Une dizaine de personnes ont été tuées entre le vendredi 1er et le samedi 2 janvier 2021 dans des affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le sud-est Tchad.
En ce début de nouvelle année, l’actualité dans le sahel n’est pas du tout reluisante. En plus de l’aggravation de la situation épidémiologique liée à la pandémie de covid-19, dans plusieurs pays de la zone, la situation sécuritaire prend un véritable coup. Au Tchad, suite à la dévastation du champ d’un agriculteur par un troupeau, des affrontements ont éclaté entre éleveurs et cultivateurs dans la province du Salamat, dans le sud-est du Tchad. Un affrontement qui a couté la vie à une dizaine de personnes, entre le vendredi 1er et le samedi 2 janvier 2020.
Selon nos confrères de la Radio France internationale, « après une dévastation, des éleveurs ont empêché des agriculteurs de confisquer le troupeau, en attendant un arbitrage ». Ce qui ne fallait pas. La situation tourne vite au vinaigre laissant des morts. « Les deux camps ont ensuite appelé des renforts et les affrontements se sont étendus sur plusieurs kilomètres à la ronde », précise la même source avant d’indiquer que « les forces de l’ordre déployées sont parvenues à contenir la bataille ».
« On ne peut concevoir un tel degré d’animosité»
Le bilan de cet affrontement entre agriculteurs et éleveurs fait état de onze morts et de treize blessés. Douze personnes auraient été arrêtées pour implication dans ces affrontements, précise-t-on. « Je peux confirmer que ces affrontements ont occasionné 11 morts, une dizaine de blessés et 12 personnes instigatrices de ce conflit ont été arrêtées », a confié à l’AFP le gouverneur du Salamat, Yambaye Abel Massira. « Les forces de l’ordre sont déployées dans les hameaux pour récupérer les armes de guerre qui ont été utilisées dans les affrontements », précise RFI.
Ce genre de conflit entre éleveurs et cultivateurs devient monnaie courante dans le sud du Tchad. Au moins 33 personnes ont été tuées dans ce type d’affrontement entre fin novembre et mi-décembre. Dans son discours pour le Nouvel An, jeudi 31 décembre 2020, le président tchadien Idriss Déby Itno a dénoncé ces genres de violences : « On ne peut concevoir un tel degré d’animosité et de haine entre les communautés. Rien, strictement rien ne peut expliquer ce déchaînement de violences. Je ne cesserai de répéter que force doit rester à la loi ».
Chiencoro
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