Au Mali, les accidents de la circulation routière sont très fréquents. Ces accidents entraînent régulièrement des morts d’hommes et des blessés. Ces accidents sont essentiellement dus au facteur humain et particulièrement à l’excès de vitesse. Pour faire face à ce problème, le gouvernement, en organisant la 21e édition de la semaine nationale de la sécurité routière, y a consacré le thème.
De nos jours, il n’y a presque pas de famille au Mali, particulièrement dans les centres urbains, qui ne dispose pas au moins d’un moyen mobile de transport (mobylettes, véhicules). En plus de cela, les moyens de transport en communication urbains et interurbains se sont multipliés en peu de temps. Ce qui pose de sérieux problèmes dans la circulation routière comme les très fréquents accidents le plus souvent mortels.
Face à cette situation, les autorités ne cessent de prendre des mesures telles que la construction de bonnes routes ou encore la réparation fréquente de celles qui sont endommagées, l’élaboration de textes pour encadrer la circulation routière. Parallèlement à toutes ces mesures, elles ne cessent de mener des campagnes de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route.
C’est dans ce cadre qu’elles organisent régulièrement la journée de la courtoisie dans la circulation routière, les journées de sensibilisation ciblées, et la semaine nationale de la Sécurité routière. Un événement national qui s’effectue simultanément sur l’ensemble du territoire national. Pour cette année, elle est à sa 21e édition.
« Excès de vitesse : un danger mortel sur la route »
Tel est le thème de la semaine de cette année. En choisissant ce thème, les autorités veulent interpeler les usagers de la route sur le dépassement des limites de vitesse prévues par la règlementation. Et de dire aussi que le respect de la vitesse règlementaire dans la circulation est gage d’une circulation sans risque. Une conduite responsable contribue à sauver des vies.
Cependant, le non-respect de la règlementation en matière de vitesse conduit inéluctablement à des accidents le plus souvent mortels. En témoignent les statistiques de l’année 2024 : 7673 cas d’accidents corporels entrainant 8828 blessés et 682 tués. Il ressort de ces statistiques que 43 % des causes de ces accidents de la circulation routière sont dues à l’excès de vitesse. Donc, c’est dans cet esprit que la cérémonie de la 21e édition de la semaine nationale de la sécurité routière a été lancée, le lundi 14 juillet 2025, à Marakaforo sur l’axe routier Bamako-Koulikoro. Elle a été co-présidée par la ministre des Transports et des infrastructures et de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile.
Au cours de la cérémonie, Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures, a remis un lot de matériels de sécurité routière à son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, Général de division Daoud Ali Mohameddine. Ce lot est composé de 04 radars de dernière génération, des éthylotests, des testeurs de drogues, des cônes de balisage et des bâtons lumineux.
Cette remise vient renforcer le dispositif de contrôle routier de la Police nationale, de la Gendarmerie et de la Protection civile. Il faut signaler que la semaine s’étend jusqu’au samedi 19 juillet 2025 avec un programme bien pensé.
Activités prévues
Les activités de la Semaine nationale de la Sécurité routière seront consacrées à des séances de sensibilisation quotidiennes à l’endroit des chauffeurs, des gérants de compagnies de transport public de voyageurs et les passagers, en agglomération et en campagne. De plus, il est prévu des séances de contrôle de limitation de vitesse. Pour ce faire, des agents de l’Agence nationale de la Sécurité routière (ANASER) et leurs partenaires seront déployés sur le terrain et vont utiliser des radars, mais aussi des testeurs de drogue et d’alcootests sur plusieurs axes routiers du pays.
Rappelons que l’excès de vitesse est considéré comme une contravention de la circulation routière et est sanctionnée. L’Arrêté interministériel N° 2024-2477/MTI-MJDH-MSPC-MEF-SG du 25 juillet 2024 en la matière est clair. Il classe les contraventions routières en trois catégories, ainsi que les sanctions y afférentes : les contraventions de 1re classe, celles de seconde classe et de troisième classe. L’excès de vitesse est classé dans la catégorie des contraventions de troisième classe. Les amendes forfaitaires prévues pour les contraventions de troisième classe sont de 15 000 F CFA pour les véhicules légers et 18 000 F CFA pour les véhicules poids lourds.
Sidi Modibo Coulibaly
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