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Mamadi Doumbouya
A la UneAnalyses

Guinée : Mamadi Doumbouya face à une contestation grandissante

by Chiencoro 7 janvier 2025
written by Chiencoro 3 minutes read

La Guinée fait face à une contestation grandissante contre le régime de transition dirigé par Mamadi Doumbouya, alors que le chef de l’État cherche à renforcer sa légitimité sur la scène internationale.

Depuis le 5 janvier 2025, la Guinée est plongée dans une spirale de contestations massives à l’appel des Forces vives de Guinée (FVG), une coalition d’opposition regroupant partis politiques et organisations de la société civile. À l’origine de cette mobilisation : la prolongation indéfinie de la transition militaire, dirigée par le général Mamadi Doumbouya, chef de l’État au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021. Cette crise politique met en exergue les tensions entre une quête de légitimité internationale et une contestation interne de plus en plus radicale.

Une transition sans fin et des frustrations accumulées

Les FVG reprochent au général Doumbouya de ne pas respecter les engagements pris auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une transition démocratique. La promesse initiale de restituer le pouvoir aux civils d’ici le 31 décembre 2024 s’est heurtée à l’absence de calendrier électoral clair. Cette situation exacerbe les frustrations d’une population en quête de stabilité politique et économique, mais qui se retrouve confrontée à un régime perçu comme autoritaire.

Les manifestations, marquées par des slogans dénonçant la « confiscation du pouvoir », ont été violemment réprimées. Les rapports de la société civile font état de dizaines de morts et de disparitions forcées. Cette répression reflète les méthodes coercitives employées par le régime de transition pour contenir une opposition de plus en plus déterminée. En parallèle, les restrictions imposées aux partis politiques et aux médias indépendants illustrent une érosion des libertés fondamentales, accentuant la fracture entre les autorités militaires et la société civile.

Un déplacement à Accra : quête de légitimité ou fuite en avant ?

Le 7 janvier 2025, alors que les rues de Conakry étaient encore animées par la contestation, le général Doumbouya s’est envolé pour Accra. Son déplacement pour assister à l’investiture du président ghanéen John Dramani Mahama, élu le 9 décembre décembre 2024 avec 56 % des voix, a suscité des critiques acerbes au sein de l’opposition, qui y voit une tentative de détourner l’attention de la crise interne. 

Sur la scène internationale, ce geste peut être interprété comme une stratégie visant à renforcer sa stature diplomatique. Toutefois, la réalité sur le terrain reste une épine dans le pied du président de la transition, dont la légitimité est minée par l’absence de progrès tangibles vers une transition démocratique.

Un avenir incertain entre résistance et réformes nécessaires

La situation actuelle met en lumière les défis multidimensionnels auxquels la Guinée est confrontée. Sur le plan politique, la méfiance envers le régime en place s’accroît, alimentée par un sentiment d’impunité et d’autoritarisme. Sur le plan économique, le pays reste tributaire d’une croissance fragilisée par l’instabilité, tandis que les populations subissent une précarité accrue.

Pour surmonter cette crise, le général Doumbouya devra sortir de l’ambiguïté et proposer un calendrier clair pour des élections libres et transparentes. Cela nécessitera un dialogue inclusif avec les acteurs politiques et sociaux, en mettant un terme à la répression. Sur le plan régional, la Guinée devra également gérer ses relations avec la CEDEAO, qui suit de près les événements.

Entre opportunité et responsabilité

La crise guinéenne prouve que le pouvoir ne peut se maintenir indéfiniment sans ancrage populaire. En se tournant vers l’international pour se légitimer, Mamadi Doumbouya court le risque de perdre le soutien de sa population. Pourtant, cette contestation pourrait être une opportunité pour refonder la Guinée sur des bases démocratiques solides, à condition que les autorités de la transition écoutent la voix de leurs citoyens.

L’avenir de la Guinée dépendra de la capacité de ses dirigeants à répondre aux aspirations d’un peuple fatigué des promesses non tenues, mais déterminé à façonner son destin. Dans ce contexte, la transition pourrait devenir un véritable laboratoire pour réinventer un modèle de gouvernance, à condition que le général Doumbouya choisisse la voie de l’inclusion et de la responsabilité.

