En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année le 3 mai, plusieurs voix se sont levées pour demander plus de protection pour les journalistes. Une condition sine qua non pour l’émergence de presses indépendantes et professionnelles. L’UNESCO s’apprête à lancer une étude qui indique les voies à suivre.
L’UNESCO publie un aperçu d’une étude à venir sur l’indépendance des médias le mardi 5 mai 2020. Une publication qui intervient dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Nécessité de professionnalisme
Selon cette étude de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, UNESCO, le véritable défi des médias durant ces dernières années constitue surtout l’indépendance éditoriale. Une situation que l’étude explique comme dû à la « capture des médias » par des « groupes privés et étatiques qui abusent des systèmes de réglementations, de propriété, de publicité et de financement ».
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Cette situation, selon cette étude de l’UNESCO, handicape du coup les professionnels dans le traitement et la diffusion des informations vitales. « L’aboutissement de ces contrôles et d’autres signifie que les journalistes qui cherchent à respecter les normes professionnelles doivent éviter les pressions et les attaques d’acteurs externes et naviguer dans le pouvoir dans leurs propres médias », estime l’UNESCO.
Cette étude de l’UNESCO montre également les nombreuses initiatives ayant vu le jour pour promouvoir l’indépendance du journalisme. Outre cela, elle formule plusieurs recommandations dans le sens de cette indépendance. Elle invite d’ailleurs les journalistes au respect des normes professionnelles surtout en cette ère de pandémie du coronavirus.
Accompagner les journalistes
À l’occasion de cette Journée mondiale, de la liberté de la presse, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a salué les professionnels de la presse, notamment ceux qui « sauvent des vies » en véhiculant des informations faisant état des gestes à adopter en cette période de pandémie. Pour une presse indépendante, il a invité « les gouvernements à protéger les professionnels des médias et à renforcer et protéger cette liberté de la presse indispensable pour un avenir de paix, de justice et de respect universel des droits humains ».
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Pourtant, le président de l’Association des éditeurs de la presse (ASSEP) du Mali, Basidiki Touré, après avoir rendu un vibrant hommage aux hommes de média en cette Journée de célébration de la presse, a laissé comprendre les difficultés que traverse la presse malienne en cette période de maladie. « Vous faites tout ce travail de titan sans aucune mesure d’accompagnement d’un gouvernement qui se soucie d’autres choses que pour manifester son soutien financier et matériel aux entreprises de presse pourtant appelées à disparaître si rien n’est fait dans les prochains mois », a-t-il laissé entendre. Toute chose qui vient donner plus de poids à cette étude de l’UNESCO sur les difficultés que traverse la presse de part et d’autre le monde.
Audrey Azouley, directrice générale de l’UNESCO, a également joint sa voix à celle de tous les journalistes pour demander plus d’indépendance pour les journalistes : « Cette liberté de la presse est trop souvent malmenée. Que ce soit par le contrôle politique, idéologique ou économique, par les attaques qui visent à diffamer et à décrédibiliser, ou encore par le harcèlement, on cherche trop souvent à réduire au silence les journalistes et en particulier les femmes. »
TOGOLA
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