Alors que le Mali exprime sa solidarité suite à l’attentat terroriste en Turquie, le Général Assimi Goïta condamne fermement l’attaque, renforçant ainsi les liens stratégiques avec ce partenaire clé en matière de défense. Entre solidarité affichée et réalités géopolitiques, cette réaction s’inscrit dans un jeu d’alliances où les intérêts nationaux priment.
Le Général d’Armée Assimi Goïta, toujours prompt à afficher son soutien aux alliés stratégiques du Mali, n’a pas manqué de condamner fermement l’attentat perpétré contre les industries de défense turques à Ankara. Dans une déclaration empreinte de gravité, il a réaffirmé la « solidarité totale » du Mali avec la Turquie face à ce qu’il qualifie de « lâche attaque ». C’est vrai, après tout, un partenaire stratégique comme la Turquie, ça se soutient sans faillir. Une attaque contre ses installations militaires, c’est un peu comme si on s’en prenait à notre propre sécurité, n’est-ce pas ?
Mais au-delà des mots, on ne peut s’empêcher de s’interroger. Est-ce vraiment par pure solidarité ou par un savant calcul stratégique que le Mali affiche ce soutien inconditionnel ? N’oublions pas que la Turquie, ces dernières années, s’est imposée comme un partenaire clé pour le Mali, notamment en matière de défense et de fourniture d’équipements militaires. Se positionner aux côtés de cet allié de poids, c’est aussi s’assurer que cette relation reste solide. On comprend donc que le Général Goïta se sente concerné par cette attaque : défendre son partenaire, c’est aussi défendre les intérêts du Mali, surtout dans le contexte sécuritaire tendu que l’on connaît.
Une attaque en plein cœur d’Ankara : le jeu des alliances se renforce
Pendant ce temps, à Ankara, l’enquête bat son plein. Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a pointé du doigt le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), ce « coupable idéal » lorsqu’il s’agit d’accusations de terrorisme en Turquie. Ce groupe armé, classé comme organisation terroriste, est un adversaire de longue date du gouvernement turc. Avec des preuves en cours d’analyse et des empreintes digitales en examen, tout semble concorder pour que l’on attribue cet attentat au PKK.
Et, comme il se doit, la riposte s’organise. On parle de « châtiment » et de « vengeance », des mots lourds de sens dans un contexte déjà explosif. Le ministre de la Défense turc, Yasar Guler, a promis de poursuivre ces « scélérats » jusqu’au dernier, une manière de rappeler que la Turquie, comme ses alliés, ne tolérera jamais ce genre d’attaques sur son sol.
Un soutien bien calibré : géopolitique oblige
Du côté du Mali, le soutien affiché par le Général Goïta est calculé. Ce n’est pas seulement une question de solidarité, mais bien de stratégie. Soutenir la Turquie publiquement, c’est s’assurer que l’alliance se renforce, surtout dans un monde où chaque pays choisit ses camps. Les partenariats se construisent, et la Turquie, en tant que fournisseur d’équipements militaires, représente un allié de taille. Alors, forcément, quand un tel allié est frappé, on réagit, on condamne, et on se montre solidaire. C’est le jeu des alliances, un jeu auquel le Mali s’efforce de jouer avec intelligence.
En attendant, la Turquie sait qu’elle peut compter sur le Mali, du moins sur les réseaux sociaux et dans les déclarations officielles. Quant à la suite, elle sera déterminée, non par les épanchements de solidarité, mais bien par la logique implacable des rapports de force internationaux.
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