La cinquième journée de la Semaine nationale de la Réconciliation (SENARE 2025) s’est déroulée ce vendredi 19 septembre à la pouponnière de Niamana, avec une Journée portes ouvertes placée sous le signe de la solidarité.
La rencontre, qui a aussi mobilisé les centres David est Roi, Kadidiatou Dèm et Djiguiya Sô, a enregistré la présence de cinq membres du gouvernement : Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Infrastructures et des Transports ; Mme Doumbia Mariam Tangara, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable ; le Général de corps d’armée Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale ; Mme Diarra Djénéba Sanogo, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; ainsi que Mme Oumou Sall Seck, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

« Une situation préoccupante » : le cri du cœur du directeur
Dans son intervention, le directeur de la pouponnière, Amadou Dembélé, a dressé un tableau préoccupant de la situation actuelle. Selon lui, le centre abrite 110 enfants, dont 59 en situation de handicap, dans des conditions difficiles, notamment sur le plan alimentaire. S’il a salué la résolution récente du problème de restauration grâce à l’appui du gouvernement, il a plaidé pour la régularisation de plus d’une cinquantaine d’agents dont le statut administratif reste précaire : « Nous demandons à l’État de revoir le statut de ces employés afin qu’ils puissent s’occuper sereinement et pleinement des enfants. Nous souhaitons également une révision globale du statut de la pouponnière pour que nos problèmes soient définitivement résolus. »
Tout en lançant cet appel, le DG a également tenu à remercier Mme Diarra Djénéba Sanogo, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, ainsi que le ministre Ismaël Wagué, initiateur de la SENARE, pour leur engagement constant en faveur de la cause des enfants vulnérables.
Des gestes concrets et un message d’espoir
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a, pour sa part, assuré que le dossier de la pouponnière de Niamana demeure une priorité pour l’État. Elle a souligné que cette journée illustre « une réconciliation vécue, incarnée et transmise » au bénéfice des plus vulnérables.

Mme Sanogo a également insisté sur la portée symbolique et humaine de cette rencontre. Pour elle, cette journée est « bien plus qu’un événement symbolique, mais un acte de reconnaissance, de solidarité et d’engagement envers les enfants les plus vulnérables ». Elle conclut en rappelant que la paix « ne se décrète pas uniquement dans les hautes sphères, mais qu’elle se construit dans les regards bienveillants, les gestes simples et les espaces de tendresse comme celui-ci ».
Cette journée a aussi été marquée par des gestes concrets : une enveloppe de 6 millions de francs CFA a été remise à la pouponnière de Niamana, tandis que chacun des trois autres centres a bénéficié de 2 millions CFA. Des dons en vivres, vêtements et kits scolaires ont également été distribués. Un sketch de sensibilisation à la paix et à la cohésion sociale a ponctué la cérémonie, rappelant l’importance du vivre-ensemble.
Clôturée par une visite guidée des locaux, cette cinquième journée de la SENARE 2025 a illustré une réconciliation vécue sur le terrain, au bénéfice des enfants les plus fragiles.
Cheickna Coulibaly
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