Brève — Guinée. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux depuis le 17 juin dernier. Ciseaux en main, le préfet de Siguiri, le lieutenant-colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, s’est permis de couper les cheveux d’un candidat au baccalauréat. Cette attitude du représentant local de l’Etat a suscité de nombreuses indignations sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont même appelé à ce qu’il soit relevé de son poste.
Dans un entretien accordé à Africa Guinée, le lendemain de son acte, le préfet a laissé entendre que c’était « pour suivre la bonne éducation des enfants ». Il a poursuivi en précisant avoir au préalable « instruit le délégué de lui dire de se faire coiffer sinon, il n’entre pas en classe ». A l’en croire, l’enfant aurait « dit qu’il préfère perdre [que de] se faire coiffer ». Le préfet Kéïta a indiqué également qu’il n’a pas agit « en tant que préfet, mais en qualité de papa parce que [le garçon a] le même âge que [son] premier garçon ».
Ces explications n’ont pas suffi. Le samedi soir, la nouvelle est tombée au journal télévisé : « Le lieutenant-colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, matricule 18342G, précédemment préfet de Siguiri, est relevé de ses fonctions et mis à la disposition de l’état-major général des armées », selon un décret signé par le colonel Doumbouya, président de la transition guinéenne.
La rédaction
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