À la suite de la Cédéao et de l’Uemoa, l’Union européenne est prête à faire pression sur Bamako pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. La réunion de demain avec les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel, à Bruxelles, pourrait être déterminante.
Au cours d’une conférence de presse, le 24 janvier courant, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a indiqué que « les décisions prises par les autorités maliennes de proposer une [prolongation de la] Transition de 4 ans, ainsi que le déploiement avéré, vérifié, du Groupe Wagner, ne sont pas acceptables pour [eux] ».
A croire les propos de M. Borell, les sanctions économiques et financières de la Cédéao seront accompagnées par l’UE. Bien que le cadre juridique pour appliquer des sanctions ait été déjà approuvé. « Pour l’instant, il n’a pas été appliqué », a expliqué le haut représentant de l’UE. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, le conseil n’a pris aucune décision ».
Pour l’entrée en vigueur de ses sanctions, l’Union européenne attend la réunion du 26 janvier prochain avec les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel. Les discussions avec le ministre malien Abdoulaye Diop pourraient être déterminantes dans la mise en application ou non des sanctions de l’UE.
Le haut représentant de l’Union européenne souhaite des précisions sur plusieurs points au cours de cette réunion annoncée pour demain. « J’espère avoir une conversation, encore une autre, j’en ai eu plusieurs, avec les ministres des pays du Sahel, et en particulier le ministre du Mali pour savoir quelles sont ses intentions du point de vue du déploiement de troupes – j’allais dire de troupes russes, mais en fait du Groupe Wagner », a-t-il souligné.
Pour rappel, le Conseil de sécurité des Nations unies, au cours de sa réunion du 11 janvier 2022, a échoué à accompagner les sanctions de la Cédéao et l’Uemoa en raison de divisions internes.
La rédaction
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