À peine déclaré vainqueur à l’issue des élections générales du 26 aout dernier, Ali Bongo Odimba perd le pouvoir. Des militaires ont déclaré, ce mercredi 30 aout 2023, l’annulation des élections générales, la dissolution des institutions de l’État et la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre. Cela signe la fin de la dynastie Bongo.
Jusque-là présent dans la partie occidentale de l’Afrique, le phénomène des coups d’Etat militaire vient de connaitre son premier développement dans la partie centrale de l’Afrique avec le renversement du dictateur Ali Bongo Odimba, au pouvoir depuis 2009.
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt ce mercredi matin, sur les ondes de la Télévision publique du pays, avoir pris le pouvoir. Cela fait suite à la confirmation de la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat que le Centre gabonais des élections (CGE).
« Aujourd’hui, 30 aout 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un porte-parole militaire. Il a poursuivi en annonçant également l’annulation des élections générales du 26 aout, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la république. Les auteurs de ce coup d’État estiment que les résultats des élections « sont tronqués ». Ils les déclarent nuls et non avenus.
Selon plusieurs enquêtes, Ali Bongo était arrivé au pouvoir par le trucage des résultats des élections d’aout 2009.
Chiencoro Diarra
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