Face à l’ampleur de la crise malienne, Alioune Tine propose l’implication du président sénégalais ainsi que de l’Algérie pour une meilleure résolution de la situation.
À la suite des sommets extraordinaires, tenus dimanche 9 janvier 2022, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont annoncé contre le Mali des mesures « extrêmement dures ». Des sanctions, selon l’avis du président fondateur de think-tank « AfricaJom Center », Alioune Tine, « vont étouffer le Mali ».
« Engager les négociations diplomatiques »
L’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Mali invite donc les parties à faire profile bas. Aux Maliens, il exhorte, « de faire un pas parce que nous sommes jusqu’ici dans des logiques de surenchère ».
Rappelant la situation qui a conduit à cs sanctions, M. Tine indique que la présentation par la partie malienne d’une proposition de 5 ans a été mal perçue par la Cédéao. « Les sanctions semblent être une réponse du berger à la bergère », indique l’expert indépendant.
A. Tine souligne qu’il va de l’intérêt de tous de sortir des logiques de surenchères et d’« engager les négociations diplomatiques » pour la réussite desquelles le président de la république sénégalaise « est très bien placé en tant que voisin et très bien placé aussi en tant président de l’Union Africaine pour engager, faciliter vraiment le dialogue diplomatique entre la CEDEAO et l’Union Africaine ».
Rassemblement pour dénoncer et soutenir
En plus du président Macky Sall, pour la résolution de cette crise malienne, le président fondateur de « AfricaJom Center » pense que « l’Algérie aussi qui a fait récemment une communication est très bien placée [ndlr] pour faciliter les négociations diplomatiques pour qu’on sorte très rapidement de cette crise ».
Pour rappel, la Russie et la Chine se sont opposées à des sanctions contre le Mali, au Conseil de sécurité de l’ONU, mardi 11 janvier 2022. Dans une adresse à la nation, lundi 10 janvier, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, s’est dit ouvert au dialogue avec la Cédéao et a invité les Maliens au rassemblement.
Cette sortie télévisée a été précédée, le même jour, par un Conseil des ministres extraordinaire, au cours duquel les Maliens ont été invités à un grand rassemblement, vendredi 14 janvier 2022. Un rassemblement, dont le but ne serait autre que de dénoncer les sanctions jugées « inhumaines, illégitimes et illégales » mais aussi d’exprimer le soutien du peuple aux autorités de la transition.
Sahel Tribune
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