Le Mali, en pleine transition, affronte des défis colossaux qui mettent en évidence le long chemin vers la véritable indépendance. Les autorités, sous la direction du colonel Assimi Goïta, s’engagent dans une quête de souveraineté, rejetant les influences extérieures pour renforcer la justice et l’autodétermination nationale.
L’heure est grave, mais aussi propice à l’éveil pour le Mali, un pays secoué par des vagues incessantes de défis qui ne cessent de mettre à l’épreuve la résilience et l’endurance de ses habitants. Alors que beaucoup pourraient céder à la tentation de l’apitoiement, la réalité actuelle nous confronte à une évidence cruciale : le chemin vers la souveraineté et l’autodétermination est encore long et semé d’embûches.
Un cadeau d’émancipation
Avec des problèmes aussi divers que la fourniture intermittente d’électricité, une insécurité galopante, un taux de chômage des jeunes alarmant, et des crises financières et économiques exacerbées par les décisions courageuses des autorités de transition, il est clair que notre indépendance restait encore incomplète, négociée sous le joug d’influences étrangères. Ces décisions, bien que controversées, mettent en lumière une volonté ferme de marcher vers une véritable souveraineté, rejetant les partenariats jugés asservissants et limitatifs.
Ces mouvements audacieux devraient être un signal d’alarme pour nous tous. Ils nous rappellent douloureusement que notre existence en tant que nation libre et indépendante dépendait jusqu’ici trop souvent de l’approbation et du soutien extérieur, comme des sangsues à notre autonomie. Loin d’être un sujet de lamentation, cette prise de conscience devrait nous inciter à l’action et à la solidarité.
C’est dans ce contexte que les Maliens devraient non seulement remercier, mais aussi soutenir avec vigueur les autorités de la transition. Leur courage de briser les chaînes de dépendances anciennes est un cadeau d’émancipation. Cela devrait nous pousser, en tant que peuple, à prendre part activement à cette marche vers la souveraineté, à comprendre et à endosser les responsabilités qui viennent avec.
Le bonheur et l’indépendance ont toujours un prix
Les témoignages du passé récent, marqués par l’échec des interventions militaires étrangères telles que la Minusma et Barkhane, devraient nous convaincre de l’importance de prendre en main notre destin. L’histoire nous montre que l’interventionnisme, sous couvert d’assistance, cache souvent une quête égoïste de bénéfices unilatéraux.
La route est indéniablement semée d’obstacles, et les autorités maliennes en sont conscientes. Mais elles savent aussi que le véritable progrès d’une nation se forge dans la capacité de ses citoyens à surmonter les défis, à transformer les adversités en opportunités de croissance et de renforcement de l’autonomie nationale.
Le bonheur et l’indépendance ont toujours un prix, et pour le Mali, ce prix est celui de la persévérance, de la solidarité et de l’engagement de chaque Malien envers la patrie. Ainsi, chaque pas, même chancelant, vers notre émancipation est un pas vers le salut de notre pays, longtemps meurtri, mais jamais résigné.
Chiencoro Diarra
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