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Mamoutou Touré dit Bavieux
A la UneSport

Mamoutou Touré renonce à un mandat international : une décision sous contrainte ?

by Ibrahim Kalifa Djitteye 21 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Placée sous le feu des projecteurs depuis plus d’un an, la situation de Mamoutou « Bavieux » Touré, président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), vient de connaître un nouveau rebondissement. Le dirigeant, réélu à la tête de l’instance nationale malgré sa détention, a annoncé son retrait de la course pour un poste au sein du Conseil de la FIFA et du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

Dans une lettre adressée aux instances concernées, Mamoutou Touré justifie sa décision par sa longue détention depuis le 9 août 2023 et son état de santé. « Ces 17 mois de détention, sans possibilité de bénéficier de la liberté provisoire, m’ont empêché de m’investir pleinement dans mes fonctions et dans la préparation du renouvellement de mon mandat au sein du Conseil de la FIFA », écrit-il.

Incarcéré à Bamako, il fait face à des accusations de détournement de fonds publics estimés à près de 17 milliards de francs CFA, ainsi que de faux et usage de faux. Ces faits remonteraient à son passage à l’Assemblée nationale entre 2013 et 2019. Malgré plusieurs demandes de mise en liberté provisoire, Touré est resté en détention, ce qui a eu des répercussions sur sa santé et sa capacité à gérer ses responsabilités nationales et internationales.

Le 29 août 2023, Mamoutou Touré a été réélu président de la FEMAFOOT pour un second mandat de quatre ans, alors qu’il était toujours derrière les barreaux. Cette réélection, qui s’est déroulée dans un contexte marqué par l’invalidation des candidatures de ses opposants, a suscité des débats sur la transparence du processus et la gouvernance du football malien.

Depuis sa cellule, il a continué à diriger la fédération, une situation inédite qui a alimenté les critiques et soulevé des interrogations sur la gestion du football national. Son maintien à la tête de la FEMAFOOT, malgré son incarcération, témoigne de son influence, mais aussi des tensions internes qui minent l’institution.

Une décision stratégique ou forcée ?

Le retrait de Mamoutou Touré des instances internationales semble répondre à plusieurs enjeux. D’une part, il pourrait être perçu comme une manœuvre pour éviter une humiliation en raison du manque de soutien de la part des autorités maliennes et des instances internationales. D’autre part, il vise peut-être à calmer la tension autour de sa situation judiciaire, alors que son procès reste en attente.

Le président de l’instance dirigeante du football malien, qui a toujours clamé son innocence, considère cette affaire comme une campagne orchestrée par ses détracteurs pour l’écarter du football malien et africain. Dans son communiqué, il insiste sur son engagement envers le sport national tout en affirmant qu’il préfère se retirer pour « laisser place à un avenir serein ».

Quel avenir pour le football malien ?

Alors que la Confédération africaine de football prépare son élection présidentielle en mars 2025, le football malien traverse une période d’incertitude. Mamoutou Touré, bien qu’écarté des instances internationales, reste à la tête d’une fédération divisée. Son influence demeure, mais son absence sur la scène internationale pourrait affaiblir la position du Mali dans les décisions du football continental.

Avec ce retrait, la FEMAFOOT devra redéfinir sa stratégie et sa gouvernance, sous peine de voir le football malien sombrer dans une crise encore plus profonde. En attendant, Touré reste en détention, et son avenir, tout comme celui de la FEMAFOOT, demeure incertain.

Ibrahim K. Djitteye 

21 janvier 2025 0 comments
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Ministre de l'Economie et des FInances
ActuÉconomie

« Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » : le Mali, un pays émergent d’ici 2033 ?

by Ibrahim Kalifa Djitteye 21 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 5 minutes read

Lors de sa session du 27 décembre 2024, sur proposition du ministre de l’Économie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » et de la Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable 2024-2033. Cette décision marque le lancement officiel de réformes et de projets d’envergure pour transformer le Mali en une nation émergente.

Avec cette vision à long terme, les autorités de la Transition ambitionnent de faire du Mali un pays émergent d’ici 2033, en posant les jalons d’un développement économique, social et institutionnel durable.

L’initiative « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » s’inscrit dans une perspective de quatre décennies, avec pour horizon 2063. Ce cadre stratégique vise à replacer le Mali sur la voie de la prospérité à travers des réformes profondes et des investissements structurants.

