Pour plus de crédibilité et légitimité de leurs ambitions et actions publiques, la classe politique et la société civile doivent porter une réforme à la fois corrective et transformatrice de l’action politique au Mali à savoir : le critère de l’obligation de fréquentation, par les membres de la famille, des structures de santé et d’éducation publiques, pour tout Malien désireux occuper les postes de PR, de MINISTRE, de DÉPUTÉ, de MAIRE, de DIRECTEUR NATIONAL, GÉNÉRAL OU RÉGIONAL…..
Cette réforme aura l’avantage d’obliger les décideurs du pays à savoir ce qui se passe au sein de ces structures publiques : hôpitaux, centres de santé de référence, écoles maternelles, fondamentales, secondaires, les universités, les grandes écoles….
Aussi, les décideurs nantis des informations les concernant, ils pourront prendre des décisions sur la base de leurs intérêts plus immédiats, car ce sont la santé, l’éducation surtout d’eux-mêmes (amour-propre oblige….), de leurs enfants, femmes, proches et d’autres Maliens dont il est question.
Par conséquent, les décideurs pourront récompenser et sanctionner conséquemment les méritants et les fautifs dans la gestion de celles-ci.
Cette réforme pourra permettre la perpétuation de la nation malienne par le brassage entre les enfants d’origines sociales différentes, mais devant agir à l’unisson demain au nom du Mali.
Enfin, les décideurs seront légitimes, car ils seront aussi concernés par la bonne ou mauvaise gestion de la chose publique au Mali. On aura mis en œuvre le principe cher à René DUMONT : on ne se développe pas seuls dans le monde et au Mali. On aura aussi mis fin à cette tricherie nauséabonde fondée sur un pessimisme de l’élite politique qui dit agir pour l’intérêt général avec une école et un système de santé publics performants alors qu’elle ne fréquente pas les mêmes structures que le peuple.
Somme toute, les structures de santé et d’éducation sont dans cet état alarmant en grande partie par l’abandon de l’élite politique dont la seule fréquentation pourrait changer la mentalité du personnel qui y travaillent, leur désinvolture, le non-respect de la déontologie de leur métier respectif dans leur comportement quotidien sont surtout plus préjudiciables à la qualité des services desdites structures. L’État y consent beaucoup d’efforts financiers pour des rendements laissant à désirer.
NB : Toutes les difficultés dans ces structures publiques ne sont pas dues à la seule insuffisance des ressources financières. Il y a aussi et surtout leur abandon par les gouvernants.
Merci.
M. Seydou CISSE
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