obsèques Douglas
ActuSécurité

Mali : Douglas, Capi, Sangaré et Touré, quatre jeunes tombés les armes à la main

by Chiencoro 22 avril 2023
written by Chiencoro 5 minutes read

Quelques jours après le décès du capitaine Bakary Goïta, père du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, la nation malienne pleure de nouveau la perte de certains de ses fils, tombés les armes à la main. Quatre jeunes martyrs, tous collaborateurs du chef de l’Etat, demeurent désormais des modèles pour la jeunesse malienne.

La mort dans toute sa tristesse a encore frappé à la porte de la nation malienne. Certains de ses illustres fils, en mission dans le cadre de la mise en œuvre de la politique sociale du président de la transition, ont été arrachés à l’affection de tout le peuple malien. L’Adjudant Oumar Traoré, chef de cabinet du président de la transition ; le Sergent-Chef Mohamed Sangaré, agent de sécurité à la présidence ; Moussa Touré, directeur général de l’entreprise Danaya forage et Alassane Diallo, chauffeur au bureau de gestion du parc automobile de la présidence, ont tous été tués dans une attaque d’hommes armés dans la région de Nara, le 18 avril dernier.

Le pivot des œuvres sociales

« Alassane Diallo était un excellent chauffeur que Douglas appelait affectueusement Capi. Il disait qu’il était le meilleur chauffeur de Koulouba. De Mohamed Sangaré, il disait qu’il était le sous-officier le plus correct », a rappelé Cheick Mohamed Chérif Tounkara, directeur administratif et financier de la présidence. « La délégation rejoignait Nara au terme d’une mission classique des œuvres sociales du Président de la Transition », a-t-il précisé.

Le 19 avril 2023, la direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) avait annoncé cet incident, qui a eu lieu sur l’axe Guiré-Nara. Une attaque d’hommes armés survenue le 18 avril 2023, vers 17H, précisait le communiqué de la dirpa. La réaction des forces armées maliennes a permis de récupérer un véhicule avec deux rescapés, indiquait le même communiqué, qui déplorait un véhicule de mission calciné.

Dans un communiqué relayé par le SITE Intelligence Group – un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes –vendredi 21 avril, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM ) a revendiqué cette attaque qui a coûté la vie, le 18 avril, au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, à la frontière mauritanienne.

L’Adjudant Oumar Traoré était, selon les précisions de M. Tounkara, en mission de prospection dans la région, en vue d’aller installer des forages et offrir de l’eau potable aux villages dans le besoin. Il était accompagné par une entreprise d’installation de forages. « Malgré son jeune âge, le désormais ex-chef de cabinet a énormément contribué au succès du programme des œuvres sociales du Président de la Transition. Il en était le coordinateur, le planificateur et le superviseur », a souligné le directeur administratif et financier de la présidence.

Un vrai commando s’en va

Né le 16 janvier 1992, Oumar Traoré, jeune civile, toujours passionné par le métier des armes, commence sa carrière en 2012 quand il est admis au concours de recrutement direct à l’école des sous-officiers. Il est ensuite incorporé comme engagé volontaire pour 5 ans au titre du service général des armées. En 2014, le sergent Oumar Traoré a servi dans le bataillon spécial de lutte contre le terrorisme. Son arrivée dans ce corps d’élite lui ouvre la voie à un certain nombre d’engagements opérationnels pour la défense territoriale de sa patrie. Il a servi au nord et au centre du Mali dans le cadre des opérations Maliba en 2014 ; Dambé en 2018 et Maliko en 2020.

Homme de terrain, le désormais ex-chef de cabinet du président de la transition s’est toujours fait distinguer par sa bravoure et sa disponibilité. Il a suivi plusieurs formations de qualification particulière. Il est passé par l’école des sous-officiers de Banankoro avant de suivre la formation d’initiation commando à Samanko, la formation commando à pied avec le détachement français basé à Dakar et la formation de stage de commando avancé en Égypte, en 2015.  

