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Abdoulaye Maïga, PM
A la UneÉconomie

L’Union des Collectivités de l’AES : un projet pour renforcer la coopération régionale

by Ibrahim Kalifa Djitteye 24 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

Le vendredi 24 janvier 2025, le Premier ministre, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a reçu une délégation des collectivités du Mali et du Burkina Faso. Cette rencontre visait à présenter le projet de création de l’Union des Collectivités de l’AES, une initiative visant à renforcer la coopération transfrontalière et à favoriser le développement social et économique des régions concernées. Le Chef du Gouvernement a salué cette démarche et a mis l’accent sur son rôle dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité dans l’espace AES.

Conduite par Abdoulaye Garba Maïga, Président du Conseil régional de Mopti, la délégation comprenait également Siaka Dembélé, Président du Conseil Régional de Ségou, et Abdoulaye Bassinga, Président de l’Association des Régions du Burkina Faso. L’objectif principal de cette visite était d’exposer au Chef du gouvernement la nécessité de créer une union des collectivités de l’AES afin de mieux coordonner les efforts de développement dans l’espace commun.

Les échanges ont porté sur la coopération entre les collectivités transfrontalières et les opportunités qu’offre une telle initiative pour harmoniser les actions de développement. La délégation a sollicité l’appui du Premier ministre afin de structurer cette organisation et d’assurer sa viabilité.

Sécurité et stabilité, des enjeux majeurs

Selon les représentants des collectivités, la mise en place de cette union vise à mutualiser les ressources et les expertises pour répondre aux défis communs, notamment dans les domaines des infrastructures, de la gestion des ressources naturelles et de la sécurité. Cette approche permettrait d’attirer des financements, d’optimiser la gestion des projets et d’améliorer les conditions de vie des populations locales.

Le Premier ministre a félicité la délégation pour cette initiative, soulignant qu’une meilleure intégration des collectivités contribuera à la stabilité régionale. Il a insisté sur l’importance d’une gouvernance locale efficace pour renforcer la sécurité et favoriser une réponse coordonnée aux défis transfrontaliers, notamment la lutte contre l’insécurité et l’extrémisme violent.

Le Général Abdoulaye Maïga a rappelé que la collaboration entre les collectivités est essentielle pour la prévention des conflits et la gestion des crises locales. Il a encouragé les élus à maintenir un dialogue permanent et à impliquer activement les populations dans cette dynamique.

Un projet au service de l’intégration régionale

Le Chef du Gouvernement a également mis en avant les bénéfices d’une meilleure intégration régionale, soulignant que l’initiative pourrait devenir un modèle de coopération pour d’autres pays de la sous-région. Il a exhorté la délégation à travailler sur une feuille de route claire, définissant les objectifs, les mécanismes de fonctionnement et les partenariats possibles.

Les collectivités du Mali et du Burkina Faso, à travers cette initiative, entendent jouer un rôle clé dans le renforcement des liens entre les territoires et dans la promotion d’un développement inclusif.

Une initiative pour booster le développement local

La délégation a sollicité le soutien et les conseils du Premier ministre afin d’accélérer la mise en œuvre de cette union. Selon les membres de la délégation, la création de l’Union des Collectivités de l’AES permettra de mieux coordonner les projets de développement, de renforcer la coopération transfrontalière et de répondre aux défis communs, notamment en matière de sécurité, de gestion des ressources naturelles et de promotion des infrastructures.

Cela permettra également de stimuler le développement social et économique dans les zones frontalières et au sein de l’ensemble des collectivités de l’espace AES. Les collectivités concernées espèrent ainsi mieux mobiliser les ressources locales et internationales pour financer des projets structurants et améliorer les conditions de vie des populations.

Le Général Abdoulaye Maïga a, pour sa part, salué cette initiative et souligné l’importance de l’intégration des collectivités dans les projets de développement durable. Il a insisté sur la nécessité de veiller à ce que ces projets ne soient pas seulement des actions de développement, mais qu’ils contribuent également à améliorer la sécurité des populations, en particulier dans les zones fragiles.

