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Lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire : les autorités projettent de recruter 3 000 soldats supplémentaires

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En vue de renforcer la sécurité à leurs frontières et dans les localités menacées par le terrorisme, les autorités ivoiriennes projettent de recruter 3 000 soldats supplémentaires dès 2022. Elles collaborent aussi avec les pays voisins.

La détérioration de la situation sécuritaire dans le Sahel a plongé la Côte d’Ivoire dans une instabilité profonde. Recherchant une réponse sécuritaire efficace, le pays du cacao semble sur le point de devenir un leader majeur pour la sous-région, dans la lutte contre le terrorisme.

Son leadership dans la lutte anti-terroriste reste un atout favorable aux pays voisins comme le Mali, le Burkina-Faso et le Niger.

« Le gouvernement a tout intérêt à collaborer avec ces États »

Depuis un certain temps, la Côte d’Ivoire fait l’objet d’attaques terroristes à sa frontière avec le Burkina Faso et le Mali. Face à ces attaques qui ont déjà fait plusieurs morts, les autorités ivoiriennes prennent néanmoins la menace terroriste plus au sérieux et prônent une réponse sécuritaire en collaboration avec les pays voisins.

D’ores et déjà, l’État ivoirien a entrepris de recruter 3 000 soldats supplémentaires, dès 2022, qui rejoignent les rangs des Forces armées de la Côte d’Ivoire. « Nous coordonnons avec les pays voisins pour être sûrs qu’en matière de renseignement et en matière de réactivité, nous soyons totalement prêts à faire face à toute attaque terroriste », a indiqué le président ivoirien, Alassane Ouattara.

« Aujourd’hui, le Burkina Faso et le Mali constituent l’épicentre de la menace terroriste qui descend vers la Côte d’Ivoire. Le gouvernement a tout intérêt à collaborer avec ces États », laisse entendre Lassina Diarra, expert anti-terroriste ivoirien.

Recrutement massif de 10 000 nouveaux éléments

Prévu dans le budget 2022 du ministère de la Défense, ce recrutement massif marque la première vague d’enrôlement des 10 000 nouveaux éléments au total censés incorporer l’armée ivoirienne d’ici 2024.

Aussi, faut-il noter, cet acte reste une réponse aux enjeux de la menace terroriste, qui s’intensifie avec plusieurs attaques de groupes armés dans le nord de la Côte d’Ivoire, depuis un certain temps.

L’armée ivoirienne est jugée vieillissante. Et il est important surtout de suppléer au plan de départ volontaire à la retraite lancé en 2017 dans le cadre de la loi de programmation militaire.

Ces recrutements vont favoriser donc le rajeunissement des effectifs de cette armée, qui souffrait d’un effectif pléthorique d’officiers et sous-officiers et d’une insuffisance de soldats. Ces incorporations serviront à rééquilibrer les rangs de l’armée ivoirienne.

En juin 2021, rappelle-ton, un centre de formation de militaires, policiers, gendarmes et magistrats dans la lutte contre le « terrorisme » a été inauguré à Jacqueville, près d’Abidjan, pour lutter efficacement contre le terrorisme.

Terreau socio-sécuritaire fertile au terrorisme international

Aujourd’hui, la fragilité des États ouest-africains est devenu un atout majeur pour les groupes terroristes qui y voient une opportunité pour l’accroissement rapide de leurs réseaux d’activités. Au-delà du Mali, du Niger ou encore du Burkina-Faso qui en paient le prix fort, la stabilité de la Côte d’Ivoire est également menacée par ces groupes terroristes.

En Afrique, le terrorisme reste une réalité et une menace grave à la paix et à la sécurité des populations. Ce phénomène, incarné par des groupes connus dans chacune des régions du continent, s’est progressivement imposé comme l’une des figures majeures de la menace contemporaine, continuant ainsi à endeuiller la planète et à infliger douleurs et souffrances à toutes les populations.

Le terrorisme constitue aujourd’hui un blocage au développement de l’Afrique. Il représente l’un des grands fléaux de notre temps en ce sens qu’il est une dénégation de l’humanité. Il répand également l’horreur, touchant aveuglément d’innocentes victimes.

L’Afrique demeure donc un terreau socio-sécuritaire fertile au terrorisme international, d’où l’urgence de la mise en place d’un système antiterroriste efficient sur le continent avant qu’il ne survienne un retournement de situation qui ferait du continent africain une place forte de cette pratique peu recommandable.

Les décideurs internationaux gagneraient de trouver une réponse sécuritaire rapide pour stopper les souffrances des pays confrontés à ce fléau.

Bakary Fomba


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