Pour assurer un déploiement efficace et progressif, une approche décennale a été adoptée. La première phase (2024-2033) repose sur la Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable, qui servira de feuille de route pour bâtir les bases solides du développement national.

Les piliers de la stratégie 2024-2033

La Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable 2024-2033 repose sur quatre axes stratégiques majeurs visant à transformer durablement le Mali. Le premier axe concerne la refondation de l’État et le renforcement de la gouvernance, en mettant l’accent sur la transparence, la bonne gestion des ressources publiques et la participation citoyenne. Le deuxième axe vise la transformation structurelle de l’économie, à travers l’industrialisation, l’amélioration des infrastructures et la promotion du numérique afin de réduire la dépendance aux matières premières et stimuler la croissance.

Le troisième axe porte sur le développement humain et le renforcement du capital social, en garantissant un meilleur accès à l’éducation, à la santé et en luttant contre les inégalités, notamment en faveur des jeunes et des femmes. Enfin, le quatrième axe met l’accent sur la résilience environnementale et le développement durable, avec des mesures pour la gestion des ressources naturelles, la promotion des énergies renouvelables et l’adaptation aux changements climatiques. Ensemble, ces priorités forment un cadre ambitieux pour bâtir un Mali émergent et prospère d’ici 2033.

Des projets structurants pour concrétiser la vision

L’approbation de « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » marque le début de la mise en œuvre de projets structurants destinés à moderniser le pays et à accélérer son développement. Parmi les actions prioritaires, la modernisation du réseau routier et ferroviaire vise à renforcer les échanges commerciaux et à désenclaver les régions, facilitant ainsi l’intégration économique du territoire. De plus, la construction de pôles industriels et technologiques devrait favoriser l’innovation et l’industrialisation, réduisant ainsi la dépendance aux matières premières brutes.

Par ailleurs, l’amélioration des infrastructures essentielles est au cœur de cette stratégie, notamment avec le renforcement de l’accès à l’électricité et à l’eau potable. Ces investissements visent à améliorer le quotidien des populations et à créer un environnement propice à la croissance économique et au bien-être social. En mettant en œuvre ces projets ambitieux, le Mali entend poser les bases d’un développement durable et inclusif, aligné avec ses objectifs à long terme.

Une vision ambitieuse, mais des défis à relever

La mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable 2024-2033 repose sur plusieurs défis majeurs. Un engagement politique soutenu est essentiel pour garantir la continuité des réformes, notamment dans un contexte marqué par des transitions politiques. La réussite de cette vision dépendra également de la mobilisation des ressources financières, en combinant les financements internes et les contributions des partenaires internationaux pour assurer le bon déroulement des projets structurants.

En outre, l’adhésion des citoyens sera un facteur clé du succès de cette stratégie. En les impliquant activement dans les réformes et en leur donnant les moyens de contribuer au développement du pays, le gouvernement vise à créer une dynamique collective autour de « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma ». Cette appropriation populaire renforcera la mise en œuvre des initiatives et garantira un impact durable sur la transformation économique et sociale du Mali.

Un Mali en marche vers l’émergence

Avec « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma », le Mali se dote d’une boussole stratégique pour orienter son développement à long terme. En mettant l’accent sur la refondation de l’État, la transformation de l’économie, le développement humain et la résilience environnementale, cette vision ambitionne de bâtir un pays plus prospère et inclusif. Grâce à des réformes institutionnelles profondes et des investissements dans les infrastructures, le gouvernement entend renforcer la gouvernance, stimuler l’industrialisation et améliorer les conditions de vie des citoyens.

Si les engagements pris sont tenus et que les défis structurels sont relevés, cette stratégie pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de prospérité. La mobilisation des ressources, l’engagement politique et la participation active des citoyens seront des leviers essentiels pour concrétiser cette ambition et inscrire durablement le Mali sur la voie de l’émergence.

Rappelons aussi le lancement officiel de la « Vision Mali 2063 », un ensemble des stratégies de développement à moyen et long terme sur la période 2023-2063, le 21 décembre 2023. L’élaboration de cette stratégie nationale est censée déterminer les plans et les priorités de développement de tous les secteurs, l’énergie, l’environnement, l’éducation, la santé, les transports, l’emploi. Elle permet de projeter le pays dans la réflexion pour une économie émergente et sa vision à l’horizon 2063.