Le Premier ministre a aussi rappelé que la sécurité et la défense sont au cœur de l’agenda gouvernemental et que la coopération interrégionale peut jouer un rôle déterminant pour prévenir les menaces et résoudre les problèmes locaux. Il a également encouragé la délégation à adopter une approche inclusive, intégrant toutes les parties prenantes concernées.

Vers une meilleure intégration régionale

Le Chef du Gouvernement a abordé la question de l’intégration régionale, un thème fondamental pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest. Il a indiqué que les initiatives comme celle de l’Union des Collectivités de l’AES sont essentielles pour renforcer les liens entre les nations et favoriser une approche collaborative pour le développement régional.

Il a exhorté la délégation à veiller à ce que l’initiative réponde aux besoins spécifiques des populations locales et à ce qu’elle contribue activement à la construction d’un environnement stable et prospère. Il a aussi encouragé un dialogue permanent entre les collectivités pour assurer la pérennité de cette coopération.

Ibrahim K. Djitteye 

24 janvier 2025 0 comments
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Intelligence artificielle
A la UneÉconomie

[Tribune] L’Artificialisation du vivant, entre utopie et dystopie

by Fousseni TOGOLA 24 janvier 2025
written by Fousseni TOGOLA 3 minutes read

Entre promesses de progrès et risques de dérives, l’intelligence artificielle redéfinit les frontières du vivant et place l’humanité face à des choix complexes pour son avenir.

Depuis la naissance des organismes génétiquement modifiés (OGM) jusqu’à la conception du cœur artificiel, en passant par le clonage, le greffage et la robotisation, l’humanité n’a cessé de repousser les limites de la biologie et de la mécanique. Aujourd’hui, à l’heure de l’intelligence artificielle (IA), cette quête s’accélère à une vitesse vertigineuse. Le vivant se redéfinit, la frontière entre nature et artifice s’efface, et l’humain se transforme en un être à la fois créateur et esclave de ses propres inventions.

La promesse d’un monde facilité

L’objectif originel de l’IA, comme celui de toutes les technologies, reste inchangé : réduire les efforts de l’humain. De la robotisation des chaînes de production aux cœurs artificiels prolongeant la vie, chaque innovation semble destinée à alléger le fardeau du travail ou à améliorer les conditions d’existence. Avec des algorithmes capables de diagnostiquer des maladies avant même l’apparition des symptômes, de gérer des cultures agricoles de manière optimale ou de simuler des organes humains en laboratoire, l’IA est devenue un outil d’une puissance inégalée.

Elle n’est pas simplement une évolution, mais une révolution, promettant un monde où l’humain serait libéré des tâches les plus ingrates et où la vie pourrait être prolongée presque indéfiniment. Pourtant, chaque progrès technologique porte en lui le risque de compromettre la santé humaine, physique ou sociale.

Un monde d’autosurveillance et de contrôle

L’émergence de l’IA s’accompagne de l’installation progressive d’un « monde d’autosurveillance ». Les dispositifs connectés, qu’ils soient implantés dans nos corps ou dissimulés dans nos villes, enregistrent, analysent et prévoient nos comportements. Si cette surveillance promet une meilleure gestion des risques — prévenir un arrêt cardiaque avant qu’il ne survienne ou optimiser les flux de transport urbain —, elle transforme aussi l’humain en un objet de contrôle, dont chaque geste est répertorié, mesuré, parfois monétisé.

À mesure que l’IA s’améliore, elle rend possible un scénario autrefois réservé à la science-fiction : celui d’un monde où la technologie devient juge et arbitre des vies humaines. Déjà, des algorithmes déterminent si un candidat obtient un emploi, si un patient a accès à un traitement, voire s’il est « digne » de recevoir un crédit bancaire.

Un marteau à double tranchant

L’IA, comme l’a justement analysé Jacques Attali, est comparable à un marteau : elle peut bâtir un avenir radieux ou détruire les fondations mêmes de notre humanité. Entre les mains de visionnaires éclairés, elle pourrait résoudre les crises environnementales, éradiquer la faim ou vaincre des maladies incurables. Mais mal encadrée, elle pourrait amplifier les inégalités, engendrer une surveillance de masse et déshumaniser les interactions sociales.

