À l’hôtel Salam Azalaï, Jokkolabs a organisé, en collaboration avec un réseau de partenaires, la première édition du village de l’entrepreneur. La propriété intellectuelle était au cœur de cette rencontre des entrepreneurs et aspirants entrepreneurs maliens.
Dans la matinée du 8 novembre, s’est tenue la cérémonie d’ouverture du village de l’entrepreneur. C’est une activité organisée du 8 au 9 novembre à l’hôtel Salam Azalaï. Selon M. Seydou Sy, directeur de Jokkolas Mali, cet évènement s’inscrit dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qu’ils organisent chaque mois de novembre, depuis quelques années. À l’en croire, c’est une activité mondiale, célébrée dans plus de 180 pays.
« Cette année, nous avons voulu innover en organisant ce village qui [permet] de réunir en un seul lieu tous les acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial, explique M. Sy. Afin que ceux qui souhaitent se lancer dans cet écosystème ou qui sont déjà en activité puissent avoir toutes les réponses à leur préoccupation en un seul point. »
Créativité
Présidant la cérémonie d’ouverture, Mme Farimata Siragata Traoré, directrice du Centre malien de la promotion de la propriété industrielle — CEMAPI, estime aussi que « c’est une opportunité qui offre aux entrepreneurs une meilleure connaissance des différents dispositifs et outils mis à leur disposition pour le développement de leur business ».
Pour elle, nous vivons dans un monde globalisé et très concurrentiel où la propriété intellectuelle constitue un outil précieux pour le développement économique et technologique des États. « Pour satisfaire cet impératif de développement, la solution est d’inventer, d’innover et surtout de créer. Et c’est cette créativité qui permet d’améliorer constamment notre qualité de vie à travers la production et la commercialisation des biens et services », a-t-elle rappelé tout en soulignant la place de l’imagination dans la création et la réalisation des projets.
Dans ce village de l’entrepreneur, les organisateurs ont mis en place des stands qui représentent chacun une étape du parcours de l’entrepreneur. Il y a l’idéation, le business modèle, le pitch — au sens entrepreneurial, la formalisation et également la levée de fonds. « Chaque étape est animée par un acteur de l’écosystème pour donner toutes les informations aux entrepreneurs sur chaque étape de leur parcours. », nous a précisé M. Seydou Sy, Lead de Jokkolas.
« L’art ne fait pas rupture avec l’entrepreneuriat »
Aïchatoune Touré est Co-fondatrice de Codesign (Mali) — une entreprise spécialisée en ingénierie informatique. Ils développent des logiciels en vue d’accompagner les entreprises dans leur digitalisation. Pour Aïchatoune, également écrivaine, « le village de l’entrepreneur, c’est vraiment un parcours sur le cycle de vie de l’entrepreneur, [surtout] du 21e siècle »
De son côté, Massira Touré, artiste-peintre et fondatrice de la plateforme Agansi, se réjouit également d’avoir participé à cet événement. « Être présent à cet événement nous permet de sortir de notre zone de confort, de nos ateliers et d’aller vers un public qui s’intéresse à autre chose que l’art. », justifie-t-elle leur présence. Elle poursuit : « C’est le lieu de venir à leur rencontre avec l’art, la peinture, de venir leur montrer ce que c’est que l’art et de leur donner l’opportunité de s’essayer à cela. C’est pour dire que le domaine de l’art ne fait pas rupture avec l’entrepreneuriat. On peut bel et bien entreprendre dans l’art ».
Outre la visite des différents stands, les participants ont également assisté à plusieurs panels toujours sur le cycle entrepreneurial et ses implications.
Sagaïdou Bilal
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