Ibrahim K. Djitteye 

21 janvier 2025 0 comments
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Pose de la première du mémorial militaire à Kati
A la UneSécurité

Kati : une première pierre pour immortaliser les défenseurs de la souveraineté

by Sahel Tribune 21 janvier 2025
written by Sahel Tribune 4 minutes read


Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a posé la première pierre du mémorial dédié aux militaires tombés pour la patrie à Kati. Ce projet, symbole de résistance et de gratitude, incarnera la mémoire vivante de l’armée malienne et son rôle primordial dans la défense de la souveraineté nationale.

Sur les hauteurs de Kati, au cœur de cette ville garnison qui porte en elle l’histoire des vaillants défenseurs du Mali, une pierre a été posée, mais pas une pierre comme les autres. Ce 20 janvier 2025, jour du 64e anniversaire de la création de l’armée malienne, le Président de la Transition a lancé la construction d’un mémorial dédié aux militaires tombés pour la patrie. Ce geste, empli de solennité, marque un tournant dans la préservation de la mémoire nationale.

Une pierre entre le passé et l’avenir

Sous le regard des chefs militaires, du Premier ministre et de nombreux invités, dont des délégations du Burkina Faso et du Niger — partenaires au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) — le Chef de l’État a déposé la première pierre de ce qui deviendra un lieu emblématique. Sur un espace de plus de 10 hectares, ce mémorial incarnera la bravoure, la résistance et la gratitude éternelle de la nation envers ses défenseurs.

L’architecte du projet, lors de la présentation des plans au palais de Koulouba, le jeudi 16 janvier 2025, a révélé l’ambition et la symbolique de ce monument. Au centre de l’édifice se dressera « Le Mirador », une structure à la fois majestueuse et sobre, qui servira de lien symbolique entre les vivants et les disparus. Autour, des stèles porteront les noms de héros tombés, retraçant les grandes étapes de l’histoire de l’armée malienne.

Un musée pour garder la mémoire vivante

Au cœur de ce complexe, un Musée des Armées pour rappeler les sacrifices consentis par les soldats maliens, depuis les premières batailles pour l’indépendance jusqu’aux récents combats pour la souveraineté. Ce bâtiment à deux niveaux accueillera des expositions permanentes et temporaires. Mais au-delà des murs, des espaces ouverts exposeront des reliques militaires : aéronefs, engins de combat, véhicules de transport, témoins d’une histoire écrite dans le feu et le sang.

Le mémorial ne sera pas qu’un lieu de recueillement, mais aussi un centre vivant, où des ateliers, un restaurant et des espaces administratifs s’intégreront dans un cadre pensé pour les générations futures.

Lors de la cérémonie de présentation, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de Corps d’Armée Sadio Camara, a salué l’initiative du Président de la transition. Pour lui, ce projet n’est pas seulement une reconnaissance pour les sacrifices passés, mais aussi une contribution à l’avenir du Mali. « Ce mémorial rappellera à tous les Maliens que notre liberté et notre souveraineté sont le fruit d’un combat permanent. C’est un lieu pour cultiver la conscience patriotique et célébrer l’honneur de ceux qui ont façonné notre histoire », a-t-il déclaré.

Il a également souligné les progrès réalisés dans la modernisation de l’armée malienne, une institution devenue aujourd’hui un pilier de la souveraineté nationale. « Grâce à la synergie entre l’armée et la nation, 22 millions de citoyens-soldats défendent notre dignité retrouvée. Chaque Malien, qu’il porte un uniforme ou non, est aujourd’hui un acteur de cette souveraineté », a-t-il affirmé avec émotion.

Un monument pour bâtir l’unité nationale

Au-delà de son rôle mémoriel, ce projet illustre une vision plus large. Il est le symbole d’un Mali en refondation, où l’histoire devient un socle pour construire l’avenir. En inscrivant les noms des héros sur des stèles, en exposant les reliques des batailles passées, le mémorial rappelle que chaque sacrifice contribue à la grandeur d’une nation.

Mais il est aussi un appel à l’unité : un rappel que la souveraineté ne peut exister sans cohésion sociale, sans solidarité entre l’armée et la population. Il s’agit de bâtir un Mali où chacun, qu’il soit soldat ou civil, contribue à défendre l’honneur et la dignité du pays.