Les avancées médicales, comme le clonage ou les cœurs artificiels, illustrent cette dualité. Elles sauvent des vies, mais posent aussi des questions éthiques profondes : jusqu’où peut-on intervenir sur le vivant ? Qui décide des priorités d’innovation ?

Dans cette course effrénée à l’augmentation et à l’artificialisation du vivant, l’humanité se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre deux chemins : celui d’une exploitation anarchique de la technologie, qui pourrait conduire à un asservissement par ses propres créations, ou celui d’un contrôle éclairé, qui place l’éthique et l’humain au cœur des décisions.

Pour cela, des garde-fous doivent être instaurés, non pour freiner l’innovation, mais pour garantir qu’elle reste au service de l’humain et non l’inverse. Car, comme le montre l’histoire, chaque marteau forgé par l’homme peut soit bâtir des cathédrales, soit briser des mondes. À nous de choisir ce que nous voulons construire.

F. Togola 

24 janvier 2025 0 comments
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Inondations au Niger
ActuSécurité

Gestion des catastrophes : le gouvernement adopte une approche proactive

by Ibrahim Kalifa Djitteye 23 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 minutes read

Le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes s’est réuni ce jeudi 23 janvier 2025 sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga. Cette rencontre a permis de dresser un bilan détaillé des inondations survenues entre juin et décembre 2024 et de discuter des mesures à adopter pour renforcer la résilience du pays face à ces catastrophes naturelles.

Selon les chiffres consolidés par le comité, 729 cas d’inondations ont été recensés au Mali au cours de la période considérée. Ces intempéries ont durement affecté 88 083 ménages, provoquant la mort de 95 personnes et blessant 154 autres. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels sont considérables : près de 3 000 greniers et magasins ont été détruits, entraînant des pertes économiques majeures pour de nombreuses familles. L’agriculture et l’élevage, piliers essentiels de l’économie malienne, ont également été sévèrement touchés, avec des dizaines de volailles et de ruminants emportés par les eaux.

Des mesures pour une gestion proactive des crises

Face à cette situation préoccupante, le Premier ministre Abdoulaye Maïga a insisté sur la nécessité d’améliorer la préparation et l’anticipation des risques. Il a exhorté les membres du gouvernement à élaborer des stratégies plus efficaces afin d’assurer une intervention rapide et coordonnée en cas de nouvelles inondations.

L’une des problématiques majeures soulevées lors de la réunion concerne l’urbanisation anarchique, notamment les constructions obstruant la circulation naturelle des eaux. Le Chef du gouvernement a recommandé l’ouverture de discussions avec les propriétaires des infrastructures concernées afin de trouver des solutions adaptées, dans l’intérêt collectif.

Parmi les dossiers examinés, la situation du pont Woyowayanko sur la route de Sébénikoro et celle du collecteur de Missabougou ont particulièrement retenu l’attention du comité. Ces infrastructures, cruciales pour la fluidité du trafic et l’évacuation des eaux, nécessitent des interventions urgentes.

Vers une meilleure coordination des actions gouvernementales

Le Premier ministre a ainsi proposé la création de voies alternatives pour atténuer la congestion routière et a insisté sur l’importance d’identifier et d’aménager des points de drainage efficaces afin de limiter les risques d’inondation.

Afin d’assurer la mise en œuvre rapide des recommandations issues de cette réunion, le Premier ministre a invité les membres du gouvernement à se structurer en sous-comités. Ces groupes de travail seront chargés de concevoir des plans d’action concrets pour la réalisation des projets prioritaires identifiés.

La séance a été levée avec une convocation des membres du comité à une prochaine réunion, prévue le jeudi 30 janvier 2025. Celle-ci devra permettre d’évaluer l’état d’avancement des mesures prises et d’ajuster les stratégies en conséquence.

Ibrahim K. Djitteye 

23 janvier 2025 0 comments
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Passeport AES
A la UneÉconomie

Libre circulation : l’AES officialise son propre passeport 

by Ibrahim Kalifa Djitteye 23 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

À compter du 29 janvier 2025, les citoyens du Mali, du Burkina Faso et du Niger pourront obtenir le passeport de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette décision favorise la consolidation de l’union entre les trois pays, qui quitteront officiellement la CEDEAO à la même date. Les anciens passeports resteront valides jusqu’à leur expiration, tandis qu’un mécanisme de remplacement est prévu pour ceux arborant le logo de la CEDEAO.

