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Monument de la paix Bamako
A la UneArts et CultureBillet d'humeur

[Billet d’humeur] Rebaptiser Bamako, ou l’art de se souvenir

by Chiencoro 5 décembre 2024
written by Chiencoro 4 minutes read

Le projet de rebaptisation des lieux publics de Bamako marque une étape clé dans la valorisation de l’histoire malienne. Il rend hommage aux figures nationales et affirme la souveraineté culturelle du pays.

Bamako, la vibrante capitale du Mali, où les noms des rues, des places et des établissements publics racontent une histoire parfois oubliée, souvent effacée. Avec ce projet de décret adopté par le Conseil des Ministres, l’heure est venue de dépoussiérer nos mémoires collectives et de remettre les pendules de l’histoire à l’heure malienne. Une initiative louable ? Certes. Mais aussi une entreprise complexe, où le passé et le présent s’entrelacent dans une valse parfois chaotique. 

Débaptiser pour mieux se réapproprier

Le geste symbolique de débaptiser des lieux portant des noms d’illustres inconnus ou, pire encore, des figures du colonisateur, n’est pas nouveau. Au lendemain de l’indépendance, nos dirigeants avaient déjà entrepris de rebaptiser le pays pour effacer les traces de la domination coloniale. Adieu les noms européens, bonjour les héros locaux. Mais voilà, après des décennies, certaines figures nationales se sont perdues dans l’abîme du temps. Et nous voilà face à une tâche monumentale : réhabiliter nos mémoires pour que les Maliens puissent marcher dans des rues au nom de ceux qui ont vraiment façonné leur histoire.

Mais nommer une rue, une place, ou une école, ce n’est pas seulement honorer le passé. C’est aussi baliser l’avenir. « Donner à la jeunesse des repères historiques, des références et des modèles inspirants », dit le texte. Et il a raison. Que vaut une nation sans ses héros, sans ses figures tutélaires capables d’incarner les valeurs de courage, de résilience et d’ingéniosité ? Mais attention, cela ne peut pas se résumer à des panneaux de rue ou des plaques d’inauguration. Il faut du sens, de l’émotion, et surtout, une histoire racontée.

Une question mémorielle au cœur de la souveraineté

Cette initiative s’inscrit dans une quête plus large : celle de la souveraineté. Alors que le Mali s’efforce de se redéfinir dans tous les domaines – politique, économique, culturel –, il est vital de se réapproprier son histoire. « Décoloniser les esprits », comme le dit le texte, c’est plus qu’un slogan. C’est une démarche politique forte, un acte de résistance face à l’amnésie imposée par des décennies d’influences extérieures.

Cependant, la question demeure : comment éviter que ces changements ne deviennent un simple exercice bureaucratique ? Rebaptiser des lieux est une chose, mais réanimer l’histoire et la transmettre, voilà le véritable défi. Donner des noms est un début, les remplir de sens est une autre affaire.

Des héros oubliés, mais pas perdus

Le texte rappelle également que « de nombreuses figures illustres sont tombées dans l’abîme du temps ». Une vérité cruelle. Combien d’entre nous connaissent les exploits de Modibo Keïta, Samory Touré, ou des femmes comme Aoua Keïta, militante infatigable ? Pourquoi ne pas profiter de cette initiative pour faire revivre ces figures, non seulement par des noms de rues, mais par des récits, des documentaires, des programmes scolaires ?

Et puis, il y a cette autre facette du projet : mettre à jour des dénominations déjà existantes mais jamais officialisées. Là encore, une démarche pragmatique qui montre que cette réforme n’est pas seulement tournée vers le passé, mais aussi ancrée dans la modernité. Il ne s’agit pas seulement de contempler notre histoire, mais de la faire vivre dans le quotidien des Maliens, en l’inscrivant dans les documents officiels et, pourquoi pas, dans le cœur des citoyens.

