Dans un Mali à la croisée des chemins, les autorités de transition, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 10 avril, prennent une décision salvatrice : suspendre les activités politiques partisanes. Un appel au calme et à l’unité, visant à canaliser l’énergie nationale vers un dialogue constructif et inclusif.
Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandent pas aux Maliens de se désengager de la politique. Au contraire, ils appellent à une forme plus pure de participation : un engagement dans le dialogue inter-malien, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Cette décision, loin d’être une entrave, est une main tendue vers un futur où le Mali, uni, peut se consacrer à surmonter ses défis sans distraction.
Un acte de prudence ou de pouvoir ?
Dans le grand théâtre des nations, où chaque pays joue sa propre pièce, le Mali, sous les projecteurs depuis quelques temps, vient de faire un choix salutaire. Ce mercredi 10 avril 2024, le rideau s’est levé sur une décision sans précédent des autorités de transition du Mali : la suspension des activités politiques sur tout le territoire national. Derrière cette décision, se dessine l’ambition ferme de préserver l’ordre public et d’assurer la poursuite sereine du Dialogue inter-malien, une pièce maîtresse dans la quête de stabilité et de paix.
À première vue, la suspension des activités des partis politiques et regroupements pourrait ressembler à un coup de force, une mesure drastique dans le jeu délicat de la démocratie. Pourtant, à y regarder de plus près, cette décision traduit une volonté résolue de naviguer au mieux dans les eaux tumultueuses que traverse actuellement le pays. Le colonel Assimi Goïta, tenant fermement la barre, exprime ainsi son désir que rien, absolument rien, n’entrave le processus du Dialogue inter-malien, ce fragile espoir d’un consensus national.
Des eaux troublées par les tempêtes politiques
Il est indéniable que les défis sont nombreux, et les eaux dans lesquelles navigue le Mali, particulièrement agitées. Les revendications pour un nouveau calendrier électoral et la pression exercée par « l’Alliance du 31 mars » illustrent la tempête politique dans laquelle le pays se débat. Face à cela, la décision des autorités de la transition ne cherche pas à réprimer les voix politiques, mais plutôt à canaliser les énergies vers un dialogue constructif, loin des tumultes et des vagues de contestations qui pourraient engloutir le navire Mali.
Le Dialogue inter-malien se veut être ce grand chœur où chaque voix, chaque note compte, dans la composition d’une harmonie qui résonne avec les aspirations profondes du peuple malien. Les défis sécuritaires et de développement auxquels le pays est confronté nécessitent une concentration et une unité d’action que les discordances politiques actuelles ne sauraient garantir. C’est dans ce contexte que la suspension des activités politiques s’impose comme une mesure, non pas de répression, mais de protection de cet espace de concertation.
Vers des cieux plus cléments
Si certains voient dans cette décision une éclipse de la démocratie, je choisis de la percevoir comme l’aube d’une ère où le Mali, guidé par le phare du dialogue et de la concertation, pourra naviguer vers des cieux plus cléments. Il s’agit d’un appel à l’ordre, certes, mais surtout un appel à l’unité et à la paix, indispensables à tout développement durable.
Dans ce grand opéra qu’est la construction nationale, chaque acte, chaque décision compte. L’acte posé par les autorités maliennes de la transition, loin d’être une fin en soi, marque le début d’un nouvel épisode, où l’ordre et la paix seront les maîtres mots d’une nouvelle symphonie malienne. Et si la route est encore longue et semée d’embûches, n’oublions pas que c’est dans l’adversité que se révèlent les plus grandes forces.
Chiencoro Diarra
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.