Dans la région de Sikasso, au Mali, le Wassoulou a reçu durant la nuit du 20 au 21 août une forte pluie accompagnée de boules de neige et de vents violents. Plusieurs champs ont été ravagés. Les cultivateurs demandent de l’aide. Agriculture.
Dans la nuit du 20 au 21 août 2021, une forte pluie, suivie de boules de neige et de vents violents, a fait d’énormes dégâts dans plusieurs localités du Wassoulou-ballé, région de Sikasso. Cette forte précipitation a ravagé plusieurs champs et arbustes, en ce mois d’août.
Deux communes les plus touchées
Des riz, des citronniers, des cotonniers, des pieds d’arachide ainsi que de gombo voire de nouveaux plants, ont été tous décimés par cette pluie torrentielle. « Les pieds de cotons, en cette période, ne sont pas assez résistants pour supporter de grosses grêles, accompagnées de vents violents », explique à Sahel Tribune une source contactée sur place. Les tiges liant les feuilles de coton au tronc ont été toutes détruites, laissant les tiges bredouilles, indique notre source.
Beaucoup de manguiers ont perdu assez de leurs feuilles, à la suite de cette forte pluie, qui a commencé à 22 h pour terminer aux environs de 3 h du matin, nous informe Drissa Sidibé, cultivateur au Wassoulou.
Les communes de Koussan, à la frontière avec la Côte d’Ivoire ; et de Bolo-Fouta, à la frontière avec le cercle de Bougouni, sont les plus touchées par cette forte pluie. De ces deux communes, Bolo-Fouta serait celle qui a enregistré le plus de dégâts. Selon les explications de Tiéba Sidibé, travaillant dans la zone, « ces grêles sont fréquentes dans cette localité, [proche de la Côte d’Ivoire ndlr]. Si elles sont accompagnées de vents violents, il y aura forcément des dégâts de ce genre ».
Comment rembourser les prix des intrants agricoles utilisés
« Les paysans de la commune de Bolo-Fouta demandent même de l’aide à toutes les personnes de bonne volonté en raison de l’ampleur des dégâts dans leurs champs », plaide Tiéba Sidibé.
Ces paysans se demandent comment rembourser les prix des intrants agricoles utilisés déjà dans ces champs ravagés. Cette situation doit fortement interpeler les décideurs politiques du Mali, surtout dans une région en proie à des attaques sporadiques, attribuées à des groupes djihadistes.
Aussi, faut-il rappeler, en raison de l’insécurité, les paysans des localités du Centre du Mali n’ont pas pu travailler leurs champs, cette année. L’année dernière, dans la zone office du Niger, région de Ségou, plusieurs champs ont été brûlés par des hommes armés.
La rédaction
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