Chiencoro Diarra 

7 janvier 2025 0 comments
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Commémoration de la fête de l'armée malienne
ActuPolitique

Le Général Assimi Goïta l’a affirmé : « Nous avons définitivement tourné la page de la CEDEAO  »

by Sahel Tribune 7 janvier 2025
written by Sahel Tribune 4 minutes read

La cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An au Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, le 6 janvier 2024, au palais de Koulouba, a illustré la volonté d’un Mali souverain, résilient et engagé dans une coopération régionale renforcée à travers la Confédération des États du Sahel, tout en réaffirmant l’importance des réformes et de l’unité nationale face aux défis sécuritaires et économiques.

Le 6 janvier 2025, le Palais de Koulouba résonnait d’une solennité inhabituelle. Au cœur de la salle de banquets, entouré des Forces vives de la Nation, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, s’est livré à un exercice de dialogue et de projection, cristallisant un moment clé dans la refondation de l’État malien. Au-delà de la traditionnelle présentation des vœux, cette rencontre reflétait une ambition plus vaste : celle d’un Mali pleinement engagé sur le chemin de la souveraineté et de l’intégration régionale.

La rupture avec la CEDEAO : un acte fondateur de souveraineté

Lorsque le Président de la transition affirme avec aplomb que « nous avons définitivement tourné la page de la CEDEAO », il s’agit moins d’une déclaration que d’un manifeste politique. Depuis janvier 2022, lorsque des sanctions économiques et financières sévères avaient été imposées au Mali en raison des délais dans le retour à l’ordre constitutionnel, une fracture profonde s’était creusée entre Bamako et cette organisation régionale. Les sanctions, largement perçues comme injustes et punitives, avaient provoqué une mobilisation massive de la population malienne, marquant un tournant dans les relations avec la CEDEAO.

Ce départ définitif est bien plus qu’une posture. Il illustre la volonté du Mali de ne plus être soumis aux diktats extérieurs, souvent perçus comme des prolongements des intérêts géopolitiques occidentaux. En rupture avec un modèle jugé inefficace et paternaliste, Bamako s’est tourné vers une logique de coopération horizontale, incarnée par la Confédération des États du Sahel (AES), née le 6 juillet 2024. Ce choix stratégique exprime une quête d’autonomie et de responsabilisation dans la gestion des défis locaux.

La réponse sahélienne aux défis sahéliens

Face à une CEDEAO jugée « sous ordre » et inadaptée, l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est imposée comme une alternative crédible. Cette confédération regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, des nations liées par des défis communs, notamment le terrorisme et l’instabilité politique. Le modèle de l’AES repose sur trois piliers : la sécurité, la souveraineté et le développement économique.

Le Président malien de la transition a souligné que l’AES n’était pas seulement un cadre de collaboration sécuritaire, mais aussi un instrument de transformation économique. La Confédération travaille à la mise en place d’une banque d’investissement régionale et à la création d’un passeport commun. Ces initiatives illustrent une vision ambitieuse de l’intégration régionale, qui va au-delà des simples accords économiques pour embrasser une solidarité stratégique et culturelle.

Une gouvernance enracinée dans les réalités locales

La cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An des Forces vives de la Nation a également été le cadre idéal pour mettre en lumière une gouvernance attentive aux dynamiques locales. En s’adressant aux familles fondatrices de Bamako, aux chefs religieux et aux représentants de la société civile, le Président de la transition a réaffirmé son ancrage dans les traditions maliennes, tout en appelant à une mobilisation collective pour relever les défis du pays.

Il a insisté sur l’importance de sensibiliser les jeunes face aux manipulations des groupes armés terroristes, soulignant le rôle crucial des leaders religieux et des autorités traditionnelles. Cette approche, qui allie fermeté et inclusion, vise à renforcer le lien entre l’État et ses citoyens dans un contexte de résilience face aux adversités.

