Home Politique Me Montaga Talla : « Au sortir de cette transition, il faut que nous ayons un Mali plus juste qui ne laisse plus les riches écrasés les faibles »

Me Montaga Talla : « Au sortir de cette transition, il faut que nous ayons un Mali plus juste qui ne laisse plus les riches écrasés les faibles »

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Au cours de l’émission « En toute Franchise », l’ORTM1 a reçu, dimanche 30 août 2020, Moussa Mara, président du parti Yelema (changement) ; Me Mountaga Tall, président du CNID FASO YIRIWA TON ; Mme Diarra Racky Talla, ancienne ministre ; Adam Dicko, directrice exécutive de l’AJCAD ; et Baba Dakono, analyste et chercheur. Le thème était : « Quel type de transition faut-il pour le Mali ? » Plusieurs propositions ont été faites au cours de cette émission télévisée.

La transition, c’est d’abord l’urgence, indique Moussa Mara. Cette transition nécessite à ce que les Maliens travaillent pour avoir une 4e République, tel est l’avis de Moussa Moussa. L’autre urgence, selon lui, est le problème de l’Accord d’Alger, le problème des conflits intercommunautaires, celui de la gouvernance dans le pays. Que faire pour élaborer un document faisant des leaders l’esclave de la société ? « Nous avons un problème de leadership dans ce pays », explique le président de Yelema. Son souhait le plus ardent, c’est de faire en sorte qu’il y ait l’alternance systématique à tous les niveaux du pays. « Il faut limiter les mandats à tous les niveaux. Ces innovations nécessitent des changements à insérer dans nos textes pour que le leadership soit au service de la population », précise M. Mara.

Pour sa part, Racky Talla estime que la future transition doit se focaliser sur les réformes à entreprendre : revue de la loi électorale, opérationnalisation des nouvelles régions, mise en œuvre des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI)…

Abordant dans le même sens que Racky Talla, l’actrice de la société civile, Adam Dicko attire l’attention des uns et des autres sur le fait que la transition n’est qu’une mission de laquelle il ne faudrait pas s’attendre à une résolution de tous les problèmes du Mali. D’après elle, il faut aller avec une transition précise, une transition n’ayant que trois missions : réformes électorales, révision de l’Accord d’Alger et maintenir un bon contact avec les partenaires étrangers pour lutter contre le terrorisme. Sur ce point, Baba Danoko met l’accent sur des réformes en profondeur, voire la bonne organisation des élections à venir par les autorités transitoires.

Au sujet de l’architecture de cette transition, Moussa Mara admet que nombreux sont les Maliens qui souhaitent voir un militaire diriger cette transition. Puisque, dit-il, les gens sont déçus des politiques. Quant à Me Mountaga Tall, celui-ci estime que le seul critère qui doit prédominer est la compétence et le patriotisme. Pour Racky Talla, c’est aux concertations de décider d’écarter ou pas la classe politique de cette transition.

Selon le chercheur Baba Dakono, il serait difficile pour un civil de gérer cette transition en raison du contexte dans lequel se trouve le pays. Toutefois, il reconnait aussi qu’il serait difficile pour un militaire de travailler sans les politiques.

Adam Dicko voit « mal une transition sans les politiques. Mais il faut qu’ils acceptent d’être en arrière-plan ». Les militaires doivent retourner dans les casernes et la transition doit être gérée par un civil, explique-t-elle.

Quant à la durée de cette transition, M. Dakono explique qu’il appartient aux Maliens de définir la durée voire comment elle doit être gérée. Mme Diarra Racky Talla aborde dans le même sens. Sur la question, Mara de Yelema confie que le plus important est l’unité d’action du peuple.

Pour mener à bien cette phase critique pour la démocratie malienne, l’ex-Premier ministre Moussa Mara suggère l’élaboration d’un document par le CNSP et le M5 et soumis aux forces vives pour évaluation. À l’en croire, les forces vives doivent nécessairement être associées aux prises de décisions pour la gestion de cette transition.

Cette nécessaire inclusivité de cette transition est soutenue par Adam Dicko. Celle-ci invite à l’association des jeunes dans la prise des décisions. Quant au chercheur Baba Danoko, celui-ci juge important l’unité d’action du peuple.

 « Au sortir de cette transition, il faut que nous ayons une démocratie renforcée, un vrai État de droit, un Mali plus juste qui ne laisse plus les riches écrasés les faibles », explique Me Mountaga Talla avant de poursuivre : « Un Mali solidaire apte à satisfaire la demande sociale. Un État qui joue son rôle protecteur des citoyens. »

Chiencoro


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