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industrie
Actu

Industrialiser l’Afrique : oui mais comment ?

by Sahel Tribune 3 août 2023
written by Sahel Tribune 5 minutes read

L’Afrique peut-elle encore développer son industrie ? Comment ? Celle-ci est aujourd’hui reléguée au plus bas niveau de la chaine des valeurs mondiale, quand l’économie des pays reste très dépendante des exportations de ressources naturelles.

Les pays d’Afrique disposent d’un réel potentiel d’industrialisation, mais encore faut-il trouver le modèle approprié. Après l’indépendance de la plupart de ces pays dans les années 1960, certains d’entre eux ont tenté de s’industrialiser par substitution aux importations. L’objectif : produire au sein de ses frontières les biens qui étaient jusque-là importés. En raison de la faiblesse des marchés intérieurs et de la maturité des appareils productifs à l’étranger, le succès n’a pas été au rendez-vous.

Les recettes libérales ont, elles, été appliquées à partir des années 1980. Les mesures des Programmes d’ajustement structurel, imposés dans les années 1990 par le FMI comme préalable à l’octroi de nouveaux prêts, vont maintenir les économies africaines au plus bas. On parle même de « décennie perdue » pour le continent.

Depuis quelques années il faut aussi compter avec l’émergence des marchés asiatiques. Plusieurs auteurs au cours des années 2000 ont notamment analysé et tenté d’évaluer l’impact de l’économie chinoise sur les dynamiques industrielles et commerciales des pays africains. Leurs conclusions convergeaient : l’Afrique s’exposait à un risque croissant de désindustrialisation.

Il est crucial pour les pays africains d’adopter une stratégie d’industrialisation en phase avec les défis internes – besoin de nourrir une population grandissante – et externes – respect des normes et principes environnementaux. Pour des économies qui peinent à se financer, identifier les secteurs d’investissements les plus pertinents s’avère plus important encore. C’est ce à quoi nous avons consacrés nos recherches.

Un avantage comparatif

Depuis les travaux fondateurs de David Ricardo en 1817, beaucoup d’études ont poursuivi la réflexion sur la place de chaque pays dans le commerce international. Ce que montrait l’économiste anglais est que le monde sort gagnant du fait que les pays se spécialisent dans les secteurs dans lesquels ils sont relativement plus efficaces que les autres nations.

En prolongeant cette réflexion et en utilisant des modélisations qui en ont été tirées, nous montrons que, dans le secteur textile, les pays à faible revenu possèdent un avantage relatif dans les produits d’entrée de gamme et un désavantage dans les segments de prix supérieurs. Les pays d’Afrique présentent également un avantage relatif dans le segment d’entrée de gamme du secteur des appareils électroménagers et électroniques.

Un atout des pays à faibles revenus d’Afrique est leur bas niveau de salaire. Contrairement aux autres industries, les stratégies de positionnement dans le secteur textile dépendent fortement des niveaux de salaires, en particulier pour les produits d’entrée de gamme. Nos résultats sont, sur ce point, cohérents avec ceux de Bruno Amable, professeur à HEC Paris, et de son collègue Bart Verspagen qui montraient que la compétitivité n’est déterminée par des facteurs de prix que dans les secteurs à très faible technologie comme le textile.

Voilà pourquoi diriger les investissements en direction de pareilles industries paraît pertinent, la demande nationale et internationale nourrissant un effet de levier. Les produits à faible technicité sont en effet les plus accessibles pour des populations pauvres. C’est sur ce créneau que se situe la demande africaine.

Des opportunités à saisir ?

Cependant, dans ce même secteur, les pays d’Afrique sont confrontés à la concurrence, qui demeure forte, de certains pays à revenu intermédiaire, en Asie et en Amérique latine. Pendant plusieurs décennies, la Chine a connu un croissance fulgurante dans son commerce de produit d’entrée gamme.

Elle est cependant aujourd’hui confrontée à une augmentation des salaires. Elle a été annuellement de 2,4 % en moyenne dans les années 2000 et la hausse des revenus s’est accentuée depuis. Compte tenu de l’épuisement de son modèle d’exportation et de l’orientation prise vers le marché intérieur, la Chine semblait par ailleurs chercher à se positionner dans les produits haut de gamme. Entre 2012 et 2017, le pays s’est mis à peser moins lourd sur les produits à faible coût dans le commerce international.

