En raison de la crise sanitaire mondiale, plusieurs pays ont connu des perturbations dans leurs services de santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie, lundi 31 août 2020, une enquête qui montre que ces perturbations ont touché 90 % des pays.
La pandémie de la Covid-19 rime avec des perturbations de services sanitaires. En tout cas, c’est ce qui ressort de la première enquête indicative de l’OMS sur l’impact du COVID-19 sur les systèmes de santé. Intitulé « Enquête Pulse sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie COVID-19 : rapport intérimaire, 27 août 2020 », ce rapport d’une vingtaine de pages recueille les données sur 105 pays, lit-on dans le communiqué de presse publié par l’OMS. « Les données collectées dans cinq régions au cours de la période allant de mars à juin 2020 montrent que presque tous les pays (90 %) ont connu des perturbations dans leurs services de santé », lit-on dans le même communiqué qui précise que « les pays à revenu faible et intermédiaire » ont été les plus touchés.
Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l’Organisation mondiale de la santé, lundi 31 août 2020, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a indiqué : « L’enquête montre que jusqu’à 70 % des services ont été interrompus pour les services essentiels, notamment la vaccination systématique, le diagnostic et le traitement des maladies non transmissibles, la planification familiale et la contraception, le traitement des troubles de santé mentale et le diagnostic et le traitement du cancer. » En effet, cette enquête montre que la Covid-19 a sérieusement touché plusieurs secteurs. La vaccination de routine – services de proximité (70 %) et services en établissement (61 %), diagnostic et traitement des maladies non transmissibles (69 %), planification familiale et contraception (68 %), traitement des troubles de santé (61 %), diagnostic et traitement du cancer (55 %), précise l’enquête. Le diagnostic et le traitement du paludisme, la détection et le traitement des cas de tuberculose et le traitement antirétroviral ont également été touchés.
« Cependant, seuls 14 % des pays ont signalé la suppression des frais d’utilisation, ce que l’OMS recommande pour compenser les difficultés financières potentielles des patients », indique le directeur général de l’OMS.
Toutefois, Dr Tedros estime que cette « enquête met en lumière les failles de nos systèmes de santé, mais elle sert également à informer de nouvelles stratégies pour améliorer la prestation des soins de santé pendant la pandémie et au-delà. » À l’en croire, la « COVID-19 devrait être une leçon à tous les pays sur le fait que la santé n’est pas une équation du type “l’un ou l’autre”. Le grand patron de l’OMS recommande une préparation en amont “aux urgences, mais aussi continuer à investir dans des systèmes de santé qui répondent pleinement aux besoins des personnes tout au long de la vie.” Néanmoins, l’OMS se félicite de la mise en œuvre de certaines de ses stratégies recommandées par de nombreux pays pour atténuer les interruptions de services, telles que le tri des patients pour identifier les priorités, le passage aux consultations en ligne des patients et les changements dans les pratiques de prescription.
En raison de toutes ces situations, “l’OMS continuera de travailler avec les pays et de fournir des outils de soutien pour lutter contre les retombées du COVID-19.”
Chiencoro
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