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Mali : incertitude autour de la mise en œuvre du calendrier électoral

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Dans le souci de respecter le délai des 18 mois accordés aux autorités de la transition, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a révélé, mercredi 14 avril 2021, le calendrier électoral. Ce calendrier annonce l’organisation des élections référendaires, des conseillers des collectivités et ceux du district de Bamako. La Plateforme politique dénommée « Espérance nouvelle » estime que ce calendrier est trop chargé pour être mis en œuvre dans un délai si court.

Le 14 avril dernier, les autorités transitoires ont dévoilé la date des élections futures. Suite à cette publication du chronogramme des prochaines élections, la Plateforme politique dénommée « Espérance nouvelle (Jiguiya Kura) », une Plateforme dirigée par Housseïni Amion Guindo a, à travers un communiqué du 18 avril 2021, évoqué son inquiétude quant à la possibilité de tenir tous ces scrutins dans le délai indiqué.

Le Calendrier électoral connu depuis la semaine dernière

Selon le calendrier que le gouvernement a rendu public, il y a une semaine, la tenue du scrutin référendaire est prévue pour le dimanche 31 octobre 2021. S’agissant de l’élection des conseillers des collectivités, c’est-à-dire des conseillers de cercle, des conseillers régionaux et ceux du district de Bamako, elle se tiendra le dimanche 26 décembre 2021, deux mois après celle du référendum.

Quant à l’élection couplée du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale, celle-ci est prévue pour le dimanche 27 février 2022. Pour les seconds tours, le cas échéant, ceux-ci sont prévus respectivement pour le dimanche 13 mars 2022 et le dimanche 20 mars 2022, une semaine après les premiers tours.

Un chronogramme difficile à mettre en œuvre

Malgré qu’il n’y ait pas eu de concertation préalable avec la classe politique et la société civile, et, au regard de la situation socio-politique et institutionnelle actuelle du pays, la publication de ce chronogramme est un acte fort, indique la Plateforme politique dirigée par le Président du parti Codem. Surtout lorsqu’il respecte le délai imparti pour la période de la transition.

Dans son communiqué, la Plateforme « Espérance nouvelle » indique la difficile exécution du chronogramme électoral annoncé par le gouvernement. Surtout aux plans technique et financier.

Sur le plan technique, il est important que la question de l’organe unique de gestion des élections soit définitivement tranchée avant la tenue de ces scrutins. Ce qui n’est pas encore le cas. Ce n’est pas que ce côté qui pose problème aux yeux de la Plateforme de M Guindo. L’on note également le côté financier. Pour organiser les consultations électorales, l’État pourrait également avoir d’énormes difficultés à répondre à toutes les demandes à ce point.

Plus d’inclusivité

La Plateforme « Espérance nouvelle » recommande aux autorités de la transition de faire économie de toutes les questions susceptibles d’être source de problèmes, notamment celle de l’organisation du référendum.

Quant à la possibilité de tenir tous ces scrutins en « si peu de temps », ce groupement politique évoque toute son inquiétude. À cet effet, elle appelle les autorités de transition à être plus inclusives dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.

Bakary Fomba


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