Le Mali entame un nouveau chapitre de son histoire avec le lancement du Dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale, une initiative purement malienne pour résoudre ses conflits internes. Sous la direction du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, cette démarche vise à unifier et à pacifier le pays en se libérant des influences extérieures et en favorisant un consensus national.
Enraciné profondément dans la volonté de l’âme malienne, le Dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale a débuté ce samedi 13 avril 2024, illuminant le chemin vers une paix authentiquement malienne, forgée par les mains et les cœurs de ses propres citoyens. Sous l’impulsion du Colonel Assimi Goïta et la direction éclairée de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, le Mali a courageusement choisi de tracer sa propre voie, mettant de côté les arrangements de 2015, qui sous couvert de médiation internationale, n’ont pas réussi à cimenter la paix tant espérée.
« Appropriation nationale du processus de paix »
La journée de mobilisation du 13 avril, marquée par le début des délibérations au niveau communal, incarne un esprit de renouveau et d’autodétermination. La décision salvatrice de suspendre les activités des partis et des associations politiques, bien que controversée, vise à préserver l’intégrité de ce dialogue crucial. Dans le cadre de ces discussions, les citoyens de toutes les régions du Mali, y compris les vastes étendues de Taoudéni, se sont exprimés avec une honnêteté brute sur les défis qui entravent leur harmonie nationale.
Les images diffusées par la télévision d’État ORTM et les témoignages des participants révèlent un engouement palpable pour cette initiative. « Le Mali en avait besoin, c’est le moment opportun », confirme une participante, soulignant l’urgence et la pertinence de ce rassemblement national. C’est une réflexion collective sur les racines des conflits communautaires et intercommunautaires qui ont longtemps déchiré le tissu social du pays.
Avec 805 communes engagées dans ce processus, le dialogue promet d’être inclusif et représentatif de la diversité malienne. La structure de ce dialogue, méticuleusement planifiée et progressivement mise en œuvre, démontre un engagement profond envers des solutions durables. Le Colonel Goïta, dans son message de Nouvel An, a réitéré cet engagement, optant pour une « appropriation nationale du processus de paix ». Cette orientation est un rejet clair de l’interventionnisme qui a caractérisé les tentatives de paix précédentes, souvent éclipsées par des intérêts étrangers.
Reprendre en main son destin
La série de rencontres expliquant les phases du dialogue, coordonnée par Ousmane Issoufi Maïga, ne se limite pas à la capitale, mais s’étend à chaque coin du Mali où les Maliens se rassemblent pour réfléchir ensemble à leur avenir commun. Les discussions de ce week-end jettent les bases des phases régionales et du district, où les recommandations seront affinées avant la grande Assemblée nationale de mai.
Les confessions religieuses, les autorités traditionnelles, et même les chasseurs ont tous manifesté leur soutien, unifiant leur voix dans une prière pour le succès de ce dialogue. Ils s’engagent non seulement à participer, mais aussi à promouvoir l’importance de cette initiative, assurant que chaque Malien se sente impliqué et vital dans ce processus de guérison nationale.
Le Dialogue inter-malien n’est pas seulement une série de réunions ; c’est le reflet d’une nation qui aspire à se redéfinir et à renforcer son tissu social sans la tutelle des forces extérieures. C’est un moment de vérité pour le Mali, une occasion de reprendre en main son destin avec l’espoir que cette fois, la voix du peuple malien sera non seulement entendue, mais aussi respectée et intégrée dans la construction d’un avenir où la paix et la prospérité sont possibles.
Chiencoro Diarra
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