À travers la pose de cette première pierre, le Mali ne construit pas seulement un monument. Il érige un espace où le passé, le présent et l’avenir se rejoignent. Un lieu où chaque Malien pourra se souvenir que la souveraineté n’est pas un acquis, mais une lutte constante, portée par des hommes et des femmes prêts à se sacrifier pour leur patrie.

Le mémorial de Kati sera bien plus qu’un symbole. Il sera une promesse : celle que le Mali n’oubliera jamais ses héros et que, sur cette mémoire partagée, il continuera à bâtir son unité, sa grandeur et sa souveraineté.

Alassane Diarra 

21 janvier 2025 0 comments
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Donald Trump
A la UnePolitique

Le second mandat de Donald Trump, un miroir des défis de l’Afrique et du monde

by Chiencoro 20 janvier 2025
written by Chiencoro 5 minutes read


Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour un second mandat soulève de nombreuses interrogations, notamment pour l’Afrique. Entre remise en question des accords commerciaux, restrictions sur l’immigration et désengagement des programmes de diversité, ce mandat pourrait redéfinir les relations entre les États-Unis et le continent africain, tout en offrant à l’Afrique une opportunité de renforcer son autonomie et sa souveraineté.

L’investiture de Donald Trump, ce 20 janvier 2024, pour un second mandat à la Maison Blanche marque l’un des retours politiques les plus inattendus et les plus controversés de l’histoire américaine. Pourtant, au-delà des frontières des États-Unis, cette réémergence du milliardaire républicain suscite des interrogations bien plus vastes, notamment pour l’Afrique, souvent en marge des priorités de Washington. Quels impacts son retour pourrait-il avoir sur les économies africaines, les relations commerciales, et la position géopolitique de l’Afrique dans un monde en mutation ?

Le premier mandat de Donald Trump (2017-2021) a été marqué par une marginalisation des relations entre les États-Unis et l’Afrique. Contrairement à ses prédécesseurs, Trump a montré peu d’intérêt pour le continent, souvent résumé à un simple champ de bataille entre grandes puissances comme la Chine et la Russie. Pourtant, des initiatives comme l’Agoa (African Growth and Opportunity Act), instaurée en 2000 pour faciliter les exportations africaines vers les États-Unis, ont continué à fonctionner, malgré l’absence de nouveaux accords significatifs.

La fin du droit d’asile et du droit du sol : un signal pour l’Afrique ?

Le retour de Donald Trump suscite des craintes sur l’avenir de cet instrument. La rhétorique nationaliste et protectionniste du président américain pourrait conduire à une remise en question des avantages commerciaux offerts à l’Afrique, sous prétexte de prioriser l’industrie américaine. Dans un contexte où le continent commence à mettre en place la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), une diminution des échanges avec les États-Unis pourrait ralentir l’intégration économique africaine, déjà fragile.

L’un des points centraux du programme de Trump reste l’immigration, avec des mesures radicales telles que la suppression du droit d’asile et du droit du sol. Ces décisions auront des conséquences bien au-delà des frontières américaines. Pour l’Afrique, continent où des millions de personnes cherchent chaque année à migrer vers l’Amérique ou l’Europe pour échapper aux conflits et à la pauvreté imposée par l’exploitation impérialiste de leurs ressources, ces restrictions accentueront la pression migratoire sur d’autres régions, notamment l’Europe et le Moyen-Orient.

Ces mesures traduisent une volonté de repli nationaliste, qui pourrait inspirer d’autres dirigeants populistes dans le monde. L’Afrique, riche en diversité culturelle et ethnique, pourrait voir certains gouvernements adopter des politiques d’exclusion, fragilisant davantage la cohésion sociale et la stabilité régionale.

Les aides fédérales et les programmes de diversité : une perte pour les Africains ?

La suppression annoncée des aides fédérales aux programmes de diversité, qui ont permis à des milliers d’Africains d’étudier ou de travailler aux États-Unis, constitue une autre mesure inquiétante. Ces initiatives ont favorisé la formation d’une élite africaine éduquée, souvent déterminante dans le transfert de compétences et la création de partenariats entre les deux continents.

En privant les étudiants, chercheurs et entrepreneurs africains de ces opportunités, Trump semble indiquer que l’Amérique, sous son mandat, ne s’investira pas dans la construction de liens culturels et humains avec l’Afrique. À long terme, cette coupure risque de priver le continent d’un levier de développement important et de renforcer son isolement face aux autres grandes puissances.