C’est une nouvelle étape dans le processus de rupture des trois pays membres, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). À cette date, l’AES ne sera plus officiellement membre de l’organisation sous-régionale, après avoir dénoncé les traités y afférents en raison de divergences politiques et stratégiques.

Un document de voyage au service de la mobilité confédérale

Le passeport de l’AES se veut un symbole d’intégration entre les trois États, tout en assurant aux citoyens une continuité dans leur mobilité. Selon le communiqué officiel signé par le Président de la Confédération des États du Sahel, le général Assimi Goïta, les anciens passeports restent valables jusqu’à leur date d’expiration. Cependant, les titulaires de passeports en cours de validité portant le logo de la CEDEAO auront la possibilité de les échanger contre le nouveau passeport confédéral. « Les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l’AES conformément aux règles en la matière. », lit-on dans le communiqué

Le lancement de ce nouveau passeport s’inscrit dans la volonté des dirigeants de l’AES de garantir une souveraineté institutionnelle, notamment dans la gestion des documents de voyage et la sécurisation des frontières. Cette mesure vise également à renforcer les liens entre les trois pays en facilitant les déplacements internes et en réduisant la dépendance aux structures communautaires précédentes.

Les garanties de l’AES pour une transition en douceur

Dans son communiqué, le Président de la Confédération des États du Sahel a tenu à rassurer les populations sur les mesures prises pour assurer une mise en œuvre efficace de cette transition. « Toutes les dispositions utiles seront prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens« , a-t-il affirmé. Ce qui traduit un engagement fort des États membres à assurer une continuité dans les échanges transfrontaliers.

La question de la reconnaissance internationale du passeport de l’AES reste toutefois un enjeu clé. Si les trois pays entendent nouer des partenariats bilatéraux pour garantir l’acceptation du document par des États tiers, il faudra attendre les réactions des autres organisations régionales et internationales pour mesurer l’impact de ce changement sur la mobilité des citoyens de l’AES hors de l’espace confédéral.

Cette officialisation du passeport de l’AES intervient dans un contexte où la Confédération des États du Sahel multiplie les initiatives pour asseoir son indépendance vis-à-vis des instances régionales et internationales. 

Ibrahim Kalifa Djitteye 

23 janvier 2025 0 comments
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Le camp des déplacés de Faladiè
A la UneSécurité

Plan humanitaire 2025 : un appel de 385,6 milliards de FCFA pour soutenir 4,7 millions de personnes en détresse

by Ibrahim Kalifa Djitteye 23 janvier 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 3 minutes read

Face à une crise humanitaire persistante, le gouvernement malien et ses partenaires ont lancé le Plan de Réponse humanitaire 2025. Avec un budget estimé à 385,6 milliards de FCFA, ce programme vise à fournir une assistance vitale à 4,7 millions de personnes parmi les plus vulnérables, affectées par les conflits, les déplacements forcés et les chocs climatiques.

Ce plan stratégique vise à répondre aux besoins urgents des populations les plus vulnérables, notamment celles affectées par les conflits armés, les déplacements forcés, les crises sanitaires et les chocs climatiques. Selon Amy Martin, ce programme s’articule autour de deux objectifs fondamentaux : sauver des vies et garantir un accès équitable aux services sociaux de base pour les personnes les plus exposées.

Le contexte humanitaire malien demeure préoccupant. À la fin de 2024, le pays comptait plus de 378 000 déplacés internes, dont 86 % sont des femmes et des enfants. De plus, le nombre de réfugiés ayant fui les violences au Sahel central pour trouver asile au Mali a bondi de plus de 200 % en un an. Ces chiffres alarmants témoignent de l’urgence d’une réponse humanitaire renforcée et mieux financée.

