Ce dimanche 7 novembre, une nouvelle session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao s’est tenue, à Accra au Ghana, pour examiner la situation politique au Mali et en Guinée.
L’objectif de ce 3e Sommet extraordinaire était d’examiner l’évolution de la transition en Guinée et celle au Mali pour, ensuite, engager des discussions sur celles-ci. À l’issue du sommet, les chefs d’État de la Cédéao ont décidé de maintenir leur position face aux autorités intérimaires des deux pays.
Ils ont salué les progrès réalisés en Guinée avec l’adoption de la Charte de transition et la nomination d’un Premier ministre du gouvernement. Cependant, ils invitent les autorités guinéennes à proposer un calendrier électoral dans un plus bref délai. « En vue de renforcer le dialogue avec les autorités de transition [en Guinée] vers un processus de transition réussi et court », la Cédéao « a décidé de nommer Dr Mohamed Ibn Chambas en tant qu’Envoyé spécial en Guinée », peut-on lire dans le communiqué.
Sur la situation au Mali, comme révélé par nos confrères de RFI en début de soirée, la Cédéao indique avoir reçu une « notification officielle par les autorités de transition de leur incapacité à respecter l’échéance de transition de février 2022 ». Tout en déplorant cette situation, mais aussi l’expulsion de son représentant spécial au Mali, la Cédéao souhaite toujours que les autorités maliennes tiennent leur engagement comme convenu « pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Mandat de la MINUSMA
Au regard de la situation sécuritaire déplorable au Mali, « la Conférence appelle à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme [dans le pays] », peut-on lire toujours dans le communiqué. « La CEDEAO demandera en conséquence au Conseil de sécurité des Nations Unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la MINUSMA », ajoute-t-on.
Sur son compte Twitter, le président sénégalais, Macky Sall, a salué les « décisions fortes prises par l’organisation pour exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans les deux pays ». Pour sa part, Alassane Ouattara, le Chef d’État ivoirien, a twitté : « Nous demeurons engager auprès des peuples frères du Mali et de Guinée, pour un retour rapide à la paix, à la stabilité et à des institutions démocratiques ».
Rappelons qu’en septembre dernier, les Chefs d’État et de gouvernement de cette organisation ouest-africaine avaient tenu un Sommet extraordinaire sur la situation politique de ces deux pays. Cette session a été suivie par l’expédition d’une mission pour évaluer la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet. Comme dans ce sommet, l’Organisation sous-régionale maintient toujours des sanctions individuelles contre les autorités des deux pays et leurs familles, au cas où ils ne respectaient pas leur engagement.
Sagaïdou Bilal et Chiencoro
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.