Les défis d’une souveraineté assumée

Cependant, cette quête de souveraineté ne se fait pas sans sacrifices ni défis. La sortie de la CEDEAO prive le Mali de certains avantages commerciaux et diplomatiques, tandis que la Confédération AES, bien qu’ambitieuse, reste à consolider. Les initiatives telles que le passeport commun et la banque d’investissement nécessitent des ressources et une coordination que les jeunes États sahéliens doivent encore maîtriser.

Malgré ces obstacles, le Mali semble déterminé à poursuivre sa voie. Loin d’être une repli sur soi, cette trajectoire s’inscrit dans une vision d’intégration panafricaine renouvelée, où les nations sahéliennes prennent en main leur destin, loin des ingérences extérieures.

Vers une souveraineté sahélienne inclusive

La cérémonie du 6 janvier 2025 n’était pas qu’un rituel. Elle symbolisait un Mali en pleine métamorphose, prêt à s’affirmer comme un acteur central du Sahel et au-delà. Sous la direction du général d’armée Assimi Goïta, le pays redéfinit son rôle dans un monde en mutation, misant sur la coopération régionale et la souveraineté pour relever les défis du présent et préparer l’avenir.

Dans ce contexte, la Confédération des États du Sahel pourrait bien devenir un modèle pour l’Afrique entière ; un espace où les nations unissent leurs forces pour construire un futur commun, dans le respect des identités locales et des aspirations populaires. Le Mali, en chef de file, montre que la souveraineté n’est pas une utopie, mais une responsabilité à assumer avec courage et détermination.

Lassana Diarra 

7 janvier 2025 0 comments
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Mobilisation à Bamako pour la célébration de la Journée nationale de la souveraineté retrouvé.
A la UneChroniques

[Chronique ] La jeunesse malienne, graine de souveraineté

by Sahel Tribune 7 janvier 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

La Journée nationale de la souveraineté retrouvée, célébrée le 14 janvier, met en lumière le rôle central de la jeunesse malienne dans la quête d’indépendance et de renouveau, à travers l’éducation, l’entrepreneuriat et l’engagement civique, piliers d’un avenir prometteur pour le Mali.

Dans le jardin fertile de la souveraineté retrouvée, les jeunes du Mali ne sont pas de simples spectateurs : ils sont les graines d’un avenir prometteur, germant dans le sillage de défis complexes. A l’orée de cette Journée nationale de la souveraineté, célébrée le 14 janvier, en mémoire de la mobilisation historique des Maliens le 14 janvier 2022, pour dénoncer les sanctions de la Cédéao, une question cruciale se pose : quelle est la place des jeunes dans un Mali qui lutte pour sa dignité, son indépendance et son rayonnement ?

Les racines et les branches

L’éducation est la racine d’un arbre de souveraineté. Pourtant, ce sol malien a parfois manqué de l’eau nécessaire pour nourrir ces racines. Le système éducatif, bien qu’en mutation, demeure marqué par des insuffisances structurelles : classes surchargées, équipements obsolètes, et formations souvent déconnectées des réalités du marché. Pourtant, dans ce désert éducatif, la jeunesse malienne persiste. L’éducation est une arme de construction massive.

L’entrepreneuriat est une branche robuste qui s’élève vers le ciel, portant des fruits de créativité et de résilience. Dans un contexte économique marqué par des défis, des milliers de jeunes Maliens se tournent vers l’innovation pour bâtir leur avenir. De la valorisation des produits locaux, comme le beurre de karité ou les textiles artisanaux, à la révolution numérique grâce aux start-ups technologiques, la jeunesse malienne explore de nouveaux horizons. 

Cette génération de bâtisseurs démontre que l’indépendance économique n’est pas un rêve, mais une réalité à portée de main.