Son engagement patriotique lui a valu entre autres la médaille commémorative de campagne, la médaille du mérite militaire, la médaille de sauvetage à titre exceptionnel ainsi que la médaille de Chevalier de l’ordre national du Mali. À titre posthume, il lui a été décerné par la nation reconnaissante la médaille d’Officier de l’ordre national du Mali.

Des modèles pour la jeunesse 

Cette disparition a profondément affecté la présidence de la République. « L’institution a perdu des hommes exemplaires », a témoigné Cheick Mohamed Chérif Tounkara, directeur administratif et financier de la présidence du Mali. Selon lui, le chef de cabinet était un homme éclairé et distingué, qui a fait le tour du Mali en seulement deux ans afin « d’apporter la joie et le bonheur aux populations les plus démunies ».

La Conseillère spéciale du président de la transition, colonel Assa Badiallo Touré, a expliqué avoir traversé plusieurs difficultés en compagnie de l’Adjudant Oumar Traoré. « Nous avons traversé beaucoup de difficultés ensemble. Nous avons sauté sur une mine dans la région de Tombouctou. À la suite de cet incident, il nous demandait de garder le moral », a-t-elle témoigné avant d’indiquer tout le respect que lui vouait le défunt. « Capi, Douglas, Touré ainsi que Sangaré sont morts les armes à la main », a-t-elle conclu.

« Nous garderons d’eux l’image de collègues courageux, exemplaires, respectés et respectueux et admirés par leurs supérieurs », a soutenu Cheick Mohamed Chérif Tounkara, convaincu que « ces jeunes gens sont des martyrs qui demeurent désormais des modèles pour la jeunesse ».  

Chiencoro Diarra

22 avril 2023 0 comments
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Vente d'habits
ActuSécurité

Mali: une fête de ramadan aux couleurs du contexte économique

by Mohamed Camara 20 avril 2023
written by Mohamed Camara 2 minutes read

Le mois de ramadan tire vers sa fin, laissant place à la petite fête des musulmans. A quelques jours de ce moment de grande envergure, les marchés s’encombrent, mais les prix de certains articles sont intouchables, tandis que d’autres restent stables. 

Toutes les voies menant au grand marché de Bamako sont bouchées. Sous cette canicule, on y assiste à un embouteillage humain. En cette veille de la fête de ramadan, chacun s’active pour effectuer des achats malgré un contexte économique difficile. Certains vendeurs, sous des hangars, séduisent les clients à venir acheter leurs articles, d’autres partent jusqu’à les prendre par la main et les faire rentrer dans leur boutique. 

« Malgré toutes ces séductions, les articles sont intouchables. Les prix sont extrêmement exorbitants », remarque une cliente exaspérée. Toutes cette séduction s’explique par le difficile contexte économique depuis un certain temps. Ce qui fait que les vendeurs manquent cruellement de clients. La fête est donc une occasion particulière pour renflouer un peu les caisses afin que le ramadan soit bel.

A chacun selon ses moyens 

Aïssata est au marché depuis le matin mais elle n’arrive pas à avoir les articles qu’elle désire acheter. « Pour mes filles, j’ai pu acheter certains habits et chaussures à des prix stables. Mais pour les garçons, c’est quasi impossible d’avoir ces articles à un prix abordable », réagit-elle.

Mariam, quant à elle, est en train de parler énergiquement avec une cliente. Elles n’arrivent pas à se comprendre sur le prix de ces chaussures d’enfants. « Mais je peux les acheter à 10.000 FCFA, en raison de 5000 Fcfa l’unité », dit-elle au vendeur, qui réplique: « Il faut ajouter sur les 5.000f ». 

Le marchandage est tendu. Les ménages souffrent de la cherté de la vie, les vendeurs aussi cherchent à se faire un peu d’argent en cette veille de fête afin de combler les déficits créés par une longue période de quasi-inactivité. 

Selon la cliente Mariam, « depuis la crise sanitaire de la pandémie de la Covid-19, nous souffrons d’une hausse des prix liée notamment aux taxes et autres qui n’ont jusque là pas connus de diminution. »

Des clientes regroupés dans une boutique d’articles féminins se montrent optimistes quant à la stabilité des prix. Mais elles déplorent toutefois cette cherté du marché : « Je voudrais acheter des tissus à mon homme, mais la qualité que je voudrais, est plus chère que le bazin. C’est vraiment déplorable! », explique une cliente. 

