Le Collectif national des enseignants-chercheurs du supérieur (CNECSUP) met le doigt sur les irrégularités du Comité exécutif national du Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (CEN-SNESUP). Il exige le renouvellement du bureau du CEN-SNESUP et formule plusieurs doléances. C’était en faveur d’un point de presse ce mercredi 9 septembre 2020 à la Faculté de Droit public de Bamako.
Le CNECSUP épingle le CEN-SNESUP pour des irrégularités dans son fonctionnement. Depuis 2012, ce bureau travaille dans une parfaite illégalité, estiment les conférenciers.
Des irrégularités
Le CEN-SNESUP reproche au bureau actuel du Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNESUP) plusieurs irrégularités dans son fonctionnement.
Selon ce Collectif, l’actuel bureau du CEN-SNESUP a fini son mandat depuis 2012. Il travaille depuis lors dans l’illégalité. Le CNECSUP indique qu’après une première assemblée tenue le 18 juillet 2020, qui a permis la mise en place d’un directoire composé d’une dizaine d’enseignants-chercheurs de plusieurs structures, il a organisé une deuxième assemblée le 8 août 2020 pour la validation d’une lettre adressée au CEN-SNESUP dans l’optique de lui rappeler la fin de son mandat.
Indexé d’amateurisme
Le CNECSUP justifie la création de son collectif par le fait que le CEN-SNESUP refuse de revendiquer l’article 66 et l’indice 3000 au bénéfice de tous les enseignants-chercheurs, la fin de son mandat depuis 2012 qui entrave leurs revendications ainsi que leurs doléances, son inaction face à la défense et leurs intérêts, sa volonté manifeste à substituer les heures supplémentaires en indemnité mensuelle, son amateurisme dans la substitution des frais d’encadrement en indemnité spéciale d’encadrement, son irresponsabilité avérée à leur recrutement statutaire.
Les préoccupations des enseignants-chercheurs
Leurs préoccupations restent entre autres : le paiement immédiat et intégral des arriérés d’heures supplémentaires et des frais de taches liés aux examens au titre des années universitaires de 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020 dans les IES ; l’application immédiate de leur article 66 avant fin novembre 2020 avec rappel à compter du 1er janvier 2021 ; convenir à signer la nouvelle grille indiciaire avec l’indice plafond à 5000 et la revalorisation des primes/indemnité à hauteur de 500 % à compter de janvier 2020 ; la tenue régulière des sessions de la CNELA ; le recrutement massif et régulier du personnel ; l’uniformisation et l’extension des fonds du programme de formation (PFF) aux grandes écoles et instituts pour le financement des thèses ; la mise à disposition d’un passeport de service au profit du personnel avant fin 2021 ; des dispositions particulières pour le campus de Kabala en matière de sécurité et de transport pour les travailleurs ; un projet d’élaboration d’un cadre juridique pour le personnel et l’espace universitaire pour leur protection et leur sécurisation dans l’exercice de leur fonction avant fin 2020, ont indiqué les conférenciers.
Au terme de cette conférence, le collectif a exigé à ce que le congrès statutaire soit organisé au plus tard fin octobre 2020 afin de mettre en place un bureau légitime. Ce n’est pas tout, il demande également que des comités dans les universités, grandes écoles et instituts soient mis en place avant la fin de l’année en cours.
Cette conférence a servi d’opportunité pour les enseignants-chercheurs de rappeler le contexte de création de ce Collectif. À en croire les conférenciers, ce collectif, qui réunit les enseignants et chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, est né à la suite du manque de dynamisme du syndicat mère à savoir le Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNESUP).
Bakary Fomba, stagiaire
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