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Manifestation à Bamako pour dénoncer l'ingérence de l'Algérie
ActuPolitique

Tensions diplomatiques : Les Maliens disent non à l’ingérence algérienne 

by Ibrahim Kalifa Djitteye 10 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 minutes read

Face à la montée des tensions diplomatiques entre Bamako et Alger, des citoyens maliens se sont mobilisés, le jeudi 9 janvier 2025, pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’ingérence algérienne dans les affaires intérieures du Mali. Une situation qui met en lumière des relations bilatérales fragilisées et une volonté populaire de défendre la souveraineté nationale. Cette mobilisation a eu lieu devant l’Ambassade d’Algérie au Mali.

Sous un soleil ardent, des milliers de manifestants, munis de pancartes et scandant des slogans hostiles, ont accusé l’Algérie de soutenir des groupes armés perturbant ainsi la stabilité de leur pays. Une camionnette équipée de haut-parleurs diffusait des chants patriotiques pour galvaniser les participants, tandis que l’ambiance oscillait entre détermination et indignation.

Un contexte sous haute surveillance

Les forces de l’ordre maliennes, en alerte, avaient anticipé ce rassemblement. Un dispositif de sécurité renforcé encadrait les manifestants, empêchant tout débordement potentiel. La manifestation, bien que marquée par une tension palpable, s’est déroulée sans heurts, témoignant d’une volonté d’exprimer une colère légitime dans le respect de l’ordre public.

Cette mobilisation citoyenne intervient dans un climat diplomatique déjà fragile entre Bamako et Alger. Depuis plusieurs mois, les autorités maliennes accusent leur voisin du nord de jouer un rôle ambigu dans la crise sécuritaire qui secoue le Mali. Les soupçons portent notamment sur un soutien présumé de l’Algérie à certains groupes armés opérant dans la région. Ces allégations, bien que démenties par Alger, ravivent des tensions historiques et compliquent davantage les relations bilatérales.

Des défis régionaux exacerbés

Au-delà de cet épisode, ce mouvement illustre un malaise profond qui dépasse les frontières maliennes. Les enjeux sécuritaires et diplomatiques dans la sous-région exigent des efforts concertés et une volonté politique claire. La manifestation de jeudi, bien que limitée en taille est la preuve que pour les Maliens, le rétablissement de la souveraineté nationale passe par une remise en question des influences extérieures perçues comme nuisibles.

Alors que le Mali continue de chercher des solutions durables à la crise qui le secoue, un dialogue sincère avec ses voisins, y compris l’Algérie, semble incontournable. La stabilité du Sahel repose en grande partie sur la capacité des États à surmonter leurs différends pour bâtir une coopération régionale solide. L’initiative d’un tel rapprochement reste cependant incertaine, dans un contexte où la méfiance domine les relations entre Bamako et Alger.

Ainsi, cet événement n’est pas simplement une manifestation isolée. Il reflète un malaise diplomatique plus large qui, s’il n’est pas résolu, risque de fragiliser davantage la région sahélienne déjà en proie à des défis complexes.

Ibrahim K. Djitteye 

10 janvier 2025 0 comments
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Intelligence artificielle
AnalysesÉconomie

[Tribune] Boom technologique : sages ou ignorants de demain ?

by Fousseni TOGOLA 9 janvier 2025
written by Fousseni TOGOLA 7 minutes read

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9 janvier 2025 0 comments
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Inauguration Mine de lithium de Goulamina
A la UneBillet d'humeur

[Billet d’humeur] Souveraineté et environnement, le Mali en marche pour préserver ses trésors naturels

by Chiencoro 9 janvier 2025
written by Chiencoro 3 minutes read

Avec une politique minière ambitieuse et un virage stratégique vers les énergies renouvelables, le Mali s’engage à préserver ses ressources naturelles tout en renforçant sa souveraineté économique et écologique. Un modèle inspirant pour l’avenir du développement durable en Afrique.

