Entre le Mali et la France, la crise diplomatique bat son plein et risque de favoriser le régime Emmanuel Macron. A la suite de l’expulsion de l’ambassadeur français au Mali, lundi 31 janvier, une véritable coalition s’est formée pour défendre la France.
L’union dans la désunion. C’est bien la situation à laquelle nous assistons en France depuis l’expulsion de Joël Meyer du Mali, lundi 31 janvier 2022. A travers cette décision, la crise diplomatique entre le Mali et l’ex-colonisateur a atteint son summum.
Soutien à la France
Cette décision, si elle est beaucoup appréciée à l’interne par les citoyens, rares sont les partis politiques qui s’y sont prononcés. Pourtant du côté adverse, la décision a vu naître une véritable coalition autour du locataire de l’Élysée. «Les militaires maliens incapables de protéger leur propre pays osent chasser notre ambassadeur», a assené la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen.
Elle poursuit : «Face à l’attitude de la junte malienne, il faut bloquer l’aide au développement et le transfert de fonds, y compris individuels, qui partent de France vers le Mali (12% du PIB du Mali !). Je ne supporte pas que notre Armée soit humiliée par le Gouvernement malien !»
Pour sa part, le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, exhorte à «vider l’abcès» avec les autorités maliennes de la transition «avant que les sacrifices et [leurs] morts au Mali n’aient été rendus vains, avant que la déchirure soit complète […] ». Il appelle à définir un plan d’actions par le Parlement français.
Éric Zemmour n’est pas resté en marge. Il invite à repenser toute la politique africaine de la France. «Nous nous battons pour expulser les djihadistes du Mali, mais le Mali expulse notre ambassadeur. Nos soldats meurent pour un pays qui nous humilie ! », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
« Quand nous serons unis,… »
A quelque chose malheur est bon, doit-on déjà dire ? Ce bras de fer avec les autorités maliennes ne va-t-il pas contribuer à remettre Macron en scelle, au regard de toute la ceinture de sécurité qui se forme autour de la France.
En France, si la frange extrémiste a pu s’allier derrière la République, pourquoi tous les Maliens, y compris la classe politique, ne pourrait pas joindre sa voix à celle du pouvoir en place ?
En raison de cette nouvelle période historique dans les relations diplomatiques entre le Mali et la France, tous les Maliens devraient se montrer unis et soudés. Les divisions internes, les conflits d’intérêt doivent être mis de côté pour l’intérêt supérieur de la nation. « Quand nous serons unis, ça va faire mal », chantait déjà le chanteur Tiken Jah Fakoly.
La rédaction
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