Une rue, un nom, une histoire

Ce projet de décret participe de la mise en œuvre des recommandations des Assises Nationales de la Refondation. Et c’est là tout son poids symbolique : il ne s’agit pas seulement d’une mesure administrative, mais d’un acte politique qui s’inscrit dans une vision plus large de réappropriation de notre identité. Mais attention, la symbolique, bien qu’importante, ne peut suffire. Elle doit être accompagnée d’actions concrètes pour que ces noms, ces repères, deviennent des outils d’éducation et de cohésion nationale.

Alors, Bamako, prête pour une cure de mémoire ? Si les noms changent, espérons qu’ils ne se perdent plus dans le tumulte du quotidien. Car une rue, un monument, ou une école ne sont pas qu’un simple lieu. Ils sont des chapitres d’un livre que nous devons écrire, lire et transmettre. Rebaptiser, oui, mais surtout raconter, enseigner, et, pourquoi pas, inspirer. Car au bout du compte, une nation est aussi forte que les histoires qu’elle choisit de se raconter.

Chiencoro Diarra 

5 décembre 2024 0 comments
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Barrick Gold et or malien
A la UneÉconomie

Gestion minière : le Mali maximise sa participation pour un meilleur partage des richesses

by Sahel Tribune 4 décembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Le Mali renforce sa souveraineté économique en adoptant des réformes ambitieuses dans le secteur minier, visant à maximiser les retombées financières et sociales de l’exploitation de ses ressources naturelles.

Le Conseil des ministres du mercredi 4 décembre 2024 a marqué une étape importante dans la gestion des ressources minières du Mali. Avec l’adoption de plusieurs projets de décret, le gouvernement confirme sa volonté d’exercer un contrôle accru sur les richesses naturelles du pays, dans le cadre d’une réforme profonde du secteur minier entamée en 2022. 

Des réformes structurantes pour une rente mieux partagée

Depuis 2022, le Mali a engagé une refonte ambitieuse de son cadre légal et institutionnel dans le secteur minier. La pierre angulaire de cette réforme est le Code minier de 2023, qui prévoit un meilleur partage de la rente minière entre l’État, les investisseurs privés et les communautés locales. « Ces réformes traduisent une volonté claire de l’État malien de maximiser les retombées économiques et sociales de l’exploitation des ressources minières », souligne le communiqué du Conseil des ministres.

L’État a désormais une participation significative au capital de plusieurs sociétés minières. Parmi elles, la Société les Mines de Lithium de Bougouni-S.A., la Société Lithium du Mali-S.A. et la Société Korali Sud-S.A. voient l’État détenir 30 % du capital, avec une part de 5 % réservée aux privés nationaux. La Société de la Mine de Nampala-S.A., quant à elle, accorde à l’État une participation de 20 %. Ce niveau de participation n’est pas seulement symbolique : il confère à l’État un droit de regard et une voix au sein des Conseils d’administration, garantissant une meilleure prise en compte des intérêts publics dans les décisions stratégiques.

FEKOLA-S.A. : une stratégie innovante de participation

Parmi les mesures phares adoptées, la révision des modalités de participation de l’État au capital de FEKOLA-S.A. mérite une attention particulière. En partenariat avec des acteurs internationaux tels que B2Gold, l’État malien a transformé ses 10 % d’actions ordinaires en 20 % d’actions de préférence non diluables. Cette stratégie assure à l’État un droit prioritaire sur les dividendes, renforçant ainsi les retombées financières de l’exploitation aurifère pour le pays.

Cette initiative montre une approche innovante dans la gestion des participations publiques, où l’objectif n’est pas simplement de posséder des parts, mais d’en maximiser les bénéfices. Elle illustre également la capacité du Mali à négocier avec des partenaires internationaux pour aligner leurs intérêts avec ceux de l’État.

