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Mali : Assimi Goïta reçoit deux policiers libérés des mains des terroristes

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Deux mois après leur enlèvement, deux policiers maliens ont été libérés grâce à une opération coordonnée des services de renseignement. Présentés à Assimi Goïta, chef suprême des armées, ils symbolisent la détermination des FAMa à ne céder ni au terrorisme ni à la peur.

Bamako, mardi 9 septembre. Dans les couloirs sobres de Koulouba, l’image restera : le général Assimi Goïta, Président de la Transition et chef suprême des armées, accueillant deux fils du pays rendus à la liberté après plus d’un mois de captivité. Le commissaire principal de police Abdramane Dembélé et le sergent de police Boubacar Dabo, enlevés le 6 août dernier près de Bamara Maoudé, sur l’axe Tombouctou-Douentza, ont été présentés au chef de l’État par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Daoud Aly Mohammedine.

L’émotion fut à la hauteur de l’épreuve. « Par la grâce de Dieu et grâce à l’implication totale de nos forces de défense et de sécurité, singulièrement nos services de renseignement, ils ont été libérés hier [lundi 8 septembre 2025] », a déclaré le ministre devant la presse. Derrière cette sobriété de ton, une réalité : celle d’un combat souterrain, acharné, mené par les unités de renseignement, dont le professionnalisme a été unanimement salué.

Aucune captivité ne sera éternelle

Le ministre a rappelé aux deux rescapés la dure vérité de la vocation militaire : servir sous l’uniforme, c’est accepter les risques de la guerre asymétrique qui ronge encore le Sahel. Mais aussi, leur a-t-il dit, c’est appartenir à une famille nationale qui ne laisse jamais les siens. La suite, déjà programmée, sera médicale et psychologique avant le retour tant attendu dans leurs foyers.

Au-delà de ce dénouement heureux, le message politique est que la machine sécuritaire malienne, désormais arrimée à la dynamique de l’Alliance des États du Sahel (AES), ne cède rien. Ni aux rumeurs de blocus, ni aux assauts des groupes armés terroristes. L’ennemi, désormais acculé, se replie dans la terreur et les attaques lâches contre des civils ou des infrastructures. Mais, comme l’a martelé le ministre, « cela ne nous découragera pas, cela ne nous détournera pas de notre mission régalienne ».

Dans cette mise en scène maîtrisée – libération, audience, hommage et rappel à l’unité – se lit l’un des traits saillants du régime de transition : assumer les coups, magnifier les victoires, partager le deuil. Car le colonel devenu général sait que, dans cette guerre longue, chaque otage libéré vaut comme un symbole. Celui de la résistance, de la dignité et de la promesse faite aux Maliens : aucun sacrifice ne sera oublié, aucune captivité ne sera éternelle.

Chiencoro Diarra 


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