Quand il s’agit de ressources naturelles, le Mali n’est pas qu’un simple figurant : c’est une véritable star montante sur la scène mondiale, premier producteur de lithium en Afrique de l’Ouest depuis mi-décembre, selon l’Agence Ecofin. De ses vastes étendues de terres aurifères à son lithium stratégique, le pays regorge de richesses que l’histoire a souvent laissées entre des mains étrangères. Mais aujourd’hui, l’heure est à la reconquête, à la réappropriation, et surtout, à la protection. Et c’est un Mali plus souverain, mais aussi plus conscient de ses responsabilités environnementales, qui prend les devants.

Les réformes récentes, impulsées sous la Transition, marquent une rupture nette avec les approches laxistes du passé. La nouvelle politique minière, véritable fer de lance de cette révolution, impose des standards stricts, non seulement pour maximiser les retombées économiques nationales, mais aussi pour préserver l’environnement. Enfin, diront certains, un pays africain qui ose allier souveraineté économique et écologie dans un équilibre ambitieux, mais nécessaire.

Le code minier, un outil de justice environnementale

Adopté en 2023, le nouveau code minier malien n’est pas qu’un simple outil juridique. Il est l’expression d’une volonté politique de transformer le secteur en une source de prospérité partagée et durable. Désormais, les multinationales doivent composer avec des exigences environnementales renforcées, notamment l’obligation de restaurer les sites après exploitation. L’époque où l’on pouvait extraire des tonnes d’or en laissant derrière soi des déserts de désolation est révolue.

Mieux encore, les redevances ont été revues pour qu’une part significative des profits soit réinvestie dans les communautés locales et dans des projets de développement durable. Car oui, exploiter l’or, le lithium, ou même le fer, c’est bien. Mais le faire en préparant l’avenir, c’est encore mieux. Et là, les autorités maliennes donnent une leçon à bien des géants économiques.

Une souveraineté assumée

Un autre aspect clé de cette transformation est le virage stratégique vers les énergies renouvelables. Le gouvernement a misé gros sur le solaire, avec des projets comme la centrale de Kita et d’autres infrastructures en cours de développement. L’objectif est clair : faire du Mali un modèle en matière d’autonomie énergétique tout en réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles. Une ambition qui, bien que naissante, s’inscrit dans une dynamique mondiale où chaque nation doit apporter sa pierre à l’édifice écologique.

Le potentiel est énorme. Avec des conditions climatiques idéales pour le solaire, le Mali pourrait devenir un leader régional, voire continental, dans la production d’énergie propre. Mais cela ne peut se faire sans un cadre politique rigoureux, et c’est là que la Transition excelle : elle pose les bases d’une gouvernance responsable, pensée pour les générations futures.

Bien sûr, cette souveraineté renouvelée ne plaît pas à tout le monde. Les grandes entreprises, habituées à dicter leurs conditions, trouvent désormais un interlocuteur ferme en face d’elles. Mais c’est précisément ce dont le Mali avait besoin : un leadership qui défend les intérêts de son peuple avant tout. Et si cela déplaît à certains lobbies internationaux, qu’il en soit ainsi.

La voie d’un Mali exemplaire

Il serait naïf de penser que le chemin sera sans embûches. La route est semée d’obstacles, entre pressions extérieures et défis internes. Mais le Mali montre qu’il est prêt à relever le défi. Avec une vision claire et une détermination exemplaire, le pays construit un modèle où les ressources naturelles ne sont plus un fardeau exploité par d’autres, mais une richesse maîtrisée au service de son développement.

Alors, que ceux qui doutent prennent note : le Mali ne recule plus. Il avance, souverain, responsable et visionnaire. Ce n’est pas seulement une victoire pour les Maliens, c’est une leçon pour tous les peuples en quête de justice environnementale et économique.

Chiencoro Diarra 

9 janvier 2025 0 comments
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Mahamat Idriss Déby
A la UneSécurité

Audace et riposte : Boko Haram se serait-il pris à la présidence tchadienne ?

by Sahel Tribune 8 janvier 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

L’épisode dramatique survenu le 8 janvier 2025 à N’Djamena, où des éléments présumés de Boko Haram ont tenté de pénétrer dans l’enceinte de la présidence tchadienne, révèle bien plus qu’un simple incident sécuritaire. Cet événement, à la fois violent et symbolique, interpelle sur les fragilités persistantes du Tchad face à la menace terroriste, les enjeux géopolitiques et les défis liés à la stabilité régionale.