Les défis de la mise en œuvre

Si ces décisions renforcent la souveraineté économique du Mali, elles posent également des défis opérationnels. L’intégration de l’État dans les structures décisionnelles des entreprises minières nécessite une gouvernance rigoureuse et des compétences accrues. « La participation de l’État au capital social doit être accompagnée d’une capacité à influencer efficacement les orientations stratégiques de ces sociétés », souligne un analyste du secteur minier.

De plus, les réformes ne font pas l’unanimité parmi les investisseurs, certains exprimant des inquiétudes sur la prévisibilité des règles et l’impact sur la rentabilité de leurs projets. Le gouvernement devra rassurer ces partenaires tout en restant fidèle à sa vision de souveraineté renforcée.

Une vision pour un avenir durable

Au-delà des aspects financiers, ces réformes témoignent d’une ambition plus large : celle de faire des ressources minières un levier de développement durable. Les Protocoles d’accord prévoient non seulement des retombées économiques directes pour l’État, mais aussi des engagements en faveur des communautés locales. Ces dernières doivent bénéficier d’une meilleure répartition des richesses, sous forme d’investissements sociaux et d’infrastructures.

La conversion des parts ordinaires en actions de préférence dans le cas de FEKOLA-S.A. incarne également une volonté de limiter les effets des fluctuations du marché. En sécurisant des dividendes prioritaires, l’État se prémunit contre les aléas liés à la volatilité des prix des matières premières.

Un modèle pour l’avenir de l’Afrique ?

Avec ces réformes, le Mali pourrait devenir un modèle pour d’autres pays africains confrontés à des enjeux similaires. La quête d’un équilibre entre attractivité pour les investisseurs et souveraineté nationale est un défi commun sur le continent. En prenant des mesures concrètes pour renforcer son contrôle sur ses ressources, le Mali montre qu’il est possible de conjuguer développement économique et préservation des intérêts nationaux.

Les décisions prises par le gouvernement malien témoignent d’une volonté affirmée de reprendre le contrôle de ses ressources naturelles et d’en faire un moteur de croissance pour le pays. Cependant, cette ambition devra s’accompagner d’une gouvernance irréprochable, d’une gestion stratégique des relations avec les investisseurs et d’une capacité accrue à transformer les revenus miniers en développement tangible pour les populations.

Le Mali a posé les bases d’une souveraineté économique renforcée. Reste maintenant à transformer ces avancées législatives et institutionnelles en une réalité durable et profitable pour tous. Une tâche ardue, mais essentielle pour garantir un avenir prospère à la nation.

Alassane Diarra 

4 décembre 2024 0 comments
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Un terrain de football
ActuSécurité

 Nzérékoré en Guinée : que s’est-il réellement passé lors de la finale ?

by Sahel Tribune 4 décembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

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Veuvage
A la UneÉchos d'amour

S’aimer après la perte : histoires de reconstruction amoureuse dans le Sahel

by Mariam 4 décembre 2024
written by Mariam 3 minutes read

Dans les étendues du Sahel, où la vie est souvent marquée par la perte, des histoires émouvantes émergent : celles de cœurs brisés qui réapprennent à battre, de liens tissés dans l’adversité, et de l’amour qui renaît après le deuil. Un storytelling touchant sur la résilience et l’espoir.

Dans les vastes plaines du Sahel, où le sable se mêle au vent et où les couchers de soleil illuminent l’horizon d’une lumière douce, la vie avance malgré les épreuves. Ici, l’amour s’écrit souvent dans des contextes de douleur et de perte. Mais même après les déchirements du deuil, il arrive que des cœurs brisés trouvent la force de battre à nouveau, reconstruisant patiemment des liens d’affection dans un paysage marqué par l’adversité.

L’amour renaît dans la tempête

Pour Fatoumata, 32 ans, la vie s’est figée il y a trois ans lorsque son mari, agriculteur, a été emporté par une maladie foudroyante. Mère de deux enfants, elle s’est retrouvée face à une solitude pesante dans son village de Mopti. « Je croyais que c’était la fin, » confie-t-elle. Mais un jour, dans une rencontre fortuite au marché, elle croise Moussa, un commerçant itinérant. Lui aussi avait connu le deuil, ayant perdu sa femme lors d’une attaque terroriste dans une région voisine.