Le tronc solide de l’engagement civique

Le tronc, qui relie les racines nourries de savoir aux branches de l’action, est l’engagement civique. Dans un Mali qui lutte pour son autonomie face aux pressions extérieures, la jeunesse incarne une force de résistance. Les manifestations historiques du 14 janvier 2022, marquant le rejet des sanctions de la CEDEAO, ont vu des milliers de jeunes descendre dans les rues pour défendre leur souveraineté. Ces jeunes, enracinés dans leur histoire et leurs valeurs, ont rappelé au monde entier que le Mali appartient à son peuple, et chaque citoyen a un rôle à jouer dans sa destinée.

Aujourd’hui, des initiatives comme la plateforme « Benbere« , axé sur la sensibilisation et la mobilisation de la jeunesse à travers les réseaux sociaux, montrent comment l’engagement civique évolue avec les outils modernes. Ces jeunes voix, autrefois étouffées, résonnent désormais dans tout le pays, rappelant que l’avenir du Mali repose sur une jeunesse éveillée, critique et proactive.

Le défi de l’équilibre

Cependant, l’arbre de la souveraineté malienne fait face à des vents contraires. L’émigration massive, le chômage endémique et les conflits armés continuent de déraciner une partie de cette jeunesse. Pourtant, comme un baobab résistant aux sécheresses, ces jeunes refusent de se laisser abattre. Le Mali doit leur offrir un terreau fertile où ils peuvent grandir. Cela passe par des réformes éducatives, un soutien accru à l’entrepreneuriat, et une ouverture à leur participation dans les décisions politiques.

Si les jeunes Maliens sont les graines, alors chaque initiative, chaque geste de soutien est une goutte de pluie nourricière. En leur offrant des opportunités, en les intégrant pleinement dans la gouvernance et en valorisant leur potentiel, le Mali ne se contentera pas de célébrer une souveraineté retrouvée. Il plantera une forêt d’avenir, robuste et durable, où chaque arbre représentera la vision et l’effort collectif d’une nation debout.

A l’orée de ce 14 janvier, rendons hommage à ces jeunes, jardiniers du renouveau, qui cultivent chaque jour la souveraineté malienne avec courage et espoir. Ils sont l’écho de Sankoré, l’essence de Kidal et le souffle de Bamako. À eux revient la mission de bâtir un Mali libre, fier et souverain.

Alassane Diarra 

7 janvier 2025 0 comments
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Fama
ActuSécurité

Lutte contre le terrorisme : un coup dur pour l’EIGS au Sahel

by Ibrahim Kalifa Djitteye 6 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

Le Mali a franchi une étape significative dans la lutte contre le terrorisme avec l’arrestation, le 3 janvier 2025, de Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia ou Abou Hach, l’un des leaders les plus redoutés de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Cette opération, menée par les Forces armées maliennes (FAMa) dans le secteur d’Amasarakad, à 120 km de Bourem, illustre le professionnalisme croissant de nos forces armées dans la lutte contre les ennemis de la paix.

Ce coup de filet, qui a également permis la neutralisation de plusieurs combattants de l’EIGS et la récupération d’un vaste stock de matériel militaire, est une victoire majeure pour les autorités maliennes dans leur volonté d’éradiquer les groupes armés terroristes. Loin d’être un simple succès tactique, cette arrestation constitue une avancée stratégique, tant par son impact opérationnel que par son poids symbolique.

Un chef terroriste au cœur des atrocités

Mahamad Ould Erkehile était bien plus qu’un simple combattant. Il incarnait une figure emblématique de la terreur dans les régions de Ménaka et Gao. Connu pour avoir orchestré et coordonné de nombreuses attaques contre les populations civiles et les forces armées, il est notamment responsable des massacres d’Inwelan en février 2018, un épisode marqué par l’incendie du Saint Coran, une barbarie qui a profondément choqué la nation.

Les premières enquêtes confirment ses liens étroits avec d’autres figures notoires du terrorisme, telles qu’Abou Houzeifa, Ossama Madalo et Abdoul Walid Al-Sahraoui. Ce réseau, impliqué dans les pires exactions contre les populations civiles et les symboles de l’État, subit aujourd’hui un coup dur.

