Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) lance, dans un nouveau rapport, publié lundi, un « terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction ». Réchauffement climatique.
Rédigé par 270 scientifiques de 67 pays à partir de l’analyse de 34 000 études, le deuxième volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) est publié le 28 février dernier en version anglaise. Il aborde les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation à la crise climatique.
Les experts climat de l’ONU tirent une fois de plus la sonnette d’alarme : « Environ un milliard de personnes pourraient vivre d’ici 2050 dans des zones côtières menacées par la montée des eaux et les épisodes de submersions marines lors des tempêtes », peut-on lire dans le document.
Réchauffement climatique, problème du présent
Dans le résumé pour décideurs, une version courte discutée et approuvée entre les auteurs et les 195 pays membres du Giec, les auteurs du nouveau rapport de 3 675 pages soulignent que le réchauffement climatique n’est plus un problème du futur. Il est plutôt un problème du présent en raison des vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes, de l’augmentation des feux de forêt et des précipitations, de l’élévation du niveau de la mer. « Le changement climatique provoqué par les humains (…) a un impact négatif généralisé et a causé des pertes et dommages à la nature et à l’humanité, au-delà de toute variation naturelle », rappelle-t-on dans le résumé de 36 pages.
Dans un communiqué, lundi dernier, le président du Giec, Hoesung Lee, quant à lui, donne des explications sur le bien-fondé de la nouvelle étude. « Ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction. Il montre que le changement climatique est une menace grave et croissante pour notre bien-être et la santé de cette planète, explique-t-il. Nos actions aujourd’hui détermineront comment l’humanité et la nature s’adapteront aux risques climatiques croissants ».
Il ajoute : « Ce rapport reconnaît l’interdépendance du climat, de la biodiversité et des populations. Il souligne l’urgence d’une action immédiate et plus ambitieuse pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus une option ».
« La crise climatique nous menace tous »
De son côté, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré, dans un communiqué du 28 février 2022, que ce rapport du Giec « rappelle que la crise climatique nous menace tous, dans toutes les régions du monde et dans tous les secteurs de l’économie. Il montre également pourquoi la communauté internationale doit continuer de toute urgence à mener une action ambitieuse en faveur du climat, même si nous sommes confrontés à d’autres défis mondiaux urgents ».
Le Giec publiera le 3e volet de ce rapport en avril prochain. Celui-ci sera consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela, avant une synthèse prévue pour septembre. Pour rappel, le premier volet de ce sixième rapport, publié en août 2021, s’intéressait àl’évolution du climat.
Chiencoro Diarra
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.