La tendance s’est ensuite inversée, mais la dynamique a pu bénéficier à certains pays asiatiques comme le Vietnam et le Bangladesh. Ce fut peu le cas pour l’Afrique. Les seuls qui semblent en tirer profit aujourd’hui sont l’Éthiopie, le Rwanda, le Kenya et le Lesotho.

Le développement de ces produits en Afrique appelle ainsi la mise en place de politiques industrielles inspirées de celles qui ont favorisé le développement économique de plusieurs pays d’Asie. Certaines nations africaines telles que l’île Maurice, Madagascar, le Nigeria, l’Éthiopie et le Kenya ont ainsi développé, par exemple, des zones de libre-échange attractives pour les IDE et mis en place des politiques de promotion afin de stimuler les exportations. Le plan de développement de l’industrie à Maurice, qui a permis à l’île de réduire sa dépendance au commerce de la canne à sucre, en est une illustration.

En raison de la concurrence féroce des pays émergents et de ce qui semble être un retour de la Chine sur le créneau, l’émergence de l’industrie manufacturière africaine ne sera couronnée de succès que si les consommateurs locaux sont prêts à modifier leur comportement pour s’adapter à la nouvelle offre. Développer une industrie de transformation plutôt qu’une filière d’exportation de matières premières, c’est aussi tout un changement culturel à opérer pour le continent. Les gouvernements auraient intérêt à l’encourager en facilitant l’accès au financement, aux subventions et aux marchés publics.

Diadié Diaw, Maître de conférences en économie, Université Rennes 2; Albert Lessoua, Associate professor in economics, ESCE International Business School et Louis César Ndione, Maître de conférences en sciences de gestion, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
3 août 2023 0 comments
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Vladimir Poutine
ActuPolitique

Le sommet Russie-Afrique permet à Moscou d’accroître son influence sur la scène mondiale

by Sahel Tribune 31 juillet 2023
written by Sahel Tribune 7 minutes read

Les 43 chefs d’État africains qui s’étaient rendus au premier sommet Russie-Afrique en 2019 avaient grand espoir que la Russie deviendrait une nouvelle source d’investissements et d’échanges pour le continent. Le président russe Vladimir Poutine avait en effet promis de doubler les échanges commerciaux avec la Russie pour atteindre 40 milliards de dollars en cinq ans.

Au lieu de cela, les échanges du continent avec la Russie ont baissé pour atteindre 14 milliards de dollars. Ils demeurent aussi très inégaux puisque la Russie exporte sept fois plus qu’elle importe d’Afrique et 70 % de ces échanges concernent quatre pays, c’est-à-dire l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et l’Afrique du Sud.

Par ailleurs, la Russie n’investit que très peu en Afrique. Les investissements de Moscou ne représentent qu’1% de l’investissement direct étranger (IDE) dans le continent. L’Ile Maurice est une source plus importante d’IDE pour l’Afrique. De plus, le produit intérieur brut de la Russie a diminué de 2,3 trillions de dollars en 2013 à 1,8 trillions de dollars en 2021, c’est à dire à peu près l’équivalent de celui du Mexique.

Malgré ces liens économiques affaiblis, l’influence russe en Afrique s’est rapidement accrue depuis le premier sommet Russie-Afrique en 2019.

La Russie a déployé des troupes sur le continent et est devenue le partenaire extérieur dominant dans quelques pays. Des campagnes de désinformation russes ont été menées au moins dans 16 pays africains, influençant ainsi l’environnement informationnel sur le continent.

Cela s’est largement produit par l’usage de moyens irréguliers, notamment le soutien aux régimes isolés et autocratiques en combinant le déploiement de forces paramilitaires du groupe Wagner, l’ingérence électorale, la désinformation et des échanges d’armes contre des ressources.

Chacune de ces tactiques déstabilise le pays où elle est déployée. Comme on pouvait s’y attendre, la moitié de la demi-douzaine de pays où la Russie exerce son influence sont en conflit. La Russie a aussi sapé les opérations de l’ONU dans les pays d’Afrique où Moscou cherche à exercer son influence aggravant ainsi l’instabilité.

En dépit des politiques de plus en plus agressives de la Russie sur le continent et à l’échelle internationale, environ le même nombre de chefs d’Etat africains sont attendus au sommet de Saint-Pétersbourg de cette année. Les avantages politiques et financiers que les élites russes et africaines espèrent en retirer sont plus importants que les accords commerciaux annoncés. Ayant suivi de près les interventions destabilisatrices de la Russie en Afrique pendant de nombreuses années, les principaux perdants seront les citoyens ordinaires qui paieront pour ces partenariats exclusifs – à travers des impôts plus élevés, une plus grande instabilité et moins de liberté.