Une montée en puissance des FAMa

Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils traduisent la montée en puissance des capacités des FAMa, appuyées par un travail de renseignement minutieux et une planification opérationnelle sans faille. Loin des discours, ces opérations démontrent que la lutte contre le terrorisme repose sur une combinaison d’intelligence stratégique et de professionnalisme sur le terrain.

En effet, les actions menées dans la région de Tombouctou, avec la destruction de dépôts logistiques et de convois terroristes, renforcent l’idée que la pression exercée sur ces groupes est en train de porter ses fruits. La neutralisation de leurs capacités logistiques, notamment le ravitaillement en matériel militaire et en moyens financiers, affaiblit considérablement leur rayon d’action.

Un engagement pour protéger les populations

L’objectif ultime de ces opérations est de garantir la sécurité des populations civiles et de permettre la reprise normale des activités socio-économiques. Ces dernières années, les régions du nord et du centre du Mali ont été particulièrement éprouvées par les exactions terroristes. La restauration d’un climat de confiance entre les forces armées et les populations locales est donc essentielle.

L’État-Major général des Armées, dans son communiqué, a tenu à saluer le professionnalisme des unités engagées tout en rassurant l’opinion publique : la traque des terroristes se poursuit sans relâche. Cet engagement indique que le Mali ne cèdera pas face à la barbarie.

Maintenir le cap

Ces victoires, bien qu’encourageantes, ne doivent pas occulter l’ampleur du défi sécuritaire auquel le Mali reste confronté. La lutte contre le terrorisme est une guerre asymétrique qui exige vigilance, résilience et adaptation constante. Elle nécessite également une approche globale, combinant la force militaire, le développement socio-économique et le renforcement de la cohésion sociale. Comme le président Goïta a l’habitude de le répéter : « Sans sécurité, il ne saurait y avoir de développement économique ; sans développement économique, point de sécurité. » 

En s’attaquant aux bases logistiques et aux sources de financement des groupes armés, les FAMa démontrent leur capacité à affaiblir durablement les réseaux terroristes. Mais cette lutte ne peut être menée seule. Elle requiert également la mobilisation des populations, des partenaires régionaux et internationaux, ainsi qu’une coopération accrue entre les services de renseignement.

Un espoir renouvelé

La capture d’Abou Hach et les succès récents des FAMa redonnent espoir à des millions de Maliens qui aspirent à une paix durable. Ces opérations ciblées renforcent la crédibilité des autorités de transition dans leur engagement à protéger les citoyens et à restaurer l’ordre dans les régions affectées.

Cependant, le chemin reste long. Le Mali ne retrouvera une stabilité pérenne que si ces victoires militaires s’accompagnent d’un véritable effort de reconstruction et de réconciliation. La lutte contre le terrorisme ne se limite pas au champ de bataille, elle se joue aussi dans les cœurs et les esprits.

Ibrahim K. Djitteye

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Une graphique réalisée pour illustrer les édito sur notre site.
A la UneEdito

14 janvier 2022 : le jour où le Mali a dit non

by Bakary FOMBA 6 janvier 2025
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Le 14 janvier 2022, les Maliens ont marqué l’histoire par une mobilisation massive contre les sanctions de la CEDEAO, réaffirmant leur souveraineté et leur résilience. Cet événement symbolise la détermination d’un peuple à défendre son avenir face aux ingérences extérieures.

Dans quelques, les Maliens commémoreront la journée nationale de la souveraineté retrouvée, instituée en mémoire de la mobilisation extraordinaire des milliers de citoyens, le 14 janvier 2022, pour protester contre les sanctions « injustes, illégitimes et inhumaines » de la CEDEAO.  Ces hommes et ces femmes ne faisaient pas que revendiquer leurs droits ; ils écrivaient une nouvelle page de l’histoire nationale, révélant la force d’une population soucieuse de sa souveraineté et de son avenir.

