Home A la Une Drone militaire malien abattu : Enfin, l’Algérie découvre réellement son front 

Drone militaire malien abattu : Enfin, l’Algérie découvre réellement son front 

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En cette première semaine du mois d’avril 2025, la tension entre le Mali et l’Algérie a subitement monté d’un cran.  Au centre de cette montée, la destruction d’un drone des forces armées maliennes par l’Algérie. Pourtant, il y a quelques mois, on avait espéré un retour d’accalmie dans les relations entre les deux pays avec la nomination d’Ambassadeurs de part et d’autre. 

L’incident s’est déroulé dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Et quelques heures après, les autorités algériennes, à travers un communiqué du ministère de la défense, ont indiqué avoir abattu un drone malien qui a pénétré de 2 km sur leur territoire. De son côté, le Mali, par le biais du chef d’État-major général des armées, a reconnu qu’un drone de type BAYRAKTAR-AKINCI immatriculé TZ-98D s’est écrasé sur le territoire national, à Tinzawatène, cercle d’Abeïbara, région de Kidal.  Le Général de division Oumar Diarra avait indiqué que les enquêtes sont en cours pour donner plus de précisions. Soixante-douze heures après, le gouvernement du Mali, à travers le communiqué N°73 daté du 06 avril 2024, a livré le résultat des investigations. 

Nullement la frontière algérienne n’a été franchie 

Lu à la TV nationale par le Ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le communiqué révèle des détails techniques prouvant que le drone n’a pas franchi la frontière algérienne. Le Général de division Daoud Ali a, tout d’abord, indiqué que la liaison a été perdue avec l’appareil dans une position située sur le territoire malien à 10,2 km (coordonnées géographiques :19°51’50.526″N 2°53’36.099″E) au sud de la frontière Mali-Algérie. Il a, ensuite, souligné que la distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441m, des points tous situés sur le territoire national. 

Le Général Daoud d’ajouter que les dernières informations transmises par le drone étaient relatives à une rencontre de terroristes de haut profil qui planifiaient des actions. Et puis, le ministre malien de la sécurité et de la protection civile a laissé entendre que l’aéronef est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles Sol-Air ou Air-Air. Par ailleurs, il a précisé que l’épave a été localisée précisément dans une zone à 9,5 km ( coordonnées géographiques : 19°52’04.738’’N 2°53’38.101’’E) à 9.5 km au sud de la frontière Mali-Algérie. 

A souligner que dans le communiqué, il est mentionné que les autorités maliennes ont invité leurs homologues algériens à fournir des preuves que le drone malien est entré sur leur territoire. Depuis cette demande, c’est le silence radio chez le voisin algérien jusqu’au 07 avril 2025.

En réponse à cette énième provocation du régime algérien, le gouvernement de la Transition, d’après le communiqué, décide de convoquer l’Ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité du régime Algérie, de se retirer avec effet immédiat du Comité d’État-Major Conjoint (CEMOC), et de porter plainte, devant des instances internationales, contre le régime algérien, pour actes d’agression. 

Il faut noter que le Mali a eu le soutien de ses alliés de l’AES. Ainsi, à travers un communiqué, le collège des chefs de l’Ébat de la confédération de l’alliance des États du Sahel estime « que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe de terroriste qui planifiait des actes terroristes contre l’AES », poursuit le texte. Et le Collège des chefs d’État de la Confédération AES de condamner avec la plus grande énergie cet acte « irresponsable du régime algérien », en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et celui de l’Algérie. ».

L’Algérie maintient que son espace aérien a été violé 

Dans un communiqué en date du 07 avril 2025, le gouvernement a réagi aux propos de la partie malienne et du collège des chefs d’État de l’AES. Dans son communiqué, les autorités algériennes indiquent, sans donner de coordonnées géographiques, que les données se rapportant à l’incident sont disponibles dans la banque de données du ministère algérien de la défense nationale, en particulier les images radar. 

En outre, elles soulignent que c’est la troisième fois que le voisin malien viole leur espace aérien, les deux premières violations ayant lieu les 29 août 2024 et 29 décembre 2024.  Toujours d’après le communiqué, l’entrée du drone malien dans l’espace aérien algérien, son éloignement, puis son retour ont entraîné sa qualification de manœuvres hostiles caractérisée.

Malgré cet incident inédit, les forces armées maliennes ont continué les opérations dans la zone. Ainsi, dans la nuit du 1er au 2 avril 2025, un vol de surveillance ordinaire a permis d’identifier un convoi de pick-up transportant des terroristes et de la logistique à 3,5 km au Sud-Est de Tin-Zaouatène, à seulement 2 km de la frontière. 

L’analyse minutieuse des renseignements techniques et humains a confirmé la nature de la cible, qui a été traitée avec précision. Les explosions, qui ont suivi, attestent de la présence d’importantes quantifiés de substances explosives stockées par l’ennemi.

S.M.C


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