Le sommet Russie-Afrique présente des avantages évidents pour Moscou. Il donne une impression de normalité après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Poutine pour crimes de guerre et l’échec de l’insurrection menée par le leader de Wagner, Evgueni Prigojine.

Si les liens économiques entre la Russie et l’Afrique sont modestes, le continent offre à la Russie une scène mondiale à partir de laquelle Moscou peut renforcer sa position géostratégique. L’Afrique compte plus pour la Russie que la Russie ne compte pour l’Afrique.

Une victoire symbolique pour Moscou

Compte tenu des antécédents de la Russie en matière de déstabilisation du continent depuis 2019, on peut se demander pourquoi les dirigeants africains envisageraient de participer au sommet de Saint-Pétersbourg.

La sécurité s’est détériorée dans tous les pays africains où Wagner a été déployé, tandis que les violations des droits de l’homme ont augmenté. Les communautés locales ont été intimidées et contraintes de quitter leurs foyers là où Wagner a obtenu l’accès à l’exploitation minière, annexant de fait ces territoires.

Moscou s’attire les faveurs de certains de ces régimes en leur offrant une protection contre les sanctions internationales en cas de violation des droits de l’homme ou de pratiques anti- -démocratiques. Sans surprise, les pays africains où la Russie est la plus impliquée ont une moyenne démocratique de 19 points des scores médians de démocratie de 19. La moyenne démocratique est de 51 sur une échelle de 100 points de Freedom House sur une échelle de 100 points, selon le classement de Freedom House.

Le sommet est l’occasion de montrer que tout se déroule normalement pour la Russie et qu’elle n’est pas un paria, mais qu’elle bénéficie de l’approbation implicite de ses violations du droit international par les chefs d’État africains.

La Russie utilisera probablement le sommet de cette année pour prétendre à tort que les sanctions occidentales limitent les exportations de denrées alimentaires et d’engrais russes (et ukrainiens) vers l’Afrique, détournant ainsi l’attention de la responsabilité de la Russie dans le déclenchement de la perturbation de l’approvisionnement mondial en céréales.

Le sommet met en évidence l’importance croissante de l’Afrique dans la politique étrangère russe. L’Afrique reste le continent le plus favorable à l’engagement russe. C’est également le continent le moins enclin à critiquer Moscou pour son annexion des territoires ukrainiens. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a effectué au moins huit visites en Afrique depuis que la Russie a lancé son attaque en mars 2022.

Avantages douteux pour l’Afrique

Faire des investissements anémiques, normaliser l’autocratie, entretenir l’instabilité, et intervenir dans les politiques intérieures africaines ne semblent pas une stratégie gagnante pour établir un partenariat à long terme.

C’est une chose d’adopter une position de non-alignement sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui peut sembler être un conflit lointain. Mais pourquoi les dirigeants africains continueraient-ils à s’engager auprès d’un acteur étranger qui s’emploie activement à saper la stabilité du continent ?

L’instabilité provoquée par les tactiques irrégulières de la Russie menace de déborder les frontières et crée des crises de souveraineté sur le continent.

La remise en cause de l’État de droit nuit à la réputation naissante du continent en tant que destination fiable pour les investissements et les partenariats internationaux.

Les opérations d’influence de la Russie visent presque toujours à aider les régimes en place (généralement autocratiques) à conserver le pouvoir. Des transactions opaques dans le domaine de l’exploitation minière et de l’armement font souvent partie du package. Les dirigeants africains qui bénéficient de ces tactiques accueillent favorablement les avances de Moscou.

D’autres dirigeants africains considèrent l’engagement avec la Russie comme une tactique visant à obtenir davantage de soutien de la part de l’Occident.

Une minorité peut naïvement considérer leur participation comme une véritable opportunité pour obtenir davantage d’investissements russes ou d’encourager un engagement plus constructif de la part de la Russie. Les annonces attendues concernant des accords sur les mines, l’énergie, les céréales, les transports, le numérique lors du sommet serviront de justification à tous les participants. Même si ces projets ne se concrétisent jamais.

Réalité des faits

La réalité est que la stratégie russe de cooptation des élites creuse le fossé entre les intérêts des dirigeants africains et ceux des citoyens. Les citoyens disent régulièrement qu’ils veulent plus de démocratie, la création d’emplois et le respect de l’État de droit. Les engagements de la Russie sur le continent compromettent ces trois aspects.

