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Propositions de sortie de crise : la CEDEAO et le M5-RFP à couteau tiré

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Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), après son rassemblement du 19 juin 2020, ne partage pas les propositions de sortie de crise faites par la mission ministérielle de la CEDEAO déployée au Mali. Il réitère alors sa demande de démission du chef d’État et de son régime.

« [ndlr] c’est avec surprise et étonnement que le M5-RFP a pris connaissance, dans les médias et sur les réseaux sociaux, d’un communiqué de presse de la mission qui ne tient aucunement compte de la source de tous les maux et de toutes les crises du Mali ». C’est à travers ces propos que le M5-RFP laisse la main de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest orpheline. Il estime que cette institution ouest-africaine n’a pas réussi à mieux comprendre les véritables maux dont souffre le Mali.

Les véritables maux du Mali

La mauvaise gouvernance, la corruption et la violation des principes républicains et démocratiques constituent aux yeux du M5-RFP les principaux problèmes du Mali, dont « le Président Ibrahim Boubacar Kéita est le seul et unique responsable », explique-t-il.

S’agissant des propositions faites par cette mission ministérielle concernant les contestations autour des résultats définitifs des législatives, le M5-RFP ne manque pas de dents pour mordre l’institution ouest-africaine.

Dans son communiqué de presse de ce samedi 20 juin 2020, ce mouvement hétéroclite souligne que l’organisation des élections partielles, comme proposée par la CEDEAO, est une entrave aux conclusions du 18 octobre 2018 qui jugeait « impératif que le gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques conviennent de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays ». Cette révision avait été recommandée par la CEDEAO compte tenu des contestations liées à la présidentielle de 2018. « Le gouvernement du régime IBK n’a tenu aucunement compte de ces conclusions », précise-t-on dans ce communiqué de presse.

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Le M5-RFP n’en décolère pas. Point par point, il déboulonne les propositions de la mission ministérielle. Se prononçant sur la mise en œuvre des conclusions du Dialogue national inclusif, recommandée par la CEDEAO au cours de ce séjour au Mali, il fait comprendre la « non-participation d’une bonne partie des acteurs politiques et sociaux au Dialogue national inclusif et au processus électoral du dernier scrutin législatif ». À en croire le M5-RFP, ce scrutin a été émaillé de fraudes.

La démission d’IBK et son régime

« Dans les circonstances actuelles, aucun gouvernement, même d’“union nationale” dont le M5-RFP n’est ni demandeur ni preneur ne saurait résoudre les problèmes du Mali », précise-t-on dans le communiqué de presse du M5-RFP. Selon ce mouvement né le 5 juin, le Mali a besoin d’une véritable refondation. À l’en croire, celle-ci constitue l’objectif ultime de la lutte enclenchée par le peuple malien. Pour ce faire, le M5-RFP montre sa détermination à obtenir du président de la République et de son régime sa démission. Le mouvement n’entend point se lasser dans sa démarche. Il entend « mettre en œuvre tous les moyens légaux et légitimes pour l’atteinte de cet objectif qui seul peut aujourd’hui sauver le Mali ».

Togola

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