Leur histoire a débuté par des conversations simples : des échanges sur leurs enfants, leurs espoirs, et la difficulté d’avancer. « Nous avions chacun nos blessures, mais en parlant, nous avons appris à nous soutenir, » raconte Moussa. Lentement, un lien s’est tissé entre eux. Aujourd’hui, ils partagent une maison et élèvent leurs enfants ensemble, prouvant que l’amour peut renaître même après les plus grandes tragédies.

Des cœurs marqués par le désert

Dans les villages du Sahel, où le quotidien est rythmé par les récoltes et les prières, le deuil est une réalité omniprésente. Mariam, une jeune veuve de 27 ans, raconte comment les chants traditionnels l’ont aidée à exprimer sa douleur. « Le désert garde nos larmes, mais la communauté nous porte, » explique-t-elle.

Quelques mois après la perte de son époux, Mariam a commencé à participer à des réunions communautaires organisées par des ONG locales pour soutenir les veuves. C’est là qu’elle a rencontré Salif, un instituteur. Lui aussi portait le poids du deuil. Ensemble, ils ont trouvé un réconfort mutuel. « Nous n’avons pas cherché à remplacer nos anciens amours, mais à bâtir quelque chose de nouveau, différent, » confie Mariam.

Dans ces régions touchées par la pauvreté, l’insécurité et le dérèglement climatique, la reconstruction amoureuse est une leçon de résilience. Les couples qui se reforment après le deuil montrent qu’aimer, c’est aussi un acte de courage et d’espoir. Ce n’est pas un oubli, mais une célébration de la vie, même dans l’adversité.

L’amour comme renaissance

L’histoire de Fatoumata, Moussa, Mariam et Salif reflète une réalité universelle : celle de la capacité humaine à se relever. Dans le Sahel, chaque amour retrouvé est une victoire contre l’adversité, un rappel que même au cœur des tempêtes de sable, la lumière peut briller. Ici, aimer après la perte, c’est apprendre à reconstruire sur des ruines, avec patience et espoir.

Et lorsque le vent du désert souffle doucement, il porte ces histoires d’amour, comme un murmure, rappelant que la vie, malgré tout, continue.

Mariam 

4 décembre 2024 0 comments
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Image: Un graphique réalisé pour illustrer les chroniques du Mardi.
A la UneChroniques

[Chronique] La transition malienne, un chantier pour des institutions solides

by Chiencoro 3 décembre 2024
written by Chiencoro 4 minutes read

À l’image d’un architecte bâtissant une maison solide, les autorités de la transition s’emploient à poser les fondations d’un Mali durable, en misant sur des institutions fortes et des élections apaisées, loin de toute précipitation.

Le Mali est aujourd’hui un vaste chantier, et les autorités de la transition en sont les architectes déterminés. Avec méthode et patience, elles s’attellent à bâtir une maison solide, une nation fondée sur des institutions légitimes et fortes. Mais comme tout bon architecte le sait, il ne suffit pas de poser des briques à la hâte : chaque pierre doit être soigneusement taillée, chaque fondation solidement ancrée. Le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, en a tracé les contours lors du conseil des ministres du 27 novembre 2024, rappelant que l’objectif est clair : doter le pays d’institutions qui résisteront au temps et aux secousses de l’histoire.

Ce chantier, comme l’a souligné le chef de l’État, ne peut être accompli qu’en réunissant toutes les conditions nécessaires pour organiser des élections transparentes et apaisées. « Créer les conditions », c’est veiller à ce que chaque poutre de ce nouvel édifice soit en place : la confiance des citoyens, l’intégrité des processus électoraux, et surtout, la sécurité des artisans de cette démocratie renaissante.