À travers le Plan de Réponse humanitaire 2025, le gouvernement et la communauté humanitaire sollicitent une mobilisation financière de 771,3 millions de dollars américains (soit environ 385,6 milliards de francs CFA). Cet effort vise à fournir une assistance d’urgence à 4,7 millions de personnes parmi les plus vulnérables.

Un engagement fort du gouvernement

La ministre de la Santé et du Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré a salué les efforts consentis par les autorités de la Transition pour améliorer la situation humanitaire dans le pays. Elle a rappelé que le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, avait ordonné en juin dernier l’organisation des États généraux de la santé, aboutissant à un projet de plan d’action national structuré en huit axes prioritaires. L’un d’eux concerne l’amélioration de la couverture sanitaire et vise à garantir la disponibilité des soins de qualité sur l’ensemble du territoire.

La ministre a également mis en avant l’engagement des forces de défense et de sécurité pour sécuriser le retour des personnes déplacées et faciliter leur réinstallation dans leurs localités d’origine.

Khassim Diagne, coordinateur résident des Nations unies au Mali, a souligné la nécessité d’un engagement accru des partenaires internationaux pour répondre aux besoins croissants des populations vulnérables. En 2024, seulement 38 % du financement requis pour la réponse humanitaire ont été mobilisés, limitant ainsi l’impact des interventions sur le terrain. Malgré ces contraintes budgétaires, 1,8 million de personnes ont pu bénéficier d’une aide d’urgence.

La communauté humanitaire appelle donc à un soutien renforcé pour 2025, insistant sur la nécessité d’intégrer des solutions durables et innovantes afin de renforcer la résilience des communautés face aux crises récurrentes. L’accent sera mis sur des secteurs clés tels que la protection, l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, les abris, ainsi que l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Un processus inclusif pour une meilleure coordination

Le Plan de Réponse humanitaire 2025 a été élaboré à travers une concertation inclusive impliquant les représentants des communautés, la société civile, les services étatiques, les acteurs humanitaires et les partenaires au développement. Cette approche participative vise à garantir une réponse adaptée aux réalités locales et aux besoins spécifiques des populations affectées.

Afin d’assurer une mise en œuvre efficace, un mécanisme de suivi et d’évaluation sera mis en place pour mesurer l’impact des interventions et ajuster les stratégies en fonction des évolutions du terrain. L’implication des autorités locales et des bénéficiaires sera essentielle pour garantir la transparence et l’efficacité des actions menées. À travers ce plan ambitieux, le Mali et ses partenaires réaffirment leur engagement à alléger les souffrances des populations en détresse et à œuvrer pour un avenir plus stable et résilient.

Ibrahim K. Djitteye 

23 janvier 2025 0 comments
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Des déplacés à Ménaka
ActuSécurité

Mali : l’interdépendance des problématiques environnementales et sécuritaires 

by Sahel Tribune 22 janvier 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

La note sur la situation de la protection au Mali (juillet-septembre 2024), du HCR, met en lumière un pays pris dans les tourments des conflits armés, des catastrophes naturelles et des crises humanitaires. Cette note appelle à une réflexion sur les liens entre instabilité, vulnérabilité des populations et opportunités pour une paix durable.

La note sur la situation de la protection au Mali, couvrant la période de juillet à septembre 2024, offre un tableau frappant d’un pays pris entre les tourments de la nature, les méandres des conflits armés et les défis structurels de son système de gouvernance. Au-delà des chiffres et des événements rapportés, il interroge les dynamiques profondes qui régissent les sociétés fragilisées par l’instabilité. Que révèle cette situation à propos de l’avenir de la région et des leçons à tirer pour l’Afrique et le monde ?

Avec plus de 8 312 violations documentées au cours de ce trimestre, le Mali demeure prisonnier d’une insécurité persistante, selon le HCR. Bien que ces chiffres montrent une baisse de 23 % par rapport au trimestre précédent, ils traduisent néanmoins une augmentation de 70 % comparée à la même période en 2023. Les régions du nord et du centre, comme Gao, Mopti ou Kidal, concentrent une grande partie de ces violations, qu’il s’agisse de déplacements forcés ou de restrictions imposées par des groupes armés. Ce constat nous rappelle que la violence ne connaît pas de frontières fixes, elle se réinvente et se déplace au gré des dynamiques locales et régionales.

