D’une République merveilleuse à une république corrompue et de sang, Soubagabougou prend à nouveau de l’ascendance grâce à une jeunesse consciente. Celle-ci, animée d’une volonté révolutionnaire, décide de prendre son destin en main en faisant partir tous les corrompus de la République.
Quand on passe de la thèse à l’antithèse, on s’attend forcément à une synthèse. L’avènement de cette dernière peut être tardif ou spontané. Les lois de la dialectique ne sont cachées à personne. Elles existent partout et concernent tous les êtres.
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Vu l’état de pourriture de cette République, nul ne pouvait imaginer qu’elle allait avoir une issue heureuse. La corruption avait atteint son summum. Les Sorciers ne donnaient naissance qu’à des Sorciers. Les non-Sorciers devenaient à leur tour des Sorciers par force d’imitation. Les économies ont été pillées. La pauvreté avait atteint son point culminant. Toutes les formes de vices s’étaient développées. La souveraineté de la République était remise en cause. L’argent devenu un métal rarissime pour le bas peuple. Les Sorciers avaient accédé au pouvoir en intimidant les citoyens avec de l’argent.
Soubagabougou était devenu alors une République, où la division platonicienne était une réalité. La classe des riches d’un côté, celle des forces de l’ordre et de sécurité de l’autre et enfin celle du bas peuple ou des ouvriers de leur part. Cette dernière constitue la classe la plus souffrante.
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Dans cette République, pour gagner sa vie, il faut se transformer en véritable Sorcier. C’est ce que fera tout le monde. Chaque citoyen s’habitue au sang et à la chair de ses semblables.
Les Sorciers se sont tellement désaltérés du sang et de la chair de leurs semblables, qu’ils ont commencé à ouvrir les yeux pour voir la réalité en face. Les premiers, ayant pris volontairement du recul pour mieux réfléchir sur leur situation, sont vite arrivés à la conclusion qu’ils sont exploités par les grands Sorciers. Ils se sont rendu compte que non seulement ils se nourrissent les uns des autres, mais aussi les Sorciers d’autres pays se servaient d’eux comme des proies.
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De ces corrompus, ayant pris conscience de toute la nocivité de leurs actions, naîtra une génération de non-Sorciers ayant le sang et la chair en aversion. Cette jeune génération est à la base de la nouvelle révolution sociale. Elle ne sait pas ce que c’est que le sang ou la chair humaine. Elle n’en a pas goûté. Elle se sacrifie alors pour changer cette forme de sorcellerie à ciel ouvert à laquelle s’adonnaient ses pères.
Cette volonté du changement est celle d’une citoyenneté qui se veut active et engagée pour la cause de la nation. Cette génération, qui a eu à renverser le pouvoir des Sorciers va instituer une République sociale et citoyenne, où chaque citoyen, pris individuellement, constitue une véritable force de développement social.
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L’amour pour la patrie, du prochain, va jaillir comme une lumière. La corruption, l’adultère, le mensonge, la fainéantise seront à nouveau vus comme une honte, une bassesse intellectuelle. La nouvelle République va, de nouveau, être criée sur tous les toits. Tous les États environnants vont commencer à prendre l’exemple sur ce beau peuple qui vient d’effectuer sa « deuxième naissance » en hissant sa patrie comme première puissance économique du monde.
Cela est rendu possible grâce au dévouement de ces jeunes qui se sont laissés pénétrer par l’amour d’une souveraineté véritable. Ce dévouement leur permit de découvrir toute la richesse de leur sous-sol. L’exploitation de ces richesses a contribué à redonner au pays le visage, qui était devenu pour lui, un idéal. Soubagabougou redevient la République des « mille et une merveilles. »
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La jeunesse doit se savoir comme une véritable force du changement. Elle doit, pour ce faire, arrêter de se faire aveugler par l’argent. Les petites sommes pour lesquelles elle accepte de sacrifier sa nation sur l’autel international ne lui serviront à rien. Seule une nation forte peut réconforter tous les citoyens. Les jeunes doivent s’engager pour la défense de leur nation, pour la donner un développement inégalable.
Soubagabougou est un appel aux citoyens de tous les pays démocratiques afin qu’ils ouvrent les yeux et éviter que leur État tombe à la façon de Soubagabougou. La démocratie est certes considérée par beaucoup d’intellectuels comme le meilleur des régimes possibles, mais l’inconscience ou le désir de gain facile, de la part des gouvernants aussi bien que des gouvernés, fait chavirer ce régime dans une forme de « Tyrannie ».
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Cette dégénérescence rend l’État faible face aux ennemis qui s’emparent facilement de lui. Il devient une proie facile, exposé à tous les dangers imaginables et inimaginables. Ses richesses sont exploitées, des crises s’éclatent, les citoyens ne se font plus confiance. Les honneurs sont bafoués. On ne parle plus de la dignité. Chacun se bat pour soi-même et pour personne.
Soubagabougou est la figure de maints États modernes de part et d’autre le monde. Des États bourgeois qui se nourrissent les uns des autres. Les plus faibles constituent des proies pour les plus forts. La loi de la jungle est de retour. L’« état de nature » hobbésien devient une réalité.
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La corruption dans les États modernes se fait en catimini à travers les achats de consciences, lors des élections, des surfacturations, etc. Tout est mis en œuvre pour maintenir le peuple dans l’ignorance.
Ces pratiques n’assurent nullement un développement durable. C’est pourquoi il convient de faire de la jeunesse une véritable force de combat. Cela passe par une prise de conscience individuelle, par chaque jeune, de ses responsabilités dans la gestion de l’État. Cette prise de conscience devra les amener à s’associer pour se battre, main dans la main, pour la cause de toute la nation.
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