Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, s’est rendu au Burkina Faso ce mardi 25 juin 2024 pour une visite d’amitié et de travail. Cette rencontre avec son homologue, le Capitaine Ibrahim Traoré, marque un renforcement significatif des relations bilatérales et de la coopération entre le Mali et le Burkina Faso, dans un contexte de pressions régionales et internationales croissantes.
C’est sous une fine pluie matinale, vers 9 heures, que le Boeing du président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, s’est envolé en direction de Ouagadougou, marquant le début d’une visite d’amitié et de travail. Cette visite, en apparence diplomatique, revêt une importance capitale dans le contexte actuel du Sahel.
Les nouvelles dynamiques au sein de l’AES
Le Mali et le Burkina Faso, deux pays liés par des relations vieilles de plusieurs décennies, géographiques et socioculturelles, cherchent à renforcer davantage leurs liens. En ce mardi 25 juin 2024, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré se rencontrent pour discuter de la coopération économique, sécuritaire et diplomatique, dans un contexte marqué par de nombreuses pressions internes et externes. Les deux chefs d’État, soudés par des objectifs communs, veulent démontrer que l’unité et la solidarité sont leurs meilleures armes contre les défis qui se dressent devant eux.
Les circonstances actuelles ajoutent une couche de gravité et de détermination à cette visite. Au Burkina Faso, les attaques terroristes persistent et les campagnes de désinformation se multiplient. Sur le plan régional, la tournée du ministre russe des Affaires étrangères en Afrique et la tension croissante entre le Niger et le Bénin ne font qu’ajouter à l’instabilité ambiante. Pourtant, malgré ces défis, les autorités de transition des deux pays montrent une volonté inébranlable de s’unir et de se renforcer mutuellement.
Les récentes dynamiques enclenchées dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), créée en septembre 2023, et la décision de retrait de la Cédéao, montrent bien la détermination de ces pays à tracer leur propre voie. La Charte du Liptako-Gourma, stipulant un devoir d’assistance mutuelle en cas d’agression, symbolise cette solidarité. Le renforcement des capacités militaires, soutenu par des partenaires tels que la Russie, la Chine et la Türkiye, témoigne de leur engagement à sécuriser leur région.
L’union fait la force
Les relations de coopération entre le Mali et le Burkina Faso ne se limitent pas à la défense. Elles englobent des projets intégrateurs au bénéfice des populations frontalières, comme la construction d’écoles et de centres de santé. La qualité des relations entre les deux pays se reflète aussi dans la gestion conjointe des défis sécuritaires, avec une coopération exemplaire entre les services de renseignements pour lutter contre le terrorisme et le crime transfrontalier.
Cette visite de 24 heures est donc bien plus qu’une simple formalité diplomatique. Elle symbolise une alliance stratégique et fraternelle face à des menaces communes. Assimi Goïta, par sa présence, réaffirme son soutien indéfectible à son homologue burkinabè et au peuple du Burkina Faso.
La rencontre avec la communauté malienne établie au Burkina Faso est également au programme, soulignant l’importance de l’unité non seulement entre les dirigeants, mais aussi entre les peuples. C’est dans cette unité et cette solidarité que résident les espoirs de paix et de stabilité pour le Sahel.
Cette visite montre que les dirigeants de la transition ne se contentent pas de réagir aux crises, mais cherchent activement à construire un avenir plus stable et prospère pour leurs pays. Face à une région en proie à l’incertitude, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré posent les jalons d’une coopération renforcée, d’une sécurité accrue et d’un développement partagé, prouvant ainsi que l’union fait la force.
Oumarou Fomba
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