La vulnérabilité exacerbée des femmes et des enfants

Les femmes et les enfants représentent une majorité des populations déplacées, accentuant leur exposition aux violences basées sur le genre. Le rapport documente une hausse de 72 % des cas de violences basées sur le genre par rapport à 2023, avec des mariages forcés et des viols souvent utilisés comme armes de guerre. 

Paradoxalement, les inondations historiques de l’année 2024, les plus importantes depuis 1967, ont à la fois atténué l’intensité des conflits dans certaines régions en ralentissant les mouvements des groupes armés, et amplifié la souffrance des populations civiles. Plus de 208 000 personnes ont été affectées par ces catastrophes naturelles, aggravant une crise humanitaire déjà critique. Cette juxtaposition de catastrophes naturelles et de conflits armés souligne l’interdépendance des problématiques environnementales et sécuritaires, appelant à une réflexion globale sur les liens entre climat et instabilité.

L’ombre des acteurs armés et des logiques de domination

Au cœur de ces défis se trouve la question du contrôle territorial. Les « groupes armés non étatiques » imposent leurs lois : prélèvements illégaux, destruction des moyens de subsistance, ou encore enrôlement forcé des enfants. Ces stratégies visent non seulement à asseoir leur autorité sur des zones stratégiques, mais aussi à briser la cohésion sociale. Cette fragmentation du tissu social reflète une quête d’hégémonie dans un espace géopolitique où les alliances se forment et se défont au gré des intérêts économiques et militaires.

Face à cet effondrement systémique, le HCR insiste sur des initiatives cruciales, telles que le monitoring des déplacements ou les interventions pour protéger les enfants et les femmes. Mais ces efforts restent limités par l’ampleur des besoins. La reconstruction d’une paix durable nécessite bien plus qu’une simple réponse humanitaire. Elle exige une approche holistique, intégrant sécurité, justice, gouvernance et développement économique.

Cette note est une illustration parfaite que les crises, aussi profondes soient-elles, sont aussi des révélateurs d’opportunités. Si le Mali et ses partenaires parviennent à tirer les leçons de cette période, à reconstruire des institutions solides et à promouvoir une gouvernance inclusive, ce pays pourrait devenir un laboratoire de résilience et d’innovation pour toute l’Afrique de l’Ouest. Mais pour cela, il faudra transformer la situation actuelle en une force motrice d’un avenir réinventé.

Alassane Diarra 

22 janvier 2025 0 comments
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Le Vérificateur général du Mali
A la UneÉconomie

Gestion de l’exploitation du bois au Mali : les recommandations du BVG entièrement mises en œuvre

by Sahel Tribune 22 janvier 2025
written by Sahel Tribune 1 minutes read

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a conduit une mission de vérification de suivi des recommandations formulées par la mission de vérification financière et de conformité de la gestion de l’exploitation du bois au Mali, effectuée en 2022. Elle a pour objectif de s’assurer de la mise en œuvre des recommandations formulées lors de la vérification initiale et d’apprécier leur niveau de mise en œuvre et la correction des faiblesses constatées. 

Cette vérification a abouti à des conclusions qui révèlent qu’au regard du taux de mise en œuvre des recommandations, qui est de 100%. Le niveau de mise en œuvre est très satisfaisant. En effet, sur les trois (3) recommandations formulées par l’équipe de vérification initiale, deux (2) recommandations sont entièrement mises en œuvre et une (1) recommandation est non applicable.

Il ressort de la vérification que le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a levé la suspension de l’exploitation du bois d’œuvre ou bois de sciage. A la suite de la levée de la suspension, il a délivré les permis de coupe de bois aux sociétés.

La vérification initiale avait recommandé au Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable de motiver les décisions prises en matière de suspension de l’exploitation forestière. La présente vérification de suivi a relevé que cette recommandation est non applicable parce que le ministère n’a pas eu l’occasion de motiver une nouvelle décision de suspension de coupe du bois.

Lien : https://www.bvg-mali.org/suivi-des-recommandations-gestion-de-lexploitation-du-bois-au-mali/

 

 

22 janvier 2025 0 comments
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