Le 28 octobre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les commissions régionales des Nations Unies, en coopération avec d’autres partenaires de la collaboration des Nations Unies pour la sécurité routière, ont lancé à Genève un plan mondial d’action dans le cadre de la prévention d’au moins 50 % des décès et des blessures sur les routes d’ici 2030,
« Dans le monde, plus de 3 500 personnes meurent chaque jour sur les routes, ce qui représente près de 1,3 million de décès évitables et environ 50 millions de blessures chaque année, ce qui en fait le premier tueur d’enfants et de jeunes dans le monde », indique l’OMS dans un communiqué de presse, publié le 28 octobre dernier. Prévenant que « dans l’état actuel des choses, ils devraient causer environ 13 millions de morts et 500 millions de blessés au cours de la prochaine décennie, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire ».
« La perte de vies et de moyens de subsistance, les handicaps causés, le chagrin et la douleur, et les coûts financiers causés par les accidents de la route s’ajoutent à un tribut intolérable pour les familles, les communautés, les sociétés et les systèmes de santé », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Selon ses explications, « une grande partie de cette souffrance est évitable, en rendant les routes et les véhicules plus sûrs, et en encourageant la marche et le vélo en toute sécurité et une plus grande utilisation des transports publics ».
« Passer à un mode de transport beaucoup plus sûr et plus sain »
« L’un des meilleurs moyens de sauver et d’améliorer des vies est de rendre nos rues plus sûres, mais ce travail n’obtient souvent pas l’attention qu’il mérite », a déclaré Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg LP et Bloomberg Philanthropies et ambassadeur mondial de l’OMS pour les maladies non transmissibles et les blessures.
Ce plan global, faut-il le souligner, vise à inspirer les pays, y compris les gouvernements et les partenaires, à agir avec audace et détermination, en utilisant les outils et les connaissances acquises au cours de la dernière décennie d’action pour changer de cap. Il décrit également les actions recommandées tirées d’interventions éprouvées et efficaces, ainsi que les meilleures pratiques pour prévenir les traumatismes routiers. Il doit être utilisé comme un modèle pour informer et inspirer des plans nationaux et locaux adaptés aux contextes locaux, aux ressources disponibles et aux capacités. Ce n’est pas tout. Ce plan mondial s’adresse aussi, non seulement aux décideurs politiques de haut niveau, mais également à d’autres parties prenantes qui peuvent influencer la sécurité routière, telles que la société civile, les universités, le secteur privé et les dirigeants communautaires et de jeunesse.
« Plus de 50 millions de personnes sont morts sur les routes du monde depuis l’invention de l’automobile. C’est plus que le nombre de morts pendant la Première Guerre mondiale ou certaines des pires épidémies. », explique le Dr Étienne Krug, directeur du Département des déterminants sociaux de la santé. Et de poursuivre : « Il est temps de mettre en œuvre ce que nous savons fonctionner et de passer à un mode de transport beaucoup plus sûr et plus sain. Ce nouveau plan conduira les pays sur une voie plus durable. »
Bakary Fomba
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