L’exploitation minière au Mali devient de plus en plus ce que les populations ont toujours souhaité. C’est-à-dire que les retombées de l’exploitation minière leur soient bénéfiques. Pour cela, le gouvernement sous le leadership du Chef de l’État multiplie les initiatives. La toute dernière en date est la renaissance de la toute première mine d’or industrielle du pays.
La bonne information a été donnée le lundi 28 juillet 2025 au journal de 20 heures de l’ORTM (office de radiodiffusion et télévision du Mali) par Abdoul Aziz, Directeur de la Société des Mines d’or de Kalana SA (Somika SA). D’après celui-ci, Endeavour Mining, actuel propriétaire de la mine, a signé un accord avec l’État malien pour migrer vers le nouveau code minier. Il a indiqué que la construction de la mine devrait démarrer 6 mois après la signature de l’accord.
Quant à la mise en service, elle est attendue dans les 18 mois, selon les termes du protocole d’accord. Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, la mine a une durée de vie de dix ans et pourrait générer un chiffre d’affaires annuel de 135 milliards de francs CFA, soit 239 millions de dollars. En outre, la mine a encore le potentiel pour livrer au moins 4 tonnes d’or par an pendant 11 ans et créera environ 2 000 emplois.
Kalana, la première mine industrielle du pays
La mine de Kalana est située dans le cercle de Yanfolila, région de Bougouni et, à 250 km de Bamako, la capitale malienne. Son histoire remonte à 1984, lorsqu’elle est entrée en service avec l’appui de l’expertise de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) à travers la société soviétique Technoexport. C’est ainsi que naquit la SOGEMORK (Société de Gestion et d’Exploitation de la Mine d’Or de Kalana).
Après des débuts modestes, ses activités ont été interrompues en 1991 avec la dislocation de l’URSS. Alors, tout s’écroule. Kalana est abandonnée. Profitant de cette situation, les multinationales s’introduisent pour occuper le terrain. Ainsi, sous la pression du FMI (Fonds monétaire international) et de la Banque mondiale, le Mali adopte un Code minier sur mesure pour elles : exonérations fiscales massives, rapatriement intégral des bénéfices, participation minoritaire de l’État plafonnée à 20 %, sans droit de blocage.
À partir des années 2000, plusieurs tentatives de relance de la mine ont eu lieu, notamment par la société canadienne Avnel Gold Mining. En 2017, la mine a été acquise par l’Anglo-Australien Endeavour Miningreprésenté au Mali par la SOMIKA SA (Société des mines de Kalana).
Auparavant, d’autres initiatives avaient été prises
La réouverture de Kalana vient s’ajouter à plusieurs initiatives prises par le gouvernement sans le seul but de faire briller l’or pour tous les Maliens. Parmi celles-ci, on peut citer volontiers la rétrocession de mines à l’État, le lancement de la construction de la toute première raffinerie moderne d’or du pays. La session du conseil des ministres du vendredi 27 juin 2025 a adopté deux projets de décret portant respectivement cession à la Société de recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali (SOREM SA) des actions de la Société d’Exploitation des Mines d’Or de Yatéla-S.A. et de celles de la Société d’Exploitation des Mines d’Or de Morila-S.A.
Ces projets de décret, adoptés, consacrent la cession, à titre gratuit, de l’intégralité des actions détenues par l’État dans les Sociétés Yatéla S.A. et Morila S.A. à la SOREM S.A. la société d’État au capital 100 % public.
La raffinerie d’or du Mali, dont le lancement des travaux de construction a été effectué le lundi 16 juin 2025 par le Chef de l’État, est la plus grande de l’Afrique de l’Ouest et va traiter 200 tonnes d’or par an. Elle est le fruit d’un partenariat stratégique avec la Fédération de Russie à travers le groupe industriel Yadran. Le Mali y détient 62 % du capital.
Sidi Modibo Coulibaly
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