En plein cœur de N’Djamena, à quelques pas de la place de la Nation, un groupe d’une vingtaine d’hommes armés a affronté les forces de sécurité dans une tentative audacieuse de s’introduire dans le siège du pouvoir. L’attaque, bien que repoussée avec succès, marque un point critique : même les zones les plus sensibles ne sont pas à l’abri des assauts terroristes. Si la riposte rapide des forces de sécurité tchadiennes et la neutralisation de plusieurs assaillants sont à saluer, les brèches dans la chaîne sécuritaire posent une question essentielle : comment un groupe aussi organisé a-t-il pu s’approcher d’un lieu aussi stratégique ?

Boko Haram, une menace persistante et multiforme

Boko Haram, ce groupe terroriste qui sème la terreur dans le bassin du lac Tchad, continue de réinventer ses modes opératoires. À la différence de ses attaques traditionnelles ciblant les zones rurales, cet assaut en pleine capitale tchadienne démontre une montée en complexité et une audace renouvelée. Cette mutation stratégique vise à saper l’autorité du président Mahamat Idriss Déby Itno, tout en envoyant un message clair : les centres de pouvoir sont vulnérables.

L’attaque intervient dans un contexte diplomatique délicat. Quelques heures avant l’assaut, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Li, rencontrait le président Déby pour renforcer les relations bilatérales entre le Tchad et la Chine. Ce timing n’est sans doute pas fortuit. La montée en puissance de la Chine en Afrique, notamment dans des régions stratégiques comme le Sahel, suscite des tensions géopolitiques qui se manifestent parfois par des actions violentes, directement ou indirectement.

La fermeture des routes autour de la présidence et le déploiement de chars dans les rues témoignent de l’urgence de contenir non seulement une menace immédiate, mais aussi de rassurer les partenaires internationaux sur la capacité du Tchad à garantir la sécurité de son gouvernement et de ses invités étrangers.

Vers une réponse systémique

Si la réaction du ministre des Affaires étrangères, minimisant l’incident comme un « petit incident », a pu apaiser momentanément, elle masque mal la réalité d’un défi systémique. Le Tchad, pilier stratégique de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, ne peut se permettre d’afficher de telles vulnérabilités. Une réponse efficace devra passer par un renforcement des capacités de renseignement, une coordination accrue avec les forces régionales et internationales, et une stratégie de résilience face aux influences extérieures.

L’assaut contre la présidence tchadienne est un signal d’alarme, mais il témoigne aussi de la capacité de l’État à répondre avec fermeté. Ce bras de fer avec Boko Haram ne se limite pas à un affrontement militaire ; il reflète les enjeux d’une région où sécurité, diplomatie et développement économique s’entrelacent dans un ballet complexe.

Pour le président Déby, cet épisode pourrait être l’occasion de repenser les fondements de la gouvernance sécuritaire et d’affirmer, à travers des initiatives robustes, que la stabilité du Tchad reste une priorité inébranlable dans un monde de plus en plus incertain.

Alassane Diarra 

8 janvier 2025 0 comments
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Macron en visite au Mali, à Gao
A la UnePolitique

France-Afrique : la fin d’une ère de paternalisme néocolonial ?

by Ibrahim Kalifa Djitteye 8 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

Les propos d’Emmanuel Macron, tenus lors de la conférence des ambassadeurs le 6 janvier 2025, ont suscité une vague d’indignation en Afrique. En évoquant un prétendu oubli des dirigeants africains de remercier la France pour son intervention militaire au Sahel et en affirmant que les retraits militaires actuels auraient été orchestrés avec l’aval de Paris, le président français a ravivé un ressentiment profondément enraciné sur le continent.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a qualifié ces déclarations de « totalement erronées », affirmant qu’« aucune discussion ou négociation » n’a eu lieu entre Dakar et Paris. Selon lui, cette décision reflète uniquement la volonté souveraine du Sénégal. Dans la même veine, le gouvernement tchadien a exprimé sa vive préoccupation face à une « attitude méprisante » de la France à l’égard de l’Afrique et des Africains.