Alors que Donald Trump semble se désintéresser du continent, d’autres acteurs y renforcent leur influence. La Chine, déjà principal partenaire commercial de l’Afrique, pourrait consolider sa position en proposant des accords plus avantageux pour compenser le désengagement américain. La Russie, quant à elle, multiplie les partenariats militaires et diplomatiques avec des États africains, profitant du vide laissé par les États-Unis.

Pour l’Afrique, ce second mandat de Trump pourrait être une opportunité déguisée. Face à un partenaire américain replié sur lui-même, les nations africaines devront accélérer leur quête d’autonomie et diversifier leurs partenariats. La montée en puissance de la ZLECAf, l’essor des infrastructures financées par la Chine, ou encore l’intégration de nouvelles alliances régionales pourraient devenir des leviers pour contourner la dépendance envers Washington.

Le miroir des défis africains

L’ascension de Donald Trump pour un second mandat reflète un défi auquel l’Afrique n’échappe pas : la montée des populismes. À l’instar des États-Unis, où les classes populaires se tournent vers des figures populistes pour exprimer leur colère, plusieurs pays africains connaissent des bouleversements similaires. La désillusion envers les élites, la quête de souveraineté et les inégalités sociales nourrissent des discours nationalistes et protectionnistes, souvent au détriment des minorités et des valeurs démocratiques.

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est un événement qui transcende les frontières américaines. Pour l’Afrique, il marque une période d’incertitude, mais aussi d’opportunités. Si ce second mandat met en lumière les limites des relations actuelles avec les États-Unis, il pourrait aussi inciter les nations africaines à repenser leur place dans le monde, à s’affirmer davantage sur la scène internationale et à renforcer leur unité.

L’Afrique, face à cette indifférence américaine, a l’occasion de démontrer qu’elle n’est plus un simple sujet de domination ou de condescendance, mais un acteur global capable de définir son propre destin. Comme l’écrivait Hegel, « Rien de grand dans le monde ne s’est accompli sans passion. » Et peut-être, dans l’ombre de cet événement américain, l’Afrique prépare-t-elle sa propre révolution silencieuse.

Chiencoro Diarra 

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Une graphique réalisée pour illustrer les édito sur notre site.
A la UneEdito

Construire des ponts, et non des murs

by Bakary FOMBA 20 janvier 2025
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Au Mali, terre de pluralité religieuse, la parole des leaders spirituels a un poids incommensurable. Elle peut unir ou diviser, construire des ponts ou creuser des fossés. Dans un État laïc en quête de stabilité, cette responsabilité prend une dimension capitale : celle de préserver le tissu social dans un contexte où tensions et malentendus menacent de fragiliser la nation.

La cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An au Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, le 6 janvier dernier, en a été une illustration frappante. Appelant les leaders religieux à plus de vigilance dans leurs discours, le Chef de l’État a pointé la nécessité d’une parole publique mesurée, tournée vers la consolidation de la paix. Une mise en garde qui trouve un écho particulier dans les inquiétudes exprimées par l’Association des groupements et missions protestantes évangéliques au Mali (AGEMPEM). Face aux « menaces qui pèsent » sur des églises locales, le délégué général de l’association a rappelé que la simple confession du christianisme dans certaines régions du centre du pays peut devenir un acte périlleux.

Une parole publique à double tranchant

Le rôle des leaders religieux dans la cohésion sociale dépasse la simple sphère spirituelle. Leurs propos, amplifiés par leur influence, peuvent apaiser ou attiser. Or, au Mali, les discours incendiaires, stigmatisants ou porteurs de généralités simplificatrices se révèlent être des vecteurs puissants de division. Décrire l’autre comme hostile ou incompatible avec sa foi, c’est nourrir des stéréotypes, alimenter les ressentiments et polariser les communautés.

Dans un pays laïc, où les valeurs de neutralité devraient primer, ces dérives peuvent avoir des conséquences dramatiques. Outre les violences directes qu’elles engendrent, elles sapent les bases de la coexistence pacifique et fragilisent le tissu social. Pourtant, ces tensions ne sont pas une fatalité. Promouvoir activement le dialogue interreligieux, la tolérance et la reconnaissance des valeurs partagées — amour, paix, solidarité — est non seulement possible, mais urgent.

