Alors que la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest se battent corps et âme contre la covid-19, d’autres épidémies comme le choléra, la maladie à virus Ebola et celle de Marburg, font leur apparition dans la région. Une situation qui risque de mettre à rude épreuve la capacité des services sanitaires.
Au cours de la semaine se terminant le 15 août 2021, l’Afrique a enregistré plus de 244 000 nouveaux cas de coronavirus, selon la région Afrique de l’OMS. Malgré une présence toujours active de la pandémie de Covid-19 dans cette région, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Nigéria s’attaquent à d’autres épidémies. Le Burkina Faso est aussi en alerte, après la détection d’un cas suspect de la fièvre hémorragique.
Saison des épidémies ?
Arrivé au Burkina Faso, en provenance de la Côte d’Ivoire, un suspect à la fièvre hémorragique Ebola a été rapidement admis aux urgences médicales, dimanche.
Dans un communiqué, rendu public lundi 23 août 2021, le ministère de la Santé burkinabè a informé « la population de l’admission aux Urgences médicales du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) ce dimanche 22 août 2021 d’un patient âgé de 22 ans ». Et de préciser qu’en raison de la « situation sanitaire qui prévaut en ce moment dans la sous-région, une enquête étiologique s’impose ». S’agirait-il d’une saison des épidémies sur les côtes d’Afrique de l’Ouest ?
Un premier cas d’Ebola a été confirmé en Côte d’Ivoire, le 14 août dernier. La première dans ce pays, depuis 1994. Plusieurs cas contacts ont été répertoriés, dont certains testés négatifs par la suite et d’autres mis en quarantaine.
En Guinée Conakry, le 9 août dernier, un cas de maladie à virus de Marburg a été détecté. Une première en Afrique de l’Ouest. Au total, 173 contacts ont été identifiés, mais aucun nouveau cas n’a été enregistré.
Défi complexe
Cette situation épidémiologique dans la région risque de mettre les systèmes de santé à rude épreuve. Selon Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, cette lutte « contre de multiples éclosions est un défi complexe ». À en croire ses propos, « Ces nouvelles flambées nous rappellent clairement que les autres situations d’urgence sanitaire ne disparaîtront pas simplement parce que nous sommes occupés à lutter contre une pandémie d’envergure mondiale ». Elle estime important de « rester vigilants et réagir rapidement afin d’éviter que d’autres maladies dangereuses se propagent et fassent davantage de ravages ».
La rédaction
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