En vue de remédier aux crises éducative et sanitaire mondiales, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) lancent des « Nouvelles normes mondiales pour les écoles-santés ». Covid-19.
« Les écoles jouent un rôle vital dans le bien-être des élèves, des familles et de leurs communautés, et le lien entre l’éducation et la santé n’a jamais été aussi évident », souligne Dr Tedros A. G., directeur général de l’OMS, dans sa déclaration.
De par le monde, la pandémie de Covid-19 a entrainé une grave crise éducative à travers la fermeture de nombreuses écoles par les gouvernements dans le cadre de la lutte et la prévention de cette crise sanitaire. Près de 365 millions d’élèves du primaire ont été privés de repas scolaires. Par conséquent, il est enregistré des taux accrus de stress, d’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale.
« Faire de chaque école une école-santé »
Pour assurer le bien-être de 1,9 milliard d’enfants et d’adolescents en âge scolaire, l’Unesco et l’OMS ont lancé, le 22 juin dernier, des « normes mondiales pour les écoles-santé ». Il s’agit d’un « ensemble de ressources destinées aux écoles pour améliorer la santé et le bien-être » des enfants.
Au total, huit (8) normes mondiales pour garantir à ce que toutes les écoles fassent la promotion des compétences de vie, des compétences cognitives et socio-émotionnelles et des modes de vie sains pour tous les apprenants.
« Ces normes mondiales récemment lancées sont conçues pour créer des écoles qui favorisent l’éducation et la santé, et qui dotent les étudiants des connaissances et des compétences nécessaires pour leur santé et leur bien-être futurs, leur employabilité et leurs perspectives de vie », précise le patron de l’OMS. La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azouley estime, pour sa part, qu’« une école qui ne fait pas la promotion de la santé n’est plus justifiable et acceptable ». Elle « appelle chacun d’entre nous à affirmer [son] engagement et [son] rôle, à faire de chaque école une école-santé ».
Cinq pays ciblés pour le test
Pour le bon fonctionnement de ces normes mondiales, une gouvernance plus forte est indispensable. L’Unesco et l’OMS se disent prêtes à appuyer les gouvernements afin de permettre à chaque pays d’adapter l’ensemble de ces ressources à leurs contextes spécifiques. Ces organisations ne font aucun doute sur l’importance des programmes complets de santé et de nutrition à l’école.
« Une éducation sexuelle complète encourage l’adoption de comportements plus sains, promeut la santé et les droits sexuels et reproductifs et améliore les résultats en matière de santé sexuelle et reproductive tels que la réduction des taux d’infection à VIH et de grossesse chez les adolescentes », indique-t-on en guise d’exemple. La directrice de l’Unesco rappelle : « l’éducation et la santé sont des droits humains fondamentaux interdépendants pour tous, au cœur de tout droit humain et essentiels au développement social et économique ».
Cette approche des écoles-santé a été formulée pour la première fois par l’OMS, l’Unesco et l’Unicef en 1995. Elle a été adoptée dans plus de 90 pays et territoires. Ces nouvelles normes mondiales, qui aideront les pays à intégrer la promotion de la santé dans toutes les écoles et à améliorer la santé et le bien-être de leurs enfants, seront testées au Botswana, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya et au Paraguay.
Fousseni Togola
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