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Niger : la situation dans le pays après le putsch 

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Une semaine après le putsch au Niger, les nouvelles autorités du pays ont dénoncé les accords de coopération et arrangement dans le domaine de la défense et de la sécurité qui lie le pays et la France. Les organisations humanitaires mettent en garde contre une instabilité accrue qui pourrait être exacerbée par des sanctions sous-régionales. L’Amnesty International exige la fin des arrestations arbitraires par les nouvelles autorités du pays. 

Dans une note écrite, le 4 aout dernier, la diplomatie nigérienne a dénoncé les accords de coopération et arrangements de la défense et sécurité avec la France. 

Cinq accords dénoncés

Les cinq principaux accords de défense et de sécurité ont été signés entre les deux pays, de 1977 à 2020. Ils sont relatifs à la coopération militaire technique, au régime juridique, à l’intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel, sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel. 

Ces accords concernent aussi l’arrangement technique au stationnement et aux activités du détachement interarmées français sur le territoire de la République du Niger, le statut déterminant des détachements non français dans le cadre de la Force Takuba.    

La mise en garde des organisations non gouvernementales

Dans une déclaration rendue publique le 5 aout dernier, les organisations non gouvernementales craignent l’exacerbation de la situation humanitaire des personnes les plus vulnérables au Niger suite aux sanctions imposées par la Cédéao. Notamment, les femmes et enfants seront les plus touchés. 

Selon ces ONG, le Niger est déjà fragilisé par de multiples crises. Elles avertissent qu’une insécurité accrue pourrait « fortement détériorer » les conditions de vie des plus vulnérables.

Elles insistent que l’immixtion des sanctions et du conflit avec « les vulnérabilités existantes » au Niger pourrait avoir des effets dévastateurs sur la vie de « 4,4 millions de personnes dans le pays qui ont déjà besoin d’aide humanitaire ». 

Les arrestations arbitraires au Niger 

Suite aux arrestations du président Mohamed Bazoum, de son ministre de l’intérieur Hama Amadou Souley ainsi que de plusieurs cadres du parti au pouvoir, PNDS, la directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest, a dénoncé des arrestations arbitraires et exigé la libération des personnalités citées. 

« Les nouvelles autorités nigériennes doivent de toute urgence protéger et respecter les droits humains. Personne ne devrait être arrêté et détenu sans que la décision ait une base légale », selon la directrice régionale adjointe d’Amnesty International d’Afrique de l’Ouest. 

Elle continue en précisant que la « nouvelle arrestation du ministre du Pétrole, Sani Mahamadou, du président du parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, Foumakoye Gado et de son chef de cabinet, Karsani Bachirou, le 31 juillet, montre la continuité des arrestations arbitraires. Ils doivent immédiatement être libérés ».   

Mohamed Camara      


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