Une réaction à l’ingérence perçue

Plus qu’une réaction face aux sanctions draconiennes décrétées par la CEDEAO après le coup d’État d’août 2020, en raison des retards dans le retour à l’ordre constitutionnel, cette mobilisation a été un cri de défi à l’ingérence étrangère perçue. Les Maliens n’ont pas seulement réclamé le droit à la souveraineté, ils ont affirmé leur capacité à se mobiliser, à s’organiser et à exprimer collectivement leur opposition à des mesures perçues comme une atteinte à leur identité et à leur avenir.

Cette détermination, manifestée par divers acteurs, allant de mouvements citoyens à des organisations de la société civile, sans oublier le soutien implicite de certaines factions politiques. Parmi les figures emblématiques se trouvaient des leadeurs d’opinion tels que : Adama Diarra alias « Ben le Cerveau », qui ont réussi à galvaniser la population, véhiculant un message de résistance face à ce qu’ils considéraient comme un traitement injuste infligé au Mali. Le rôle crucial des jeunes, souvent au premier plan des manifestations, a également souligné un désir de changement et une volonté de s’opposer activement à toute forme de domination extérieure.

Une répercussion nationale et internationale

L’impact de cette mobilisation a résonné bien au-delà des frontières maliennes. Sur le plan national, elle a considérablement renforcé la position des autorités transitoires, leur conférant une légitimité populaire face aux instances internationales. Ce soutien n’est pas une simple réaction émotionnelle, mais un catalyseur d’un sentiment nationaliste exacerbé par la perception d’un traitement injuste et inégalitaire. En favorisant un environnement de contestation nationale, les Maliens ont exprimé leur rejet de ces sanctions, poussant les autorités à mener une diplomatie active pour lever ces mesures.

Au niveau international, la mobilisation a suscité des discussions sur la légitimité et l’efficacité de telles sanctions. Dès lors, les pays voisins et certaines instances régionales ont été obligés de reconsidérer leur approche face à la situation malienne. Cette mobilisation a donc incité à une réflexion plus nuancée sur les méthodes de résolution des crises en Afrique. Elle a également révélé le fossé entre les ambitions de construction d’un espace régional intégré et les réalités socio-politiques des États membres. Le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger reste une belle illustration.

Une inspiration durable

Le 14 janvier 2022 est devenu un symbole puissant de la résistance face à la pression internationale, et un témoignage de la volonté malienne d’autodétermination. Cette mobilisation, bien que loin d’être une solution miracle, représente un appel à une approche plus respectueuse et nuancée des questions de gouvernance et de sécurité au sein des instances régionales africaines. 

Les événements du 14 janvier 2022 continuent d’inspirer un sentiment d’unité et de détermination parmi les Maliens, soulignant l’importance d’une voix collective face aux défis qui les attendent. L’avenir dira si cet événement historique a effectivement permis une réorientation des politiques régionales et un traitement plus juste des problèmes africains.

Bakary Fomba

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A la UneAnalyses

Souveraineté malienne : une ligne rouge face à l’ingérence algérienne

by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 5 minutes read

Le gouvernement malien à travers le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a réagi avec fermeté et clarté face aux propos récents de M. Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire. Ces déclarations, commentant la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme, ne sont que la dernière illustration d’une série d’actes « d’ingérence » et de « mépris » à l’égard du Mali. À travers ce communiqué du 1er décembre 2025, le Mali réaffirme sa souveraineté nationale et son droit à définir ses priorités stratégiques en toute indépendance, sans ingérence extérieure.

Les relations entre le Mali et l’Algérie se sont détériorées au cours des derniers mois, marquées par des échanges diplomatiques tendus et des accusations mutuelles. En décembre 2023, le Mali a pris la décision de rappeler son ambassadeur à Alger, une démarche symbolique mais forte qui faisait suite à des accusations d’ingérence. Le Mali reprochait à l’Algérie de rencontrer des leaders « terroristes » maliens, des groupes considérés par Bamako comme des acteurs déstabilisateurs. Cette situation a exacerbé la méfiance du gouvernement malien, qui se sent de plus en plus vulnérable face à ce qu’il considère comme des tentatives de manipulation et de contrôle de la part d’Alger. L’Algérie, en tant qu’acteur historique de la médiation dans le Sahel, est perçue par Bamako comme un partenaire qui, au lieu d’aider à la stabilité, semble nourrir des intérêts stratégiques contraires à ceux du Mali.

