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Validation de l’hymne de l’AES : un acte symbolique pour cimenter l’unité sahélienne

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Dans une volonté de renforcer leur unité et leur identité commune, les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger, viennent d’adopter un hymne officiel. Réunis à Bamako du 7 au 9 mai 2025, les experts culturels des trois nations ont validé ce symbole fort sous la supervision de leurs ministres de tutelle. Après le logo, la devise et le drapeau, l’hymne devient un nouveau pilier de cette jeune alliance régionale aux ambitions souverainistes.

C’est dans la salle Toumani Koné du Centre international de Conférences de Bamako qu’a eu lieu, le vendredi 9 mai 2025, la cérémonie de clôture des travaux des experts. Pendant deux jours, les délégations culturelles du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont uni leurs efforts pour valider l’hymne officiel de la Confédération des États du Sahel (AES). Ce moment solennel marque une étape majeure dans le processus de construction d’une identité commune aux trois nations fondatrices.

La cérémonie a été coprésidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, et le Colonel-Major Abdourahamane Amadou, ministre nigérien des Transports et de l’Aviation civile, représentant son homologue de la Culture. Également présent, le Secrétaire général du ministère burkinabè de la Culture, Bètamou Fidèle Aymar Tamini, représentant le ministre de la Culture du Burkina Faso.

Des travaux menés avec rigueur et engagement

Durant deux jours, les délégations des trois pays se sont penchées sur l’étude des différentes propositions de textes et de musiques soumises par chaque État membre. L’objectif était d’aboutir à un hymne commun qui incarne les valeurs, les espoirs et les aspirations des peuples sahéliens. Une mission conduite avec sérieux par les experts, dans un esprit de concertation et de consensus.

L’organisation de cette rencontre a été assurée par le ministère de la Culture du Mali, en collaboration étroite avec ceux du Burkina Faso et du Niger. Ces travaux se sont tenus sur instruction des Chefs d’État : le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État du Mali, président en exercice de l’AES ; le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso ; et le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger.

Un hymne porteur de valeurs et d’espoir

« Après le logo et le drapeau, nos chefs d’État nous ont mandatés pour doter l’AES d’un hymne. Aujourd’hui, grâce à l’engagement des experts, ce travail historique est accompli. C’est un acte fondateur qui donne encore plus de corps à notre Confédération », a déclaré Mamou Daffé, saluant la portée de cet accomplissement.

De son côté, le ministre Abdourahamane Amadou a insisté sur le caractère symbolique de cette initiative : « C’est une mission confiée par les plus hautes autorités de l’AES pour compléter les symboles de la Confédération. Désormais, nous avons un hymne qui reflète nos valeurs et l’unité des peuples. C’est un travail formidable accompli sous pression, mais avec rigueur et engagement ».

Une œuvre musicale reflet de l’identité sahélienne

Selon le Secrétaire général du ministère burkinabè de la Culture, Bètamou Fidèle Aymar Tamini, le texte de l’hymne validé « reflète l’identité des peuples de l’AES et appelle à davantage de solidarité entre les pays membres ». Il constitue, selon lui, un socle culturel commun qui devra accompagner les grandes étapes à venir de cette confédération.

Avec cet hymne, l’AES franchit un nouveau cap dans sa structuration symbolique et politique. Après le logo, la devise et le drapeau, l’adoption d’un chant solennel commun vient renforcer l’idée d’une communauté de destin entre les peuples du Sahel, résolus à tracer ensemble une voie fondée sur la souveraineté, la solidarité et la fierté partagées.

Vers une institutionnalisation progressive de l’AES

Cette initiative culturelle illustre la volonté des dirigeants sahéliens de faire de l’AES un projet de long terme. À travers ces symboles communs, l’AES se dote d’outils fédérateurs destinés à créer un sentiment d’appartenance, au-delà des frontières nationales.

Alors que les défis sécuritaires, économiques et politiques restent nombreux, l’adoption d’un hymne vient renforcer la cohésion entre les membres de la Confédération. Elle donne également un signal fort à leur population notamment celui d’une union enracinée dans une histoire partagée et tournée vers un avenir commun.

Ibrahim Kalifa Djitteye 


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