Les épreuves du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) ont officiellement démarré, ce lundi 2 juin 2025, sur l’ensemble du territoire national. À Bamako, comme partout ailleurs, des milliers de candidats se sont retrouvés dans les centres d’examen, le regard concentré, la mine parfois tendue, mais globalement rassurés. Deux centres de la capitale ont retenu notre attention, notamment le Groupe scolaire de Sabalibougou et l’École publique A de Baco Djicoroni. À travers les témoignages recueillis dans ces établissements, il se dégage une atmosphère mêlant espoir, soulagement et lucidité.
Au Groupe scolaire de Sabalibougou, les premiers candidats franchissent le portail avec confiance. Ramata Diakité, candidate pour la troisième fois au DEF, laisse échapper un sourire serein à la sortie des premières épreuves. « J’ai bien bossé, surtout sur les matières que je redoutais auparavant. La rédaction m’a bien inspirée et les questions étaient dans mes cordes. Cette fois-ci, je sens que c’est la bonne ! », lance-t-elle avec conviction, sans cacher sa joie.
Tout comme Ramata, Kadidia Traoré en est à sa deuxième tentative. Le stress de l’année passée semble loin derrière elle. « Franchement, je suis soulagée. Les sujets sont clairs. En tout cas, pour cette première journée, je peux dire que ça se passe bien. J’aborde la suite avec confiance, surtout en maths et en SVT », dit-elle avec entrain.
Des avis plus nuancés sur certaines épreuves
Mais l’enthousiasme n’est pas unanime. Mamadou Sangaré, lui aussi du même centre, adopte un ton plus réservé. « Ce n’est pas aussi facile que certains le disent. L’histoire et la rédaction étaient abordables, oui, mais la dicté était un peu complexe, surtout les questions de compréhension. Il faut rester prudent », explique-t-il, les sourcils légèrement froncés.
Dans la même cour, Mariétou Keïta, confiante, n’en démord pas. Elle croit fermement que le DEF 2025 sera marqué par un taux de réussite historique. « Les épreuves sont adaptées à notre niveau. Même ceux qui doutaient un peu peuvent s’en sortir. Je suis sûre que le Mali fera 100 % cette année. Il n’y a aucune raison d’échouer si on a suivi les cours sérieusement », affirme-t-elle, avec une certitude désarmante.
À Baco Djicoroni, les candidats partagés entre satisfaction et prudence
Du côté de Baco Djicoroni, le constat est similaire. À l’école publique A, les visages sont détendus malgré les heures passées à plancher. Djénéba Coulibaly confie avoir été surprise par la relative simplicité des épreuves, à l’exception d’une discipline. « À part l’histoire et géographie qui m’ont semblé un peu corsées, tout le reste était à notre portée. J’ai particulièrement bien aimé la rédaction et la dicté-questions. Je suis contente de ma copie », raconte-t-elle, visiblement soulagée.
Yaya Coulibaly, un autre candidat du centre, se dit satisfait mais reste modeste dans son analyse. « On ne peut jamais tout prévoir, mais pour le moment ça va. Il faut juste espérer que les prochaines matières ne soient pas trop compliquées. On croise les doigts », murmure-t-il, les yeux vers le ciel.
Un climat d’examen jugé serein et des candidats mieux préparés
Kouraba Koné, quant à elle, aborde l’examen avec calme. Il estime que les efforts des enseignants ont porté leurs fruits. « On a eu de bonnes révisions à l’école. Les professeurs nous ont bien préparés. Je pense que ça se reflète sur la qualité de nos réponses. Il faut continuer à bien gérer les prochaines épreuves », souligne-t-elle, satisfaite.
Pour sa part, Doussou Keïta reste prudente, mais n’envisage pas d’échec. « J’ai eu quelques hésitations en dictée, mais le reste s’est bien passé. L’environnement est calme, les surveillants sont corrects. Je reste confiante. Il ne faut pas se décourager », dit-elle, posée.
Durant notre passage dans ces deux centres, nous avons tenté d’obtenir les réactions des présidents de centre, afin d’avoir une vision administrative du déroulement de cette première journée. Cependant, malgré nos sollicitations, l’accès ne nous a pas été accordé.
Au-delà de Bamako, ce sont au total 350 409 candidats qui affrontent les épreuves du DEF cette année à travers 1 842 centres répartis sur toute l’étendue du territoire national. Parmi eux, 173 767 sont des filles et 176 442 des garçons. 332 233 se présentent en tant que candidats réguliers, tandis que 18 176 composent en candidats libres.
Ibrahim Kalifa Djitteye
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