Construire des ponts, pas des murs

La cérémonie au Palais de Koulouba a également été une invitation à repenser les dynamiques sociales au Mali. Le dialogue entre musulmans et chrétiens, bien qu’essentiel, reste insuffisant s’il n’est pas accompagné d’actions concrètes. Des campagnes de sensibilisation ciblant les leaders religieux, des formations sur l’impact des mots, ou encore des initiatives locales rassemblant des individus de différentes confessions autour de projets communs, peuvent contribuer à déconstruire les préjugés et à bâtir des ponts.

Dans ce cadre, les leaders religieux doivent comprendre qu’ils ne sont pas seulement des guides spirituels, mais aussi des acteurs sociaux au service de l’intérêt commun. Leurs mots doivent être choisis avec vigilance, car ils peuvent soit renforcer la cohésion, soit exacerber les divisions.

Réguler sans museler

Mais le défi ne s’arrête pas à la seule éthique de la parole. La régulation des discours haineux est tout aussi essentielle. Comment garantir la liberté d’expression tout en empêchant la propagation de propos incitant à la violence ? Ce dilemme, universel, prend une acuité particulière dans un pays où la coexistence est fragile.

Le Mali doit trouver cet équilibre subtil : protéger la libre expression des croyances et des idées tout en traçant une ligne rouge contre les discours qui menacent l’harmonie nationale.

L’enjeu dépasse les simples cercles religieux. La gestion de la coexistence interreligieuse engage tous les acteurs de la société : autorités politiques, organisations civiles et citoyens. Ensemble, ils doivent œuvrer à préserver les principes laïques du Mali, qui garantissent à chacun le droit de pratiquer librement sa foi.

En définitive, la parole des leaders religieux est une arme à double tranchant. Elle peut inspirer, rassembler et construire. Mais mal employée, elle divise, exclut et détruit. En appelant à une gestion prudente de cette parole, le Président Assimi Goïta a rappelé une vérité essentielle : au Mali, la coexistence pacifique ne pourra se construire qu’en érigeant des ponts entre les communautés, et non des murs.

Bakary Fomba

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Journée nationale de la souveraineté
ActuPolitique

Souveraineté nationale : le Mali réaffirme son engagement lors de la clôture des commémorations

by Ibrahim Kalifa Djitteye 19 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

La troisième édition de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée a officiellement pris fin ce samedi 18 janvier 2025, lors d’une cérémonie solennelle tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Présidée par le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, cette clôture a été marquée par un bilan des activités menées à travers le pays et au sein des représentations diplomatiques maliennes.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Refondation, Bakary Traoré, a souligné l’importance de cet événement, qui visait à renforcer l’attachement du peuple malien aux valeurs fondamentales de souveraineté et d’unité nationale. « Ces activités ont permis de magnifier l’engagement du peuple malien en faveur d’un Mali libre et indépendant, tout en mettant en avant les efforts déployés par les autorités de la Transition pour consolider notre souveraineté », a-t-il déclaré.

Tout au long de la semaine, des conférences, des débats citoyens, des activités culturelles et sportives ainsi que des cérémonies de reconnaissance ont été organisées dans toutes les régions du Mali. Les représentations diplomatiques et consulaires du pays à l’étranger ont également pris part aux commémorations en mobilisant la diaspora autour des idéaux de souveraineté et de refondation de l’État.

Le Premier ministre salue l’engagement patriotique

Dans son allocution, le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a mis en avant les avancées significatives enregistrées dans le cadre de la souveraineté nationale. « Les actions patriotiques entreprises et celles en cours témoignent de la volonté ferme des autorités de la Transition de bâtir un Mali plus fort, sécurisé, respecté et résolument tourné vers la protection de ses citoyens, de ses ressources et de son territoire », a-t-il affirmé.

Le Chef du gouvernement a également rappelé que ces initiatives s’inscrivent dans la continuité des décisions majeures prises par la Transition, notamment le renforcement des capacités de défense, la diversification des partenariats stratégiques et la promotion des valeurs traditionnelles maliennes. Il a exhorté les citoyens, en particulier les jeunes, à s’approprier cette dynamique en vue d’un réarmement moral et civique.

Une solidarité régionale affichée

La cérémonie de clôture a également été marquée par la présence de hautes personnalités étrangères, témoignant de la solidarité des pays voisins. Parmi elles, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré, et le ministre des Transports et des Équipements du Niger, le Colonel Major Salissou Mahaman Salissou, ont honoré de leur présence cette commémoration.

