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Au Mali, Bougouni accueille la 23e édition de la quinzaine de l’environnement

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Ce dimanche 5  juin 2022, le Mali a lancé à Bougouni la 23e édition de la Quinzaine de l’environnement. Au tour du thème « se relever ensemble de la sécheresse », qui invite à l’élaboration de plans d’action pour réduire les catastrophes dues à la sècheresse, soutenir la préparation à la sècheresse et la résilience à l’échelle mondiale

Sous la présidence du Premier ministre de la transition, Choguel Maïga, le Mali a célébré ce dimanche la Journée mondiale de l’environnement, commémorée chaque 5 juin. Les autorités maliennes de la transition ont saisi ainsi l’occasion pour lancer la 23e édition de la quinzaine de l’environnement à Bougouni, à 163 km de Bamako.

Réserve de biodiversité

Au cours d’une rencontre avec des hommes des médias, le 23 mai dernier dans les locaux de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable (AEDD), Abdrahamane Démé, point focal de la quinzaine de l’environnement, est revenu sur le choix de Bougouni. Selon ses propos, la région de Bougouni est historiquement une zone d’agriculture, de chasse, de pêche et d’orpaillage traditionnel.

Elle abrite également des zones d’intérêt cynégétique, des forêts classées et des réserves de faune dont le complexe Bougouni — Yanfolila renfermant la réserve de faune de Nienendougou et la réserve de faune de Siankadougou. « La région constitue également une zone frontière avec la Réserve de biodiversité du Parc du Bafing Makana, un des derniers refuges des grands mammifères de la savane ouest-africaine », a-t-il justifié le choix de Bougouni.

Cette région reste malgré tout victime d’une fragilité de ses écosystèmes, en raison de la persistance de la sècheresse, sous l’effet combiné de la désertification, de la dégradation des terres et des changements climatiques. Il faut ajouter à ces facteurs la surpêche, l’utilisation des produits chimiques dans l’orpaillage, le braconnage, le nomadisme agricole, la coupe abusive et anarchique du bois, les feux de brousse. 

Sécurité humaine et environnementale

Or, « cette planète est notre unique demeure. Nous devons absolument préserver la pureté de son atmosphère, la richesse et la diversité de la vie sur terre, ses écosystèmes et ses ressources limitées », a souligné le représentant de l’Unesco au Mali, Edmond Mounkala,  lors de l’ouverture de la quinzaine de l’environnement.

Pour le Premier ministre Choguel Maïga, les citoyens doivent travailler à la préservation de l’environnement. « L’environnement est comme l’intérieur d’une chambre », estime-t-il tout en précisant que pour y vivre en bonne santé, l’intérieur de la chambre doit être propre et sain. En plus de la nourriture qu’il nous procure, la santé aussi bien que la sécurité humaine sont tributaires de l’environnement. « La sécurité environnementale est une condition sine qua non d’une bonne vie, d’une vie saine des citoyens », a ajouté Choguel Maïga. La question de l’environnement est donc une question essentielle, à l’instar de la sécurité physique ou alimentaire.

La quinzaine de l’environnement, en cours jusqu’au  juin prochain,  est un moment de prise de conscience, de sensibilisation et d’engagement, estime le représentant de l’Unesco au Mali, Edmond Mounkala.

F. Togola


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