La question de la lutte contre le terrorisme et de la souveraineté malienne

Le communiqué du ministère malien des Affaires étrangères est une réaffirmation de la souveraineté malienne en matière de sécurité et de gestion des crises. Le Mali dénonce une tentative d’ingérence dans la conduite de sa lutte contre le terrorisme. En rappelant la position officielle du gouvernement, qui souligne que les choix stratégiques en matière de sécurité relèvent uniquement de la souveraineté du Mali et des autres pays de la Confédération AES (Burkina Faso et Niger), le Mali refuse catégoriquement toute forme d’ingérence de la part de l’Algérie ou de toute autre nation. Cette déclaration vise également à disqualifier toute forme de paternalisme, un comportement que Bamako associe à l’Algérie, qui semble vouloir dicter la politique intérieure du Mali.

Contrairement à l’Algérie qui a, dans un passé récent, été critiquée pour son propre échec dans la gestion du terrorisme sur son territoire, le Mali a fait preuve d’une résilience remarquable face aux groupes armés terroristes. Les succès des Forces armées maliennes (FAMa) sont indéniables, comme en témoignent les récentes victoires sur le terrain. Cependant, ces succès n’ont pas été sans difficulté, et « l’ingérence » de pays voisins comme l’Algérie, perçue comme une entrave à la stabilité, ne fait qu’aggraver les défis du Mali dans sa lutte pour éradiquer le terrorisme.

Une relation qui cristallise des divergences stratégiques

Les divergences entre les deux pays ne se limitent pas à la lutte contre le terrorisme. Elles s’étendent à la question de la gestion des conflits internes et régionaux, notamment ceux liés aux insurrections séparatistes et islamistes dans le nord du Mali. L’Algérie, malgré son rôle de médiateur, semble privilégier une approche de dialogue qui, selon le Mali, n’a pas permis d’aboutir à une solution durable. En revanche, le Mali, soutenu par ses alliés du Burkina Faso et du Niger, dans le cadre de la Confédération des États du Sahel (AES), plaide pour une approche plus directe et plus autonome, loin des tutelles extérieures. Ce rejet de toute forme d’ingérence se manifeste également dans la contestation du rôle de l’Algérie dans l’accord de paix d’Alger de 2015, perçu par Bamako comme une tentative de maintenir une influence dans la région, sans que les résultats escomptés n’aient été obtenus.

Le communiqué malien s’adresse directement à l’Algérie en lui demandant de se recentrer sur ses propres défis internes, notamment la question kabyle, au lieu de tenter de manipuler les affaires du Mali pour des gains géopolitiques. Cette remarque est un rappel ferme de la position malienne sur la question de l’indépendance nationale. Le Mali, loin de chercher à se mettre à l’écart des dynamiques régionales, souhaite simplement avoir le droit de mener ses affaires sans être sous la tutelle ou l’influence d’acteurs extérieurs.

Un modèle régional de coopération

En réponse à cette situation, le Mali continue de promouvoir une approche de coopération régionale avec ses voisins du Burkina Faso et du Niger au sein de la Confédération AES, une union stratégique fondée sur des intérêts communs et un objectif partagé : éradiquer le terrorisme. Cette approche souligne la volonté du Mali de s’affirmer comme un acteur central dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, en s’appuyant sur ses propres capacités et ses alliances locales, plutôt que de compter sur des puissances extérieures dont les intérêts sont souvent perçus comme contraires aux besoins immédiats de la région.

Notons que le Mali se positionne fermement comme un acteur souverain et indépendant, déterminé à tracer sa propre voie en matière de sécurité et de politique régionale. Face aux pressions extérieures, le Mali reste résolu à maintenir son autorité et sa liberté de choix, tout en appelant à une coopération régionale plus équilibrée et respectueuse de la souveraineté nationale. La relation avec l’Algérie, marquée par des malentendus et des divergences stratégiques, devra, pour l’avenir, se baser sur un respect mutuel et une compréhension des enjeux réels auxquels le Mali est confronté. Le pays, fort de ses alliances régionales et de sa détermination à éradiquer le terrorisme, est prêt à continuer sa lutte sans l’intervention d’acteurs extérieurs qui ne partagent pas ses priorités.