Le boutiquier se défend en donnant des precisions: « Les tissus ne sont pas de la même qualité. Il faut que les clients arrivent à comprendre cela. La qualité qu’elle souhaite achèter pour son homme est 10.000 FCFA le mètre. Il y’a d’autres, dont le mètre coûte 5000 FCFA ». A chacun donc selon ses moyens! 

Mohamed Camara   

20 avril 2023 0 comments
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Consommation d'alcool
Actu

Mois de ramadan au Mali : un tour dans les bars et boutiques d’alcool la nuit

by Mohamed Camara 18 avril 2023
written by Mohamed Camara 4 minutes read

Au Mali, le mois de ramadan ne dissuade pas certains musulmans à fréquenter des bars, des boites de nuit ainsi que d’autres endroits considérés comme non orthodoxes dans la religion musulmane. À Bamako, les boutiques d’alcool et les bars font des revenus durant cette période grâce à cette fréquentation au compte-goutte.

Le soleil se couche à Bamako. Sur les ondes des radios locales, la cloche vient de sonner, annonçant la rupture de jeûne du jour. La majorité des fidèles musulmans rejoignent les mosquées ou leurs maisons, après une journée harassante, sous un soleil de plomb. Au même moment, quelques-uns se dirigent vers les bars, buvettes et autres lieux de retraite, à la recherche d’une goutte d’alcool. Juste une petite goûte afin de taire une soif dont seul l’alcool peut calmer.

« Il est difficile d’abandonner. Moi je bois depuis des années. Pendant le ramadan, j’observe le jeûne. Après la rupture, la nuit, je prends ma dose pour me sentir en forme », confesse M. Tall, un agent commercial.

Assis dans un recoin d’une boutique d’alcool à Moribabougou, bien camouflé, un client avoue : « Ce n’est pas facile d’abandonner tout d’un coup. Je bois depuis presque vingt ans maintenant ».

Les rues princesse de l’Hippodrome et de Badalabougou

Selon les indiscrétions dans des boites de nuit de la capitale malienne, « les hommes d’affaires, les opérateurs économiques…, rattrapent le temps perdu pendant la nuit. Des rendez sont fixés dans les lieux habituels ». Certains n’hésitent pas à reprendre la bouteille. « Entre boisson sucrée et boisson alcoolisée, le choix est vite fait qu’on soit amateur ou habitué de la dernière », précise-t-on.

Après la rupture et la prière, quelques noctambules se laissent guider par leur flair, à la recherche d’un endroit animé. Parmi les endroits les plus fréquentés pendant le jeûne musulman figurent les rues princesse de l’Hippodrome et de Badalabougou. Dans ces endroits, les usagers ne viennent pas uniquement pour prendre un verre, mais aussi pour traiter affaires, ou encore apprécier le défilé de quelques belles demoiselles de la nuit.

Le blues des professionnelles du sexe

Le Mali est un pays à majorité musulmane (plus de 90 %). Le caractère laïc du pays offre à chaque citoyen le droit de jouir de ses passe-temps dans la légalité. Mais aujourd’hui, selon nos constats dans certains bars de Bamako et buvettes de Bamako, beaucoup des buveurs qui envahissent ces endroits, la nuit, sont des pratiquants de la religion musulmane.

Dans cette boutique d’alcool, située en face de la RN27 à Moribabougou, les fêtards viennent depuis le coucher du soleil jusqu’à 4 heures du matin. Certes, l’afflux n’est pas comme avant le ramadan, mais les bouteilles d’alcool ne sont pas pour autant abandonnées. « La fréquentation n’est pas comme avant le ramadan, mais dire qu’on ferme les portes pendant le mois sacré est faux. Les gens viennent chaque soir. On peut gagner 50 000 par nuit au maximum et 30 000 au minimum », confie le vendeur d’alcool, sous couvert d’anonymat, à Moribabougou.