Leur participation illustre la convergence de vues entre les trois nations sahéliennes dans la quête d’une autonomie stratégique et d’une coopération renforcée face aux défis communs. Ces derniers ont réitéré l’importance de la souveraineté des États et ont salué les efforts déployés par le Mali pour asseoir les bases d’une gouvernance souveraine et indépendante.

Alors que cette troisième édition s’achève, les autorités maliennes ont réaffirmé leur volonté de pérenniser cette journée en la renforçant par des initiatives concrètes de sensibilisation et d’éducation à la souveraineté. « Il est essentiel que chaque Malien, où qu’il soit, comprenne que la souveraineté ne se décrète pas, mais qu’elle se construit et se défend au quotidien », a conclu le ministre de la Refondation.

Avec cet engagement renouvelé, la Journée nationale de la souveraineté retrouvée s’inscrit désormais comme un rendez-vous incontournable du calendrier national, rappelant à chaque citoyen l’importance de préserver et de consolider les acquis d’un Mali maître de son destin.

Ibrahim K. Djitteye 

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Médias de l'armée malienne
A la UneSécurité

L’armée malienne se dote d’un média : 106,6 FM, la Radio des FAMa

by Ibrahim Kalifa Djitteye 19 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Bamako, 18 janvier 2025 – Dans un contexte où l’information joue un rôle stratégique, les Forces armées Maliennes (FAMa) font un pas de géant en lançant leurs propres médias : une radio et une Web TV. Cette initiative, pilotée par la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (DIRPA), a été officiellement inaugurée par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de Corps d’Armée Sadio Camara, le samedi dernier.

Avec la multiplication des défis sécuritaires et la prolifération des fausses informations, ces nouveaux canaux de communication visent à renforcer le lien entre l’armée et la population, tout en fournissant des informations fiables et vérifiées.

Un outil stratégique de communication au service de l’armée et des citoyens

La Radio des FAMa, diffusée sur 106,6 FM à Bamako et ses environs, vise à devenir une source d’information clé sur les activités militaires et la défense. Elle proposera des bulletins d’information sur les opérations de l’armée, des émissions de sensibilisation sur la sécurité et le patriotisme, ainsi que des programmes culturels et éducatifs valorisant l’histoire militaire, les valeurs nationales et les héros du pays.

Parallèlement, la Web TV des FAMa, dont les programmes seront bientôt accessibles en ligne, viendra renforcer la visibilité des actions de l’armée sur le plan numérique. Grâce à des reportages, des interviews et des documentaires, elle offrira une couverture en temps réel des activités des FAMa et contribuera à lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux et les plateformes médiatiques.

Les nouveaux médias des Forces armées Maliennes (FAMa) visent à fournir des informations militaires fiables pour contrer la désinformation, renforcer la transparence en donnant la parole aux autorités et experts de la défense, et promouvoir la paix ainsi que la cohésion sociale en mettant en avant les actions positives de l’armée et en diffusant des contenus culturels. Ces initiatives permettront aux populations d’accéder à des informations officielles et de mieux comprendre les missions des FAMa.

Une infrastructure moderne pour une communication efficace

L’ensemble des installations de la radio et de la Web TV sont situées au siège de la DIRPA, à Bamako. Équipés de studios modernes, ces médias disposent des technologies nécessaires pour assurer une diffusion de qualité et atteindre une large audience.

L’investissement dans ces outils médiatiques s’inscrit dans la modernisation des Forces de Défense et de Sécurité prônée par les autorités de la Transition. Il traduit également la volonté des FAMa d’adopter une stratégie de communication proactive pour répondre aux défis sécuritaires et médiatiques actuels.

Avec ce lancement, les Forces armées maliennes disposent désormais de leur propre espace d’expression pour informer, sensibiliser et interagir avec la population. Cette initiative marque un tournant dans la relation entre l’armée et les citoyens, en instaurant un canal direct de communication et en renforçant le sentiment d’adhésion nationale.

Dans un contexte où la guerre ne se joue plus uniquement sur le terrain, mais aussi dans l’espace informationnel, la Radio et la Web TV des FAMa s’imposent comme des outils incontournables pour garantir une communication maîtrisée, transparente et au service de la nation.

Ibrahim K. Djitteye

19 janvier 2025 0 comments
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