Le gouvernement malien a validé ce mercredi 16 avril 2025 un marché stratégique pour l’organisation du Hadj 2025. Le transport des pèlerins de la filière étatique sera assuré par le groupement EGYPTAIR–Kalis Voyages, pour un montant dépassant les 2 milliards de francs CFA. Au-delà de la logistique, c’est aussi un acte de souveraineté et de confiance renouvelée dans l’encadrement du cinquième pilier de l’islam.
C’est un rituel annuel aussi sacré que logistique. Le Conseil des ministres du mercredi 16 avril 2025 a approuvé un décret portant sur l’un des volets les plus délicats du Hadj : le transport aérien des pèlerins maliens relevant de la filière gouvernementale. Le marché a été attribué au groupement EGYPTAIR – Kalis Voyages SARL, pour un montant de 2,062 milliards de francs CFA, avec un délai d’exécution d’un mois.
Ce contrat engage à la fois la réputation du gouvernement, la sérénité des pèlerins, et le bon déroulement d’un événement à la forte charge spirituelle et politique. Car au Mali, accompagner les fidèles jusqu’à la Mecque ne relève pas uniquement d’un service public, c’est une promesse de proximité, de respect et d’organisation républicaine du religieux.
EGYPTAIR et Kalis, un tandem international et local
Le choix du groupement EGYPTAIR – Kalis Voyages n’est pas anodin. Il associe l’expérience d’une compagnie nationale arabe bien implantée dans le transport de pèlerins à la connaissance du terrain malien d’un acteur local. Cette alliance vise à garantir à la fois sécurité, ponctualité, et respect des standards exigés par les autorités saoudiennes.
Avec ce partenariat, Bamako mise sur une exécution sans accroc, dans un climat régional marqué par des défis sécuritaires et une demande croissante de professionnalisation des services liés au Hadj.
À travers ce marché, le gouvernement confirme sa volonté d’assumer pleinement l’organisation du pèlerinage dans sa dimension logistique, sans céder à une privatisation intégrale du processus. En filigrane, c’est aussi une réponse à ceux qui, ces dernières années, critiquaient les retards, la désorganisation ou les insuffisances de la filière étatique.
Le décret rappelle l’engagement des autorités à garantir aux pèlerins un encadrement digne, dans les meilleures conditions matérielles et spirituelles. Le Hadj n’est pas seulement un rite religieux, c’est un test grandeur nature de la capacité de l’État à protéger, organiser et accompagner ses citoyens dans l’un des moments les plus solennels de leur vie.
La rédaction
🧐 Cet article vous a-t-il été utile ?
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.