Le Tchad revendique sa souveraineté

Dans un communiqué officiel, le gouvernement de la République du Tchad a rappelé qu’il n’a aucun différend avec la France en tant que nation ni avec le peuple français, avec lequel il partage une histoire marquée par des relations humaines et culturelles. Cependant, il a dénoncé l’irrespect des dirigeants français envers les Africains et souligné l’importance de reconnaître les sacrifices consentis par l’Afrique.

Le Tchad a rappelé le rôle crucial de l’Afrique dans la libération de la France lors des deux guerres mondiales, un fait historiquement sous-estimé et jamais véritablement reconnu par Paris. Concernant son armée, le Tchad a insisté sur le fait qu’elle est le fruit de la bravoure du peuple tchadien et des sacrifices consentis avec des moyens modestes, sans contribution significative de la France en matière de développement structurel.

Après 60 ans de présence marquée par des conflits internes et une instabilité politique, la France a souvent privilégié ses intérêts stratégiques sans impact durable pour le développement du peuple tchadien. Le gouvernement tchadien a invité la France à revoir son approche et à respecter les aspirations légitimes de souveraineté et d’indépendance des Africains.

Un tournant historique pour la souveraineté africaine

Le départ annoncé des troupes françaises de plusieurs pays africains, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Tchad ainsi que la Cote d’Ivoire, traduit une volonté affirmée des nations africaines de reprendre le contrôle de leur destin. Cette dynamique marque une rupture avec un système néocolonial qui perpétuait les déséquilibres historiques.

Depuis 2013, les opérations militaires françaises, notamment « Serval » et « Barkhane », ont laissé un bilan controversé. Dix ans d’engagement militaire ont échoué à résoudre durablement les crises sécuritaires, exacerbant parfois les tensions au Mali. Les dirigeants africains rejettent désormais les discours paternalistes et exigent des relations équilibrées et respectueuses.

En décembre 2024, lors des commémorations du massacre des tirailleurs sénégalais par les forces coloniales françaises en 1944, Ousmane Sonko a rappelé le rôle crucial des soldats africains lors des guerres mondiales. Mobilisés, souvent de force, ces soldats ont contribué à la libération de la France, parfois au prix de leur vie. Ignorer ces sacrifices, tout en exigeant une reconnaissance unilatérale de l’intervention française au Sahel, révèle un paternalisme dépassé.

Un appel au respect mutuel

Les propos d’Emmanuel Macron, qui fustigeaient une prétendue « ingratitude » des dirigeants africains, sont apparus comme une tentative de minimiser leur autonomie. Pourtant, les sacrifices des soldats africains lors des guerres mondiales, souvent mobilisés de force, témoignent de l’engagement historique de l’Afrique pour la liberté.

Aujourd’hui, les peuples africains, à l’instar des gouvernements sénégalais et tchadien, réaffirment leur aspiration à une pleine souveraineté et à des partenariats fondés sur le respect mutuel, sans oublier ceux de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ce n’est plus une question de « merci », mais de justice, de reconnaissance et de dignité.

La France est invitée à repenser ses relations avec l’Afrique en intégrant cette nouvelle donne. L’heure est venue de tourner la page d’un discours colonial dépassé et de bâtir des relations fondées sur l’égalité et la coopération véritables.

La réaction des dirigeants africains, notamment au Sénégal et au Tchad, témoigne d’un refus catégorique de se plier à des injonctions paternalistes. Les nations africaines ne quémandent plus, elles exigent des partenariats équilibrés et basés sur le respect mutuel. Les décisions souveraines prises par ces pays sont autant de messages adressés à la France : l’heure est venue de reconnaître la pleine légitimité des aspirations africaines à l’indépendance totale.