Ce gérant d’un autre bar à Quinzambougou confirme la baisse des revenus durant le ramadan. La consommation de l’alcool baisse durant le mois sacré des musulmans. « Je vends à peine le cinquième de ma provision pendant le mois de ramadan. Devant les maisons closes, l’affluence est aussi de moins en moins faible. »

Du côté des professionnelles du sexe, le constat reste de même. « Avec le mois de ramadan, nous avons peu de clients. On se demande si on pourra payer la maison à la fin de ce mois », explique une professionnelle du sexe.

Les nouvelles lois de la République

La fréquentation des bars et d’autres lieux de vente d’alcool par des fidèles musulmans n’est nullement recommandée. « Le ramadan ne se limite pas au jour. Il y a aussi la nuit », a lancé un prêcheur.

Les bars étaient interdits au Mali, dans les années 1980 sous le régime militaire de Moussa Traoré. Le gouvernement exigeait la fermeture des bars et maisons closes durant le mois de ramadan. Mais avec l’avènement de la démocratie, cette règlementation a été vite levée au profit des nouvelles lois de la république.

Dans le passé, les villes maliennes étaient inertes pendant le mois de ramadan. Aujourd’hui, les gens ont tendance à reprendre les activités après la rupture du jeûne.

Mohamed Camara

18 avril 2023 0 comments
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Mois de ramadan estival au Mali
Société

Mois de ramadan estival au Mali : le calvaire des jeûneurs

by Mohamed Camara 17 avril 2023
written by Mohamed Camara 2 minutes read

Le mois de ramadan a débuté depuis fin mars 2023. Une période de forte canicule au Mali. Le pays surfe sur une vague de chaleur allant jusqu’à 41°C de température. Des précautions à prendre pour se prémunir contre cette chaleur estivale sahélienne.

Un vent sec et chaud souffle sur la capitale, ce mardi 4 avril, avec 39°C sur Bamako. Niagalé Coulibaly jeûne depuis le début du ramadan, nonobstant ses quarante ans et plus.  « Le docteur m’a conseillé de ne pas jeûner sous cette chaleur, mais comment faire ? Je suis une habituée de ce moment pieux depuis l’adolescence », raconte-t-elle.

Sous ce soleil de plomb, Moussa Diarra, un docker au grand marché de Bamako, précise ne pas pouvoir « jeûner et mener mon travail correctement. Je n’ai pas la force d’y parvenir. Avant je jeûnais, mais maintenant je ne peux plus, vu mon état de santé et cette chaleur qui tape fortement. C’est impossible pour moi de jeûner. »

Boire près de deux litres d’eau

Oumar Diaby, Commerçante au grand marché de Bamako « jeûne malgré cette canicule. Je n’ai aucunement pas besoin de l’avis d’un spécialiste pour le faire. Je suis jeune et je ne suis atteint d’aucune maladie qui peut me priver de ce devoir religieux ».

À quelques pas de la boutique de Diaby, sous un hangar certains jeûneurs se versent de l’eau et d’autres mouillent leurs habits. « C’est pour avoir la fraicheur. Il fait énormément chaud aujourd’hui », souligne l’un d’entre eux.

Selon Lasseny Konaté, doctorant à l’école de médecine de Bamako et médecin au Centre de santé communautaire (CSCOM) de la Commune 5 du district, conseille « d’éviter des sorties sous le soleil, si ce n’est pas nécessaire ».

Il recommande aussi de veiller « à être toujours à la fraicheur et prendre constamment la douche pour éviter les fortes chaleurs ». Aussi « il faut beaucoup éviter la déshydratation, qui est le véritable problème. Le jeûneur doit boire suffisamment d’eau après la rupture et pendant le souhour ».

Il invite également à éviter beaucoup de sucre dans les aliments. Aussi les exercices sportifs sous cette canicule, avant la rupture, ne sont pas recommandés.

« Bon il faut boire près de deux litres d’eau après la rupture et éviter les boissons sucrées», explique-t-il.

Mohamed Camara

17 avril 2023 0 comments
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