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Le SYNABEF maintient la pression : la grève démarre le 17 avril

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Au Mali, le bras de fer engagé par le SYNABEF dépasse le simple cadre syndical. Dossier après dossier, le syndicat des employés de banque dresse un réquisitoire implacable. Ce 14 avril, en conférence de presse, ses responsables ont rappelé que leur combat, loin des slogans convenus, vise à défendre une corporation… et une certaine idée de l’État de droit.

Ce 14 avril 2025, dans une salle pleine et sous les caméras, le ton était grave, les mots pesés. Mais la colère affleurait derrière les phrases maîtrisées. Le SYNABEF – syndicat emblématique des employés du secteur bancaire malien – a convoqué la presse pour faire le point sur son préavis de grève déposé le 2 avril. Et derrière les revendications techniques, c’est une colère sourde, plus profonde, qui s’est exprimée pour donner des précisions sur les motifs de la grève.

Des lignes rouges, et une ligne de front

L’affaire aurait pu en rester à une énième revendication sectorielle. Mais au fil des prises de parole, un décor plus large s’est dessiné. Il y a d’abord le cas des deux agents d’Ecobank toujours incarcérés, détenus pour avoir, selon le syndicat, simplement respecté les procédures bancaires. Pour le SYNABEF, leur détention est une attaque contre toute la corporation bancaire. « Ce combat n’est pas pour deux hommes, c’est pour l’avenir de la profession », martèle un représentant. 

Un cran plus loin, la situation chez UBIPHarm cristallise les tensions : des travailleurs licenciés pour avoir refusé un avenant litigieux à leur contrat, en pleine période de grève. Pour le syndicat, il ne s’agit rien de moins que d’un « chantier de démolition du droit syndical ». 

À mesure que les dossiers s’accumulent – licenciements collectifs, refus de régularisation d’intérimaires, absence de couverture sociale, mépris des textes en vigueur – le conflit se mue en une lutte de principe. Ce n’est plus une affaire de primes ou d’avantages. C’est, selon les mots des syndicalistes, une bataille pour « l’égalité devant la loi ».

Si les points de blocage ne sont pas levés, la grève débutera le 17 avril pour 72 heures, renouvelables. Et le ton est clair : ce n’est pas une menace, mais un engagement.  Car pour le SYNABEF, le syndicat n’est plus un simple outil de revendication. C’est un rempart. Une digue. Un bouclier contre l’injustice rampante. 

A.D


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