Le “fossé des intérêts” entre les dirigeants africains et les citoyens met en évidence une autre conclusion du sommet : la plupart des dirigeants politiques africains ne plaideront en faveur des réformes sur les priorités des citoyens en termes d’amélioration de la gouvernance, du développement et de la sécurité. Ce sont plutôt la société civile africaine, les médias et les systèmes judiciaires indépendants qui devront jouer un rôle moteur dans ce domaine.

Moscou ne manquera pas d’utiliser le rassemblement de cette année à Saint-Petersbourg pour évoquer les intérêts communs de la Russie et de l’Afrique. La question clé que les citoyens africains doivent se poser est la suivante : à qui profitent-ils réellement?

Joseph Siegle, Director of Research, Africa Center for Strategic Studies, University of Maryland

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
31 juillet 2023 0 comments
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Chefs d'Etat de la CEDEAO
ActuPolitique

Coup d’État au Niger : la Cédéao donne un ultimatum et menace de faire « recours à la force »

by Bakary FOMBA 30 juillet 2023
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

Suite au coup d’État perpétré au Niger, le 26 juillet 2023, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) se sont réunis, ce dimanche 30 juillet à Abuja, au Nigéria, pour prendre une série de sanctions contre le Niger.

À l’issue de ce sommet spécial consacré à la situation au Niger, la Cédéao a demandé la « libération immédiate » du président Bazoum et fixé un ultimatum d’une semaine aux nouvelles autorités nigériennes pour restaurer l’ordre constitutionnel. L’Organisation ouest-africaine souligne tout de même ne pas exclure un « recours à la force ».

Blocus économiques et financiers

Tout en décidant de suspendre toutes les transactions commerciales et financières entre ses États membres et le Niger, l’Uémoa à l’issue de ce sommet spécial, annonce la fermeture des frontières aériennes et terrestres entre ce pays sahélien et ses pays membres. L’institution annonce également l’interdiction de survol de l’espace à tout aéronef en provenance du Niger. Aussi, le gel des avoirs financiers et monétaires de l’État du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’Uémoa, y compris des entreprises publiques et parapubliques ont été annoncés. Il s’agit aussi de la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par les institutions de financement de l’Uémoa, particulièrement la BOAD. À ceux-ci s’ajoute également l’interdiction de voyage pour les auteurs du coup de force, le gel de leurs avoirs financiers et la confiscation de leur patrimoine. À noter que ces dernières mesures s’appliquent aux familles des personnes concernées qui seraient en outre interdites de voyager dans les pays de l’espace Uémoa.

Pour les chefs d’État et de gouvernement de l’Uémoa, Mohamed Bazoum reste le « seul et unique chef d’État du Niger ». En conséquence, « seuls les actes officiels » émanant de celui-ci et de ses représentants sont « reconnus par l’Uémoa », souligne-t-on dans le document final de l’Organisation.

À travers un communiqué lu à la télévision nationale, le pouvoir actuel du Niger avait dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui, selon lui, n’a autre objectif que la « validation d’un plan d’agression contre le Niger ».

L’adoption de cette série de sanctions intervient à un moment où plusieurs milliers de Nigériens ont manifesté ce dimanche 30 juillet à Niamey, pour afficher leur soutien aux autorités militaires du pays.

Le CNSP affirme avoir pris note de la déclaration finale issue du sommet extraordinaire de la CEDEAO et de l’UEMOA. « Nous allons nous prononcer dans les heures à venir », déclare le général Abdourahmane Tchiani, président nigérien de la transition.

Bakary Fomba

30 juillet 2023 0 comments
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Tidiani Togola, CEO Tuwindi
Actu

7e édition des MaMA : 7 lauréats, 18 nominés et 1 prix spécial

by Bakary FOMBA 30 juillet 2023
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Le samedi 29 juillet 2023, Maeva Palace d’ACI 2000 a abrité la cérémonie de remise des trophées de la 7e édition des Mali Médias Awards (MaMA23). Il s’agit d’un évènement annuel qu’organise la Fondation Tuwindi depuis 2017, pour encourager les professionnels de médias dans la prise en compte du genre dans leurs productions.

Sous le regard d’un huissier de justice, une équipe de journalistes expérimentés de la presse malienne a examiné une centaine de candidatures pour la 7e édition des Mali Médias Awards. C’est une compétition initiée par la Fondation Tuwindi depuis 2017, en collaboration avec Free Press Unlimited. Cette initiative vise surtout à encourager les professionnels des médias maliens à traiter, avec professionnalisme, les sujets d’intérêt général, et plus spécifiquement de genre.

