Placée sous le patronage du ministre Abdoul Kassim Fomba, la quatrième édition du Grand Prix hippique général d’Armée Assimi Goïta a réuni, le samedi 3 mai 2025, à Ségou, chevaux et cavaliers autour d’un idéal commun : faire de la tradition équestre un levier d’unité nationale et de cohésion sociale. Une compétition qui transcende le sport pour devenir symbole d’engagement républicain.
Alors qu’à Bamako, la tension était électrique en raison d’une mobilisation politique contestant la possible dissolution des partis politique, à Ségou, sous le ciel de mai et la ferveur populaire, la quatrième édition du Grand Prix hippique général d’Armée Assimi Goïta a livré ses champions et son message. Dans la tradition équestre, le Mali puise une part de son âme, de sa fierté, et du souffle que la transition souhaite insuffler à la jeunesse.

Sur la piste poussiéreuse du champ hippique Mahamadou N’Diagne, dit Madou Fing, les sabots ont parlé. Ils ont dansé, fendu l’air, soulevé la terre. Et dans ce ballet de crinières et de muscles tendus, le cheval d’Esther s’est imposé, remportant le Grand Prix du Président de la Transition, devant Keletiki (2e), Deltaforso (3e), Union (4e) et Seragnouman (5e), clôturant le quinté gagnant.
La jeunesse malienne, grande gagnante
Mais au-delà de la compétition — répartie en quatre catégories : petits chevaux, demi-cracks, supercracks et cracks — c’est toute une vision du Mali qui s’est exprimée. Le cheval, ici, n’est pas qu’un animal de course. Il est symbole. Symbole de puissance, de noblesse, de liberté, mais aussi de transmission. Il incarne cet esprit de résilience dont le pays fait son drapeau. Un esprit que le président de la Transition, le général Assimi Goïta, n’a cessé de promouvoir depuis 2021.
Présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Fomba, la cérémonie a été ponctuée d’hommages et de rappels symboliques. Devant une assistance nombreuse et fervente, il a salué la discipline des cavaliers et la qualité de l’organisation, avant de déclarer : « Il n’y a ni vainqueur ni vaincu ; c’est la jeunesse malienne qui triomphe. »
Un propos fédérateur qui trouve écho dans le climat actuel. Dans un Mali en quête de repères, le sport équestre devient le théâtre d’une réappropriation culturelle, d’un enracinement dans l’identité collective.
Le sport, miroir de la République

Car ce Grand Prix n’était pas qu’un rendez-vous hippique. Il était un manifeste politique. Un appel à l’unité nationale, à la transmission des valeurs patriotiques, à la construction d’un avenir enraciné dans les traditions tout en étant tourné vers la modernité.
« Cet événement incarne notre détermination à bâtir un Mali uni, prospère et fier de ses traditions », a affirmé un organisateur. Les discours ont martelé les mots d’engagement, de cohésion sociale, de fierté nationale.
Une cinquième édition déjà en perspective
Avec plus d’une cinquantaine de chevaux engagés, l’événement devient l’un des plus suivis de la région et la deuxième plus grande activité sportive de Ségou après le Festival sur le Niger. Le pari de la régularité est en passe d’être gagné, et les autorités l’ont bien compris. Elles y voient un levier pour faire rayonner l’esprit de la transition dans les communes et les cercles.
La cinquième édition, déjà évoquée dans les remerciements officiels, portera sans doute la même ambition : allier la tradition et la République, le sport et la citoyenneté, dans une dynamique de rassemblement.
Envoyé spécial à Ségou
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