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Otages civils et militaires : pour exiger la libération de leurs collègues, les administrateurs civils sur le ring !

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Après la libération de quatre otages, le 5 octobre 2020, contre celle de plus de 200 djihadistes, les administrateurs civils du Mali montent sur le ring pour se faire entendre. Ils ont procédé à une marche pacifique, jeudi 15 octobre 2020. Objectif : exiger la libération de tous les otages civils et militaires.

Eh, oui ! Ce jeudi 15 octobre 2020, la plateforme d’action commune des syndicats des administrateurs civils a remis une déclaration au Premier ministre, Moctar Ouane, pour exiger la libération de tous les otages civils et militaires du Mali.  

Du monument de l’indépendance à la Primature en passant par l’École normale supérieure (ENSUP) de Bamako et le Centre international de conférence de Bamako (CICB), les administrateurs civils ont marché pour la remise de cette déclaration conjointe.

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Sous un chant mélodieux demandant la libération de tous les otages civils et militaires, Ousmane Christian Diarra, porte-parole de la plateforme, a pris le micro pour préciser que les ravisseurs de leurs collègues (Aly Cissé, sous-préfet de l’arrondissement de Farako et Drissa Sanogo, préfet de Gourma Rharous, au Nord du Mali) demandent une rançon de 20 millions de FCFA contre leur libération.

Selon M. Diarra, les autorités maliennes ne sont pas favorables au paiement de la somme demandée. Pourtant, rappelle-t-il, pour la libération du préfet de Diré, en juin 2020, c’est les syndicats qui ont mobilisé les dix millions de rançon demandée par les ravisseurs.  

Identifiables par leur foulard rouge attaché au bras en signe de mécontentement, les membres de la plateforme des syndicats déplorent « l’indifférence, le mépris et l’absence d’empathie des autorités maliennes face aux désespoirs des otages, les souffrances de leurs familles et l’angoisse de leurs collègues ».

Quant à la libération des 200 terroristes dans le cadre des négociations ayant abouti à la libération du chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, ainsi que de l’otage française et des deux Italiens, la plateforme des syndicats des administrateurs civils dénonce ces libérations « avec colère et frustration ». Selon elle, ces libérations ne prouvent que la priorisation des otages occidentaux, par les autorités de l’État, au détriment des otages maliens, surtout civils et militaires. C’est pourquoi dans leur déclaration conjointe, les syndicats rappellent l’article premier de la constitution malienne de 1992 : « La personne humaine est sacrée et inviolable.

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Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne. » Par la même occasion, ils rappellent également l’article 2 de la même constitution qui stipule : « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. »

Les administrateurs civils n’entendent plus faire cadeau. Ils « exigent la libération de tous les otages civils et militaires dans les meilleurs délais ». Ce n’est pas tout, ils « réclament, en attendant leur libération, une plage de soutien et de solidarité nationale dans la grande édition de 20 h de l’ORTM ».

Notons que la plateforme d’action commune est composée du Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC), du Syndicat libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT), du Syndicat des Travailleurs des Collectivités territoriales (SYNTRACT) et du Comité syndical des Agences de Développement régional (CS-ADR).  

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Rappelons que de 1990 à nos jours, ce sont vingt (20) préfets et sous-préfets, ainsi que treize (13) membres de leurs familles qui ont été tués au service du Mali par les djihadistes. De 2018 à 2020, huit (8) préfets et sous-préfets ont été enlevés par des ravisseurs dans l’exercice de leur fonction. Parmi ce groupe figurent Ali Cissé et Drissa Sanogo. Ces deux sont toujours maintenus en otage. En plus, une dizaine de secrétaires généraux et régisseurs de mairies sont retenus depuis plus d’une année, ont précisé les administrateurs civils dans leur déclaration conjointe.   

 Fousseni Togola


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