Ibrahim K. Djitteye 

8 janvier 2025 0 comments
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Une caricature représentant un homme et une femme en habits traditionnels du Sahel dans un paysage désertique.
ActuÉchos d'amour

L’amour à contre-courant : les défis des couples du Sahel moderne

by Mariam 8 janvier 2025
written by Mariam 3 minutes read

Entre traditions ancestrales et aspirations modernes, ce storytelling explore les histoires d’amour dans le Sahel, où les couples jonglent entre respect des coutumes et quête de liberté, pour bâtir des unions à la croisée des époques.

Dans les vastes étendues du Sahel, où les dunes s’étendent à perte de vue et les villages s’ancrent dans des traditions séculaires, l’amour s’écrit souvent dans un mélange d’épreuves et de résilience. Ici, les couples doivent naviguer entre des coutumes profondément enracinées et les aspirations modernes d’une jeunesse en quête de liberté.

Dans cette région, l’union de deux êtres dépasse largement les sentiments individuels. Le mariage est un contrat social qui engage des familles entières. Les cérémonies fastueuses, les dots souvent lourdes à porter, et les conseils des anciens dictent encore le tempo des histoires d’amour. Mais pour Fatoumata et Idrissa, jeunes amoureux du village de Ségou, le défi a été de concilier leurs rêves avec les attentes de leurs familles.

Fatoumata, étudiante en médecine, a refusé de quitter son cursus pour suivre les injonctions d’un mariage précipité. Idrissa, quant à lui, a bravé la désapprobation de son père en soutenant sa décision. Ensemble, ils ont plaidé pour un mariage qui ne serait pas une fin, mais un tremplin pour leurs ambitions. Leur union, bénie sous le regard des anciens après de longues négociations, a marqué un tournant pour leur communauté.

Modernité, une chance ou une menace ?

Le vent de la modernité souffle de plus en plus fort dans le Sahel. Les smartphones, les réseaux sociaux et les influences extérieures redéfinissent les relations. Désormais, l’amour s’affiche sur WhatsApp et se murmure dans des messages vocaux envoyés en secret. Si ces outils facilitent les connexions, ils viennent aussi avec leur lot de malentendus et de jalousies.

Aïssata et Moussa, tous deux enseignants à Tombouctou, incarnent cette dualité. Leur histoire a débuté sur Facebook, loin des regards intrusifs. Mais le couple a dû affronter les rumeurs nées de leur audace à ignorer les codes habituels. Aujourd’hui mariés, ils prônent une vision où l’amour s’appuie sur le dialogue et la compréhension mutuelle, plutôt que sur la conformité aux normes traditionnelles.

Les résistances face à l’évolution

Cependant, tout le monde n’accueille pas ces changements à bras ouverts. Les aînés redoutent la perte des valeurs ancestrales et la dilution des liens communautaires. « L’amour moderne, c’est comme un feu de paille : il brûle vite et s’éteint tout aussi rapidement », affirme un griot lors d’une veillée dans un village du Gourma. Pourtant, même les plus réticents reconnaissent que les jeunes d’aujourd’hui cherchent à écrire une histoire qui leur appartient.

Entre coutumes et modernité, les couples du Sahel tentent de bâtir des ponts. Ils inventent un langage commun, mêlant respect pour les traditions et quête d’authenticité. Dans cette quête, l’amour devient une danse délicate entre héritage et innovation.

Au Sahel, l’amour ne se mesure pas uniquement aux gestes romantiques, mais à la capacité de deux âmes à traverser ensemble les tempêtes culturelles. Et c’est peut-être cela, la vraie beauté de l’amour : un voyage où tradition et modernité se rencontrent pour écrire une histoire qui transcende les époques.

Mariam 

8 janvier 2025 0 comments
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Mine d'or de Syama
A la UneÉconomie

Quand l’or brille, mais divise : un regard sur le bras de fer entre le Mali et Barrick Gold

by Chiencoro 8 janvier 2025
written by Chiencoro 3 minutes read

Le bras de fer entre le Mali et Barrick Gold incarne la lutte pour une souveraineté économique renforcée, au cœur des enjeux de justice et de développement national.

Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, se trouve aujourd’hui au cœur d’une bataille stratégique autour de son métal précieux. Le complexe minier de Loulo-Gounkoto, opéré par le géant canadien Barrick Gold, est devenu le théâtre d’un affrontement symbolique entre les autorités maliennes déterminées à rétablir la souveraineté nationale sur les ressources naturelles et une multinationale habituée à naviguer dans les eaux tumultueuses des économies émergentes.

La vision malienne de la souveraineté et de la redistribution 

À première vue, ce différend pourrait être interprété comme une simple querelle commerciale. La transition malienne a récemment ordonné la saisie des stocks d’or sur le site, empêchant ainsi Barrick Gold d’exporter le métal précieux. En réponse, le groupe canadien menace de suspendre ses opérations si la situation n’est pas résolue rapidement. Mais cette dispute dépasse le cadre purement économique. Elle s’inscrit dans une dynamique plus vaste de réaffirmation du contrôle étatique sur les richesses stratégiques, un leitmotiv des autorités maliennes depuis leur arrivée au pouvoir en 2020.

Pour le Mali, ce bras de fer s’inscrit dans un contexte de redéfinition des relations avec les investisseurs étrangers. Sous la pression des autorités maliennes de la transition, un nouveau code minier a été adopté, augmentant les redevances dues par les compagnies et renforçant la part de l’État dans les projets aurifères. L’objectif est clair : transformer l’extraction minière en un levier de développement national, en maximisant les retombées locales et en réduisant la dépendance à l’égard de partenaires étrangers souvent accusés de rapacité.

Cette vision s’inscrit dans une politique plus large de lutte contre la corruption et de justice économique. Les mandats d’arrêt émis à l’encontre de cadres de Barrick Gold, accusés de blanchiment d’argent, sont emblématiques d’une volonté de démontrer que personne, pas même les multinationales, n’est au-dessus des lois. Cependant, cette approche pose la question de l’équilibre entre souveraineté nationale et attractivité économique.

Le dilemme des ressources naturelles

Le Mali, comme de nombreux pays africains, se trouve pris dans un paradoxe inhérent à l’exploitation des ressources naturelles. Si l’or contribue à trois quarts des recettes d’exportation et à un quart du budget national, les bénéfices tangibles pour la population restent limités. Le modèle actuel d’exploitation, largement dominé par des entreprises étrangères, laisse une grande part de la valeur ajoutée hors des frontières du pays. Les autorités maliennes de la transition souhaitent inverser cette tendance en redéfinissant les termes des partenariats économiques. Mais à quel prix ?

Barrick Gold, conscient des enjeux, se dit prêt à redéfinir son partenariat avec l’État malien et à augmenter sa contribution financière. Cette ouverture marque une opportunité de repenser la relation entre les acteurs publics et privés, afin de trouver un équilibre entre souveraineté nationale et viabilité économique.

Pour le Mali, il s’agit de transformer la crise actuelle en catalyseur de changement. La mise en œuvre rigoureuse des réformes minières pourrait non seulement accroître les revenus étatiques, mais aussi poser les bases d’un modèle économique plus inclusif. Cependant, cela nécessitera une approche pragmatique et un dialogue franc avec les partenaires internationaux. 

Le défi de la souveraineté dans un monde globalisé

La confrontation entre le Mali et Barrick Gold reflète un défi fondamental pour de nombreux pays en développement : comment tirer parti de leurs ressources naturelles sans sacrifier leur souveraineté ni compromettre leur intégration dans l’économie mondiale ? Ce bras de fer, bien que conflictuel, illustre l’urgence de réinventer les relations entre États et multinationales. Si le Mali parvient à équilibrer ses aspirations nationales et les exigences des investisseurs, il pourrait devenir un modèle pour d’autres nations africaines.

L’or de Loulo-Gounkoto, au-delà de sa valeur marchande, symbolise donc un combat plus vaste : celui de la justice économique et de l’autodétermination dans un monde globalisé. 

Chiencoro Diarra 

8 janvier 2025 0 comments
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