Plusieurs facteurs poussent les hommes et les femmes à s’adonner à la migration souvent au péril de leur vie. Certes, la migration est une opportunité d’enrichissement, mais faudrait-il qu’elle s’exerce dans le respect des lois. Pour ce faire, la responsabilité de tous les pays est engagée.
Les causes de ce phénomène sont nombreuses dans cette période de la mondialisation capitaliste. Si jadis, il était rare de voir les jeunes s’adonner à cette pratique, aujourd’hui, les vieux ont cédé le pas aux jeunes. Pour mieux comprendre ce phénomène aujourd’hui, il faut distinguer deux formes de migration : la migration intérieure et la migration extérieure.
Les formes de migration
La première, nous pourrons l’appeler saisonnière. Car elle se passait à la fin de chaque saison d’hivernage après les récoltes et prenait fin à l’approche de cette même période d’hivernage. Cette forme de migration consistait à des mouvements réguliers de jeunes, des villages vers les grandes villes de leur pays à la recherche d’argent leur permettant de satisfaire certains besoins individuels et familiaux.
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Ce phénomène a fini par s’étendre en devenant régional, continental, pour enfin devenir international avec l’avènement de la mondialisation qui a interconnecté le monde.
Les facteurs expliquant le phénomène
De nos jours, plusieurs facteurs expliquent ce phénomène parmi lesquels nous avons l’accroissement de la population, le réchauffement climatique engendrant des catastrophes cycliques, la division des foyers, due à la pauvreté et à la mauvaise gestion, le vouloir se ressembler de la part des jeunes, etc.
Les jeunes Africains émigrent aujourd’hui dans l’idée de trouver une terre ferme, c’est-à-dire un monde qui leur fera oublier un certain nombre de problèmes qui les handicapent dans leur lieu de provenance. D’autres encore émigrent dans le cadre des études puisque les diplômes étrangers sont plus valorisés dans leur pays que ceux obtenus sur place. De la part des Occidentaux, ceux-ci émigrent à la recherche d’intérêts consistant soit à l’instauration d’un projet, soit pour le tourisme, etc. Alors, toute migration est intéressée puisqu’elle est faite pour une idée d’amélioration de conditions de vie.
La migration irrégulière
Le phénomène de l’émigration reçoit de nos jours la connotation « irrégulière ». Cela s’explique par la fermeture des frontières de certains pays aux migrants. Ce qui pousse les jeunes à tenter de rentrer dans ces pays frauduleusement en empruntant la méditerranée où beaucoup tombent entre les dents des baleines ou des requins.
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Cette irrégularisation s’est accentuée par l’aggravation du phénomène du terrorisme dans le monde. Cela ayant engendré un manque de confiance entre les hommes, les frontières se sont fermées surtout quand on est ressortissant d’un pays musulman.
La migration, un partage d’expérience
La migration met en contact des cultures différentes. Grâce à ce contact, chaque nation peut enrichir sa culture par le concert des autres États auxquels il est en contact. C’est l’idée que nous retrouvons par exemple chez Nadège Mazery dans son roman, « Les larmes de Potap », où nous voyons Potap enrichir ses expériences grâce à ses voyages dans d’autres pays russes. Cela est pareil chez Wenceslas Betu Mulumba qui ne finit pas de nous parler de toutes les richesses de l’interculturalité à l’ère de la mondialisation. L’interculturalité permet de trouver une solution d’ensemble à beaucoup de problèmes de l’humanité comme le chômage, le terrorisme, les méfaits de la science et de la technique.
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De son côté, Kwame Nkrumah évoque la richesse de l’Afrique grâce à son contact avec la culture judéo-chrétienne, la culture occidentale, avec lesquelles, elle doit faire une synthèse lui permettant d’enrichir sa culture.
Tous ceux-ci prouvent l’importance de ce phénomène qu’est la migration. Alors, fermer les frontières contre la migration, c’est se refuser le développement. Puisqu’il s’avère que ce sont des problèmes qui poussent les jeunes vers l’aventure, alors l’humanisme nous interdit de leur fermer les frontières en les laissant mourir dans le désert ou dans la mer.
Plus d’humanisme
Il faut au contraire les aider en aidant leur pays respectif à se développer. Je reconnais qu’en matière d’éducation des efforts énormes ont été consentis depuis l’uniformisation des systèmes éducatifs qui donne la même valeur à tous les diplômes du monde entier. Mais, reconnaissons de même que le contenu des enseignements n’est pas adapté au marché de l’emploi.
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Outre cela, le réchauffement climatique que subissent ces pays cause des dégâts énormes qui poussent beaucoup à l’émigration. À cet effet, il revient aux pays développés de leur venir en aide dans la création d’emplois, en développant des projets de longues durées, etc.
Chiencoro
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