Lauréats des prix

Presse écrite, presse en ligne, radio, télévision, journalisme citoyen ou blog, dessin de presse, genre ou prix Ève et/ou le prix du jury sont les 7 catégories qui étaient concernées par cette 7e édition des MaMA.

Au terme de la délibération du Jury, conduit par le doyen Diomassi Bomboté, 7 lauréats sont déclarés sur 18 nominés. Il s’agit de Aminata Agaly Yattara pour la presse écrite ; Kanda Kelly pour la radio ; Makan Fofana pour la télévision ; Mariam Sanogo pour la presse en ligne ; Youssouf Bah pour le dessin de presse ; Lin dit Moussa Diallo pour le journalisme citoyen ou blog et Assetou Mamy Coulibaly pour le genre ou prix Ève.

Tous les lauréats ou lauréates de cette 7e édition des MaMA bénéficieront chacun d’un appui financier de 200 000 FCFA durant les 6 premiers mois, assurent les initiateurs de cette compétition. Aussi, pour s’améliorer davantage dans leurs différents domaines, ils bénéficieront des coachings. Chacun d’entre eux a également reçu un trophée, une attestation et une tablette.

Un tremplin pour les professionnels des médias au Mali

Au cours des sept dernières années, les Mali Media Awards sont devenus les prix des médias les plus prestigieux du pays. Le concours a enregistré plus de 700 candidatures en 7 ans, dont 147 nominés et 42 lauréats, affirme dans son discours, Tidiani Togola, CEO de la Fondation Tuwindi. Selon ses précisions, la reconnaissance accordée aux lauréats a permis de « booster leur carrière et d’accroitre leur influence, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités sur la scène nationale et internationale ».

À l’en croire, les MaMA sont un « tremplin » pour les professionnels des médias au Mali. M. Togola lance toutefois un appel solennel au gouvernement, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers de sa structure, à soutenir la cause des acteurs de médias au Mali. « Les acteurs de média ont besoin de votre aide pour développer des programmes de formation axés sur le journalisme numérique, l’analyse de données et la cybersécurité. Ils ont besoin de votre soutien pour construire des infrastructures qui rendent l’information plus accessible à tous », a-t-il déclaré dans son allocution au cours de cette cérémonie de remise de prix. 

M. Togola plaide tout de même pour l’élaboration de politiques publiques qui garantissent la liberté d’expression, la protection des journalistes et l’indépendance de la presse. Il s’agit pour lui d’avoir un environnement où la vérité peut être dite sans « craindre de représailles ».

Cette cérémonie, faut-il le rappeler, a été conduite par Mahamoudou Touré du Studio Tamani et Salif Sanogo (ancien Directeur général de l’Office de Radiotélévision du Mali [ORTM], deux excellents journalistes et orateurs très respectés.

Bakary Fomba

30 juillet 2023 0 comments
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Le général Abdourahamane Tiani
Actu

Niger : les instructions fortes des nouvelles autorités

by Sahel Tribune 29 juillet 2023
written by Sahel Tribune 1 minutes read

Dans un communiqué rendu public ce samedi 29 juillet 2023, les nouvelles autorités du Niger, réuni autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), préviennent contre toutes prises de position sur la situation actuelle du pays. Il s’agit notamment des chefs de missions diplomatiques et postes consulaires qui, depuis l’avènement des nouvelles autorités à la tête du pays, s’adonnent à des pratiques en défaveurs des militaires au pouvoir.

« Il a été relevé qu’à la suite des évènements intervenus dans notre pays depuis le 26 juillet 2023, certains Chefs de Missions diplomatiques et Postes consulaires s’autorisent des prises de position de manière publique ou à travers des messages sur les réseaux sociaux, contre les nouvelles autorités, ainsi que lescommunications et discours qu’elles délivrent », peut-on lire dans ce communiqué du CNSP. Tout en invitant au « respect » de ses instructions, le CNSP « demande instamment » aux membres des missions diplomatiques et consulaires du Niger, « de s’abstenir de tout comportement ou propos de cette nature, pour se conformer strictement à leurs missions de représentants de l’État du Niger à l’Étranger », précise le même communiqué.

Au regard de la « dégradation de la situation sécuritaire », des militaires nigériens se sont emparés du pouvoir, le mercredi 26 juillet 2023, mettant ainsi fin au régime de Mohamed Bazoum.