Ibrahim K. Djitteye 

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ActuÉconomie

Le pari de la transparence — l’économie extractive du Sénégal sous les projecteurs

by Sahel Tribune 3 janvier 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Dans un monde où l’opacité éclipse souvent la gouvernance, le rapport ITIE Sénégal 2023, publié en décembre 2024, apparaît comme un témoignage de l’engagement du pays en faveur de la transparence dans ses industries extractives. Le Sénégal, leader régional en matière de transparence, a présenté un cadre exemplaire qui, bien que non sans faille, constitue un précédent en matière de gestion des richesses minières.

« Les revenus générés par le secteur extractif en 2023 ont atteint 380,03 milliards de FCFA (environ 628,85 millions de dollars), dont 91,10 % ont été reversés au budget de l’État. » Cette statistique à elle seule résume un équilibre délicat entre ambition et réalité. Les revenus extractifs du Sénégal, largement dominés par l’exploitation minière, ont connu une augmentation de 39 % par rapport à 2022, le secteur aurifère étant le fer de lance de cette croissance. Le message est clair : les ressources peuvent être un moteur de prospérité, mais seulement si elles sont bien gérées.

Les défis liés à l’intégration des secteurs informels

Pourtant, des défis subsistent. Le rapport met en évidence des lacunes dans l’exhaustivité et l’exactitude des données, nous rappelant que la transparence n’est pas une destination finale, mais un cheminement continu. Par exemple, si PETROSEN, la compagnie pétrolière nationale du Sénégal, a fait des progrès, « elle tarde encore à divulguer régulièrement les détails des prêts et des garanties liés aux opérations extractives ». La nécessité de mécanismes de communication des données plus rigoureux résonne tout au long du rapport, renforçant le fait que la transparence ne peut pas se nourrir uniquement de discours.

Les industries extractives du Sénégal ne se résument pas seulement à des chiffres, mais aussi à des récits. L’adoption de politiques de contenu local, les efforts visant à remédier aux disparités entre les sexes dans la main-d’œuvre et les initiatives en faveur de la protection de l’environnement sont le reflet d’une gouvernance avant-gardiste. Cependant, comme le soulignent prudemment les auteurs de ce rapport, « l’absence de données complètes sur les exportations minières artisanales met en évidence les défis liés à l’intégration des secteurs informels dans les récits économiques nationaux ».

« la transparence est la pierre angulaire de la confiance »

La rédaction ne peut ignorer la dynamique mondiale qui façonne le paysage extractif du Sénégal. Alors que le prix de l’or grimpe à 1 900 dollars l’once et que la demande mondiale de zircon reste forte, le pays se trouve à la croisée des chemins. La manière dont le Sénégal navigue dans ces vents économiques déterminera si sa richesse se traduira par un développement généralisé ou par des inégalités enracinées.

L’engagement du Sénégal dans le cadre de l’ITIE rappelle aux pays voisins que la transparence n’est pas une simple importation occidentale, mais une nécessité souveraine. Ce rapport, une compilation minutieuse de données et de recommandations, invite les décideurs politiques, la société civile et le secteur privé à approfondir leur engagement dans la construction d’une économie extractive qui profite à tous les Sénégalais.

À l’horizon 2025, le Sénégal doit faire face à son double rôle de pays riche en ressources et d’avant-garde en matière de transparence. Le chemin à parcourir est semé d’embûches, mais les fondations posées par des initiatives comme l’ITIE sont porteuses d’espoir. Selon les termes du rapport, « la transparence est la pierre angulaire de la confiance, et la confiance est la monnaie de la gouvernance ».

Alassane Diarra 

3 janvier 2025 0 comments
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