Le Mali, en proie à une crise énergétique persistante, cherche des solutions pour stabiliser son approvisionnement. Entre délestages programmés, centrales solaires et ambitions nucléaires, le pays tente de réduire sa dépendance aux énergies fossiles et de poser les bases d’un modèle énergétique durable.
Le « Plan unique », annoncé le 18 février 2025, vise à garantir 80 % des besoins quotidiens en électricité jusqu’en juin. Si ce programme suscite de l’espoir, il reste accueilli avec prudence par une population habituée aux promesses non tenues.
Le gouvernement mise sur l’énergie solaire pour stabiliser l’approvisionnement. Plusieurs projets sont en cours, dont la centrale solaire de Sanankoroba (200 MW, en partenariat avec Rosatom), celle de Safo (100 MW avec un stockage de 50 MWh, financée à 50 % par le budget national), et les centrales de Tiakadougou-Dialakoro et de Fana. Ces infrastructures doivent réduire la part du thermique, qui représente encore 70 % de l’électricité du pays.
Le Mali explore aussi le nucléaire civil, en coopération avec la Russie, avec un accord signé en octobre 2023. Si cette technologie promet une production stable, elle soulève des questions sur les capacités techniques et la gestion des infrastructures.
Malgré ces initiatives, les défis restent immenses. La dette d’Énergie du Mali (EDM-SA) dépasse 200 milliards FCFA. Ce qui limite les investissements bien vrais que le président de la transition, le général Assimi Goïta, ait indiqué que la liquidation progressive de ces dettes. Les infrastructures vieillissantes et la dépendance aux importations d’énergies fossiles fragilisent le système.
Le Mali joue une partie serrée entre urgence et transition énergétique. Si ces projets aboutissent, le pays pourrait stabiliser son réseau et renforcer sa souveraineté énergétique. Dans le cas contraire, les délestages continueront de paralyser son développement.
La rédaction
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