Une fondation solide, mais sans précipitation

Le 2 décembre 2024, lors de sa visite à l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE), le Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, a enrichi cette vision architecturale d’une précieuse leçon de construction. « Il ne conviendrait pas de mélanger vitesse et précipitation, » a-t-il souligné, rappelant que les grands édifices ne se bâtissent pas dans la hâte. Ce propos résonne comme un appel à la patience et à la méthode.

Dans cette dynamique, le Premier ministre a mis l’accent sur deux piliers fondamentaux : un retour apaisé à l’ordre constitutionnel et la sécurisation du processus. C’est là que réside tout l’art du maître d’œuvre : poser chaque pierre avec rigueur, veiller à ce que chaque mur se dresse sans faille, pour éviter que l’édifice ne s’effondre à la première tempête.

Le danger de la précipitation

Dans un chantier aussi ambitieux, il est tentant de céder à l’impatience. Les attentes des citoyens, les pressions extérieures et les défis quotidiens pourraient pousser à vouloir terminer les travaux à toute vitesse. Mais comme pour toute maison bien construite, il faut laisser le béton sécher, vérifier l’alignement des murs, et consolider les fondations. Car que vaudrait une démocratie hâtivement montée, si elle devait s’effondrer au premier coup de vent ?

En refusant de confondre vitesse et précipitation, les autorités de la transition affichent une volonté rare dans l’arène politique. Elles ne cherchent pas à livrer un produit fini superficiel, mais un édifice durable, capable de porter les aspirations de tout un peuple. Cet équilibre, entre l’urgence d’avancer et la prudence de bien faire, est peut-être la plus grande preuve de responsabilité envers le Mali.

Une œuvre collective

Dans ce chantier, les autorités ne travaillent pas seules. L’AIGE, les citoyens, et tous les acteurs politiques sont appelés à devenir les maçons de cette grande maison commune. Chaque contribution compte : un vote bien préparé, une confiance renouvelée, un esprit d’apaisement. Il s’agit de construire ensemble un toit sous lequel chaque Malien pourra se sentir protégé, écouté, et respecté.

La transition est un temps pour réfléchir, corriger et bâtir. Ce n’est pas un sprint, mais un marathon. Et dans cette course, la ligne d’arrivée ne sera pas marquée par la fin des travaux, mais par le début d’une nouvelle ère, où chaque institution pourra tenir son rôle avec légitimité et force.

La promesse d’un Mali durable

Le président de la transition, comme le Premier ministre, nous rappellent que ce chantier est celui de tous. Il exige de la patience, du courage, et surtout, de la vision. Organiser des élections transparentes et apaisées n’est pas une simple étape dans le processus : c’est poser la clé de voûte de la maison Mali, celle qui soutiendra l’ensemble de l’édifice.

En attendant, les Maliens doivent croire en cette œuvre en cours. Certes, le bruit des marteaux et des scies peut être assourdissant. Mais chaque coup porté sur la pierre est un pas vers un futur où le Mali se tiendra debout, fier et inébranlable. Après tout, une maison bien construite résiste aux intempéries, aux siècles et aux crises. C’est cette promesse que les autorités de la transition semblent déterminées à tenir.

Chiencoro Diarra 

3 décembre 2024 0 comments
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Des avions de combats
ActuSécurité

Neutralisation à Tinzaouatène : les faits, les silences, et les choix d’une transition en action

by Chiencoro 2 décembre 2024
written by Chiencoro 4 minutes read

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2 décembre 2024 0 comments
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Office du Niger
A la UneEnquête

Gestion de l’Office du Niger : ce que révèle le rapport du Vérificateur Général

by Sahel Tribune 2 décembre 2024
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Un audit couvrant la période 2020-2022 révèle de graves irrégularités dans la gestion financière et administrative de l’Office du Niger, compromettant sa mission essentielle de sécurité alimentaire au Mali.