La Rédaction

29 juillet 2023 0 comments
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Le général Abdourahamane Tiani
ActuPolitique

Coup d’État au Niger : le CNSP annone la suspension de la Constitution et la dissolution des institutions 

by Sahel Tribune 29 juillet 2023
written by Sahel Tribune 1 minutes read

Suite au coup de force du mercredi 26 juillet 2023, qui a mis fin au régime de Mohamed Bazoum, les militaires, réunis autour du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), annoncent la suspension de la Constitution nigérienne et la dissolution des institutions. Le général Abdourahamane Tiani, chef du CNSP, a été proclamé comme le nouveau chef de l’État.

Par ailleurs, le président du CNSP exerce « l’ensemble des pouvoirs législatifs et exécutifs » en attendant le « retour à l’ordre constitutionnel normal », lit-on dans un communiqué des nouveaux maitres du Niger.

Les membres du CNSP justifient ce coup d’État par la « dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays. « L’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser notre pays », a lancé vendredi dernier dans un discours télévisé le général Tiani. Dans la même lancée, a-t-il ajouté, « les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des Nigériens ».

Tout en réitérant la volonté du CNSP de « respecter tous les engagements internationaux souscrits par le Niger », le général Tiani appelle ses compatriotes à la « sérénité, au calme, à la vigilance et à un sursaut patriotique » en vue de « relever » les multiples défis auxquels le Niger fait face. Il s’agit notamment des défis « sécuritaires, économiques et sociaux ».

Suite à ce coup d’État, qui fait pourtant penser à ceux qui ont eu lieu au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, ces dernières années, plusieurs organisations et regroupements tant régionaux qu’internationaux ont appelé à la libération du président déchu et menacent de suspendre leurs aides au pays.

La Rédaction

29 juillet 2023 0 comments
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Le capitaine Ibrahim Traoré
ActuSécurité

Relations Burkina Faso-Niger : « On espère qu’avec la nouvelle donne, on pourra se soutenir », dixit le capitaine Ibrahim Traoré

by Chiencoro 29 juillet 2023
written by Chiencoro 2 minutes read

Le président de la Fédération de Russie a rencontré, ce samedi 29 juillet 2023, le président de la transition de la République du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, au palais de Constantin. Le président du Faso se dit prêt à soutenir les militaires au pouvoir au Niger, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 

Le Burkina Faso tend déjà la main au Niger, après le coup d’État dans ce pays ouest-africain, le 26 juillet 2023, et qui a renversé Mohamed Bazoum. Lors de sa rencontre avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, le président burkinabè de la transition n’est pas allé avec le dos de la cuillère. 

Coopération dans la lutte contre le terrorisme 

Parlant des difficultés dans la sécurisation de la zone des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger), le capitaine Ibrahim Traoré rassure que son pays n’hésitera pas à soutenir la nouvelle administration nigérienne « tant que nous aurons les mêmes orientations », à savoir travailler pour un monde multipolaire et l’accession à la souveraineté à travers le changement de partenaire.  

Depuis l’arrivée des autorités de la transition, le Burkina Faso s’est tourné vers son allié historique, la Russie, tout en conduisant à la porte son ancien partenaire, la France, qui se trouve encore être le partenaire privilégié du Niger. Cela pose de sérieux problèmes, déplore le président du Faso, dans la coopération des deux États dans le cadre de la lutte acharnée qu’ils mènent contre le terrorisme, aux côtés du voisin malien. « On espère qu’avec la nouvelle donne, on pourra se soutenir », souhaite le capitaine Ibrahim Traoré. 

Cette prise de pouvoir au Niger, souligne le chef d’État du Faso, affecte les autres pays de la sous-région, en ce sens que le Mali et le Burkina Faso sont pointés du doigt par des Chefs d’État, comme responsable de toutes ces situations dans la région ouest-africaine. Le capitaine Ibrahim Traoré sollicite donc l’accompagnement de la Russie afin de relever les défis. 

Reprise des relations diplomatiques 

Pour le renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et la Fédération de la Russie, le patron du Kremlin a souhaité la reprise des activités de l’ambassade de Russie, qui a été fermée en 1992. Ce qui « donnera une impulsion supplémentaire au développement de nos relations », a indiqué le président Poutine. 

Il convient de noter que c’est la mission diplomatique russe à Abidjan qui s’occupe des relations diplomatiques russo-burkinabè depuis la fermeture de l’ambassade russe à Ouagadougou.

Le capitaine Ibrahim rassure que cette reprise se fera dans les meilleurs délais.

Chiencoro Diarra 

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