Dans nos quartiers, dans nos rues, les ordures sont partout. Elles s’amoncellent au pied des maisons, longent les routes, bouchent les caniveaux. Et pourtant… personne ne semble s’en alarmer. Ce qui devrait choquer est devenu banal. On vit au milieu des déchets comme si cela était normal. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle ne cesse de s’aggraver.
Chaque saison des pluies, les mêmes scènes se répètent : les eaux stagnent, les ordures remontent, les rues deviennent des marécages de boue et d’infections. Les caniveaux débordent, les moustiques prolifèrent, les maladies suivent. Pourtant, face à ce désastre, la réaction collective reste la même : l’indifférence.
Certes, des associations et initiatives existent pour lutter contre la pollution. Mais soyons honnêtes : où sont les résultats ? Où est la rigueur ? Où est l’implication réelle de la population ? À force de vivre dans l’insalubrité, beaucoup ont baissé les bras. Pire encore, ils accusent l’État ou les ONG, sans jamais remettre en question leur propre comportement.
Chacun préfère balayer l’intérieur de sa maison et jeter les déchets juste devant sa porte. Chacun pense que c’est « le rôle des autres ». Mais si nous ne commençons pas par nous-mêmes, par notre propre trottoir, notre rue, qui le fera à notre place ?
Il est temps de se réveiller. L’air que nous respirons, le sol que nous piétinons, l’eau que nous utilisons sont en danger. Nous devons cesser de banaliser le sale, l’insalubre, le dangereux. Nos enfants méritent un environnement sain, propre, digne.
Il ne s’agit plus de dénoncer, mais d’agir. De prendre ses responsabilités. D’être le changement que l’on veut voir. Parce qu’à force de pointer du doigt, nous oublions que nous avons tous les doigts sales.
Hawa Diaby
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