Un audit approfondi mené par le Bureau du Vérificateur Général du Mali a mis en évidence de graves dysfonctionnements au sein de l’Office du Niger (ON), une institution clé dans la gestion des ressources agricoles et hydrauliques du pays. Le rapport, publié récemment, révèle des pratiques financières douteuses, des lacunes administratives, et des irrégularités dans la gestion des ressources. Ces constats soulignent la nécessité urgente de réformes structurelles pour redresser cette institution stratégique.

Des pratiques financières non conformes

Le rapport pointe plusieurs irrégularités dans les transactions financières. Parmi les anomalies, l’utilisation excessive de paiements en espèces au-delà du plafond légal de 50 000 FCFA est particulièrement préoccupante. « Des montants allant de 100 000 FCFA à 780 000 FCFA ont été réglés en espèces, en violation flagrante des règles en vigueur », précise le document. Ces pratiques, en contradiction avec les normes de gestion financière, augmentent le risque de détournement de fonds.

De plus, l’audit a identifié une gestion problématique des subventions allouées aux carburants. Le Président Directeur Général (PDG) de l’Office du Niger, durant la période concernée, aurait attribué des allocations de carburant à des fins personnelles, atteignant 1 500 litres par mois, soit une valeur totale estimée à plus de 54 millions FCFA. Ces décisions ont été prises sans l’aval du Conseil d’administration, exacerbant les problèmes de gouvernance.

Recrutements non conformes et gestion foncière lacunaire

Le rapport met également en lumière des irrégularités dans le domaine des ressources humaines. Des recrutements ont été effectués sans autorisation préalable du Conseil d’administration, ni inclusion dans le budget annuel. « Ces pratiques mettent en danger la viabilité financière de l’institution », avertit le rapport.

Par ailleurs, l’ON a négligé la mise à jour de son cadastre foncier. Cette omission crée un décalage important entre les superficies déclarées et les terres réellement cultivées. Cette situation, selon le rapport, peut entraîner des conflits fonciers et des pertes financières pour l’institution.

Des anomalies dans les marchés publics

L’audit a également révélé des manipulations dans les processus d’attribution des marchés publics. « Le PDG a simulé des appels d’offres compétitifs en impliquant des entreprises liées, faussant ainsi l’apparence de concurrence », indique le rapport. Ces pratiques concernent des contrats d’une valeur totale dépassant 2,9 milliards FCFA, compromettant la transparence et l’efficacité de la gestion des fonds publics.

Ces dysfonctionnements ont des répercussions directes sur la mission principale de l’Office du Niger : assurer la sécurité alimentaire. La production de riz, qui est une denrée de base pour la population malienne, a chuté à 753,465 tonnes pour la campagne 2022-2023, bien en deçà des objectifs fixés. Cette baisse de rendement accentue les préoccupations concernant la capacité de l’institution à répondre aux besoins alimentaires croissants du pays.

Vers des réformes nécessaires

Face à ces révélations, le rapport recommande une série de mesures pour rétablir la transparence et l’efficacité au sein de l’Office du Niger. Parmi ces recommandations figurent :

  • Le respect strict des procédures de recrutement et de gestion des ressources humaines.
  • La modernisation et la mise à jour régulière du cadastre foncier.
  • Une meilleure régulation des transactions financières, en limitant les paiements en espèces.
  • La révision des processus d’attribution des marchés publics pour garantir une concurrence réelle.

Dans un contexte où le Mali est confronté à de multiples crises, ce rapport sert de rappel urgent pour les autorités de la transition. La gestion inefficace des institutions publiques compromet non seulement la stabilité économique, mais également la confiance des citoyens envers leurs dirigeants. La mise en œuvre rapide des recommandations de ce rapport sera déterminante pour restaurer la crédibilité de l’Office du Niger et garantir son rôle dans la sécurité alimentaire du pays.

Ce rapport expose des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’agriculture et de la gouvernance au Mali. Il appelle à une mobilisation générale des acteurs étatiques et des partenaires pour transformer ces défis en opportunités de réforme et de développement durable.


Alassane